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Premier League, avant Liverpool - Chelsea : Jürgen Klopp, quoi qu'il en coûte ?

Paul Citron

Mis à jour 21/01/2023 à 13:10 GMT+1

PREMIER LEAGUE - Ce samedi, à partir de 13h30, la peur planera au-dessus d'Anfield. Liverpool et Chelsea croiseront le fer pour garder - tenez-vous bien - leur place dans la première moitié du classement. Chelsea a déjà bien essayé en licenciant Thomas Tuchel, mais Graham Potter a du mal à redresser la barre. Pendant ce temps, Jürgen Klopp reste en poste, sans être encore menacé. Jusqu'à quand ?

Jurgen Klopp

Crédit: Getty Images

Dans plus d'un club, il aurait déjà sauté. Icône du football moderne lorsque son Liverpool ravageait l'Europe et la Premier League à la fin de la décennie passée, Jürgen Klopp est aujourd'hui impuissant, à la tête d'une équipe qui semble parfois à court d'idées dans le jeu, et qui paraît même franchement dépassée lorsqu'elle affronte Brighton. Malgré tout le respect qui lui est dû sur les bords de la Mersey, la tendance contemporaine qui veut que le coach soit la première victime d'une baisse de régime aurait pu avoir raison de Jürgen Klopp plus tôt dans la saison.
Je ne partirai pas, à moins qu'on me le demande
Pourtant, l'Allemand est toujours là. Il évolue même dans un relatif calme, contrastant fortement avec l'agitation qui règne à Chelsea. "Soit on change au poste d'entraîneur, soit beaucoup de choses doivent changer, confiait-il ce mardi en conférence de presse.En ce qui me concerne, à moins que quelqu'un ne me le demande, je ne partirai pas." Lui qui se verrait bien à la tête de l'équipe d'Allemagne, comme il l'a répété à plusieurs reprises, ressort la même rengaine depuis qu'il traverse une zone de turbulences à Liverpool : avant la fin de son contrat en 2026, il ne quittera pas son poste, à moins qu'on ne l'y contraigne.

Une posture qui séduit

Un message répété qui semble infuser dans la tête des dirigeants des Reds. Dès le mois de septembre, lorsque Tuchel était remercié à Chelsea, Klopp accueillait ainsi les interrogations à son sujet : "Il y a différentes sortes de propriétaires. Les nôtres sont plutôt calmes, et attendent de moi, et pas de quelqu'un d'autre, que je règle la situation. C'est comme ça qu'ils l'ont toujours vu. Le jour où ça change, ils me le diront certainement."
Dans un milieu où la valse des entraîneurs est un grand classique de l'automne, Jürgen Klopp fait preuve d'une fidélité assez unique aux clubs où il passe, qui le lui rendent bien. Comme l'indiquait James Martin le week-end dernier pour le LFC News, "pour la grande majorité des fans des Reds, poser la question de l'avenir de Klopp à Liverpool est absurde." Son implication reste exemplaire, sa capacité à se muer en paratonnerre pour protéger son groupe, son honnêteté aux micros continuent d'en faire un homme taillé pour la situation.

Condamné à rester ?

Ce récit, surtout dans un club des très hautes sphères, ne peut néanmoins pas tenir indéfiniment. 9e et loin d'être assurés d'une place presque vitale en Europe l'an prochain, confrontés au Real Madrid dès le mois de février en Ligue des champions, les Reds abordent une fin de saison qui pourrait vite se muer en une fin d'un cycle, un cycle victorieux, dont Jürgen Klopp fut le géniteur et dont la fin demanderait son départ.
Une issue possible, mais que les mots d'Hans-Joachim Watzke en 2019, ancien président du Borussia Dortmund en poste quand Klopp quitta le club quatre ans plus tôt, coloreraient d'incertitude. "Après sept ans passés à Dortmund, nous n'avons pas essayé de le faire changer d'avis, raconte Watzke. Mais nous aurions peut-être dû. Peut-être aurait-il été préférable de changer l'équipe entière, et pas le coach. Parce que je le savais, nous n'aurions plus jamais un tel coach. Quand je lui ai dit au revoir, des larmes sont montées." De quoi semer le doute, au moment de parapher une mise à pied.
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Jürgen Klopp et Hans-Joachim Watzke

Crédit: Getty Images

D'autant plus qu'un rebond, qui passerait notamment par le retour aux affaires des nombreux cadres blessés (Diaz, Jota, Van Dijk) ou pas assez performants (Robertson, Alexander-Arnold, Matip) est tout aussi envisageable, et repousserait sûrement de nouveau les adieux à Anfield de l'Allemand. Quoi qu'il en soit, Klopp paraît à l'heure actuelle suffisamment soutenu par sa direction et ses supporters pour passer l'hiver, et même arriver à la fin de la saison.
De grosses déconvenues en championnat face à des rivaux directs ne consolideraient toutefois pas sa position ; face à la tout aussi instable équipe de Chelsea ce week-end, pour sa millième fois sur un banc de touche, un revers serait même du plus mauvais effet pour le coach de Liverpool.
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