Attention au piège

A première vue, la Lituanie n'est pas une terreur des carrés verts du Vieux Continent. Cinquante deuxième du classement Fifa, la sélection balte est loin de faire trembler les grandes nations européennes. Pourtant, depuis le début des éliminatoires au Mondial 2010, la formation de José Couceiro répond présent et étonne. Après une claque reçue en Serbie (3-0), elle s'est offert le scalp de l'Autriche (2-0) avant de décrocher une victoire tonitruante en Roumanie contre une sélection toutefois privée de ses meilleurs éléments comme Chivu (0-3).

Depuis, à Vilnius, tout le monde se met à rêver de voir l'Afrique du Sud. Débarqué cet été, Couceiro a trouvé les recettes pour relancer la sélection lituanienne. Le 4-4-2 a été mis aux oubliettes et c'est un solide 4-5-1 qui fait désormais le succès des Lituaniens. Surtout, l'ancien entraîneur du FC Porto a su former un bloc difficile à contourner en s'appuyant sur un groupe de joueurs qui évolue ensemble depuis quatre ou cinq ans et se connaissent parfaitement.

Pour couronner le tout, les Lituaniens partent avec moins de pression que les Français. "Tout le monde sait que les deux équipes n'ont pas le même niveau mais nous avons aussi de bons joueurs. Ce sera dur, très dur, mais si vous partez avec un esprit défaitiste, ça ne sert à rien de le commencer", annonce le sélectionneur portugais, qui a l'habitude de faire tourner son équipe. La France n'a toutefois pas de raison de s'alarmer outre mesure.

La sélection balte n'arrive pas dans les meilleures conditions pour ce premier match à Kaunas. Trois de ses piliers ne sont pas au top de leur forme. Marius Stankevicius, le défenseur de la Sampdoria Gênes victime d'une blessure au pied gauche, a même été obligé de déclarer forfait. Tomas Danilevicius (Livourne) revient tout juste de blessure. Et Deividas Semberas (CSKA Moscou) est en manque de compétition. Et pour ne rien arranger le milieu Linas Pilibaitis (FC Gyori) ne jouera pas non plus en raison d'un deuxième carton jaune reçu contre les îles Féroé.