Malgré un match héroïque, la Syrie a vu son rêve s'arrêter en Australie (2-1, 1-1 aller)

Que le football peut être cruel parfois. Héroïque durant près de 110 minutes, la Syrie a craqué en prolongation, après avoir été réduite à dix suite à l'expulsion de son expérimenté milieu de terrain Mahmoud Al Mawas.

Avant cela, la 75e nation au classement FIFA avait ouvert le score rapidement (6e) par l'intermédiaire de son inévitable goleador, Omar Al Somah. De retour en sélection après près de cinq ans d'absence, pour s'être opposé au régime de Bachar al-Assad, le buteur d'Al Ahli concluait du gauche un superbe travail de Tamer Haj Mohamad. Al Somah qui avait déjà égalisé à l'aller sur penalty, mais surtout offert à la Syrie sa place pour ce quatrième tour de la zone Asie en égalisant en septembre dernier face à l'Iran, dans les arrêts de jeu.

Loin d'être séduisante, bien que dominante, l'Australie a rapidement rattrapé son retard grâce à un coup de tête de sa légende vivante Tim Cahill (13e), qui n'avait plus marqué en sélection depuis plus d'un an. La suite ? Un match globalement peu rythmé et pauvre en occasions, dont on retiendra la belle combattivité syrienne et un sacré manque d'imagination des Australiens, qui avaient pourtant l'avantage non négligeable de jouer ce match couperet devant leurs supporters.

Il aura donc fallu attendre les prolongations et l'expulsion du numéro 8 syrien à la 94e minute pour voir enfin l'Australie se créer des occasions, comme celle très nette de Rukavytsya, dont la volée fut repoussée héroïquement en corner par le gardien syrien Ibrahim Alma. Ce dernier ne put en revanche rien faire sur un nouveau coup de casque de Tim Cahill, qui s'éleva plus haut que son adversaire pour offrir la victoire aux Socceroos (109e) et inscrire au passage son 50e but en sélection, son 25e de la tête.

Valeureuse mais empruntée physiquement, la Syrie n'aura pas eu vraiment d'occasion franche en dehors de son but précoce, si ce n'est ce coup franc surpruissant en toute fin de prolongation d'Al Somah, encore lui, qui vint mourir sur le poteau de Mathew Ryan. La chance syrienne était passée, son rêve de voir la Russie aussi.

Après plus de deux ans d'éliminatoires dans la zone Asie, l'Australie jouera sa place à la Coupe du Monde 2018 en novembre prochain face au quatrième de la zone CONCACAF, lors d'un match aller-retour. Un adversaire qui sera connu cette nuit. Les Etats-Unis, le Panama et le Honduras peuvent encore espérer se qualifier directement via la troisième place ou rejoindre l'Australie pour cet ultime barrage.