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Bulgarie - France (0-1) - Les Bleus ne progressent plus

Martin Mosnier

Mis à jour 09/10/2017 à 10:16 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 – Le chemin vers Moscou est tortueux pour l'équipe de France. Après un Euro convaincant, elle a du mal à confirmer malgré un effectif très large au talent évident. L’intégration des nouveaux est inégale, Deschamps tâtonne et l’équipe se cherche une identité. Résultat : les Bleus stagnent.

Didier Deschamps en Bulgarie

Crédit: Getty Images

C'est une surprise qui, à force, n'en est plus vraiment une. Il est écrit que pour se qualifier pour une grande compétition internationale, la France doit souffrir. C'est inscrit dans son ADN. Pourtant, cette campagne 2016/2017 avait tout pour lui faire vivre des éliminatoires moins angoissants. Un groupe a priori jouable avec des Pays-Bas en pleine dégringolade, des talents qui éclosent par grappes (Mbappé, Dembele, Rabiot, Lemar pour ne citer qu'eux) et, surtout, des certitudes nées d'un Euro convaincant. Quand nous les avions quittés les yeux humides un soir de juillet 2016, nous ne nous faisions pas beaucoup de soucis pour eux.
Le 4-2-3-1 et l'explosion de Griezmann leur avaient enfin donner une identité et une direction claire. A l'aube du dernier round des qualifications, il nous faut revoir notre jugement. Bien sûr, aujourd'hui, les Bleus ont plus de chance de voir Moscou que l'inverse et battre la Biélorussie au Stade de France n'a rien d'insurmontable. Mais cette campagne a eu des airs de chienlit. Le nul en Biélorussie (0-0), la défaite en Suède (2-1) et même la victoire en Bulgarie (0-1) ont fait naître des doutes. Quant au nul face au Luxembourg (0-0), ce n'est rien d'autre que l'un des plus humiliants résultats des Bleus dans l'histoire des éliminatoires.
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Raphaël Varane (France) face à la Bulgarie

Crédit: Getty Images

La Bulgarie ou le retour en arrière

Si rien ne s'est passé comme prévu, c'est parce que les Bleus n'ont pas capitalisé sur leur Euro. Le retour au 4-3-3 à Sofia sonne même comme un retour en arrière, voire un aveu de faiblesse sur la pelouse d'une Bulgarie dont la France n'avait pas grand-chose à craindre. Si bien qu'on ne sait plus où se situe cette équipe de France. Les victoires face aux Pays-Bas (4-0) et l'Angleterre (3-2) ont incarné un nouvel élan, dessiné une identité autour d'un allant offensif, d'une jeunesse décomplexée. En Bulgarie, comme en Suède en juin, les Bleus ont préféré se recroqueviller plutôt que d'assumer leur nouveau visage.
Peut-être parce que les coups d'éclat sont trop isolés pour dépasser le stade des promesses et figer un nouvel ADN. C'est l'inconstance qui caractérise leur parcours depuis deux ans. Chaque performance est accompagnée d'un retour sur terre brutal (la défaite en Suède quatre jours avant de s'imposer face aux Anglais, le nul face aux Luxembourg trois jours après le succès face aux Néerlandais). C'est l'inconstance aussi qui définit la nouvelle génération. Deschamps n'est pas un conservateur, il n'est pas resté figé sur les certitudes de 2016 et n'a jamais hésité à incorporer du sang neuf.
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Six à la suite, Matuidi, Benzema... Bulgarie - France en chiffres

Une intégration plus compliquée que prévu pour les nouveaux

Depuis l'Euro, Dembele, Mbappé, Lemar, Rabiot, Bakayoko ou Mendy ont sérieusement recomposé l'effectif des Bleus. Avec, jusqu'ici, un résultat très inégal. Parmi eux, et compte tenu de la blessure de Mendy, seul Mbappé semble s'être installé durablement dans le onze. Mais son rendement et ses statistiques (un but et une passe décisive) sont encore loin de ses standards en club. L'incorporation des nouveaux visages est plus délicate que prévu.
L’année et demie écoulée devait servir à Didier Deschamps et son staff pour les incorporer et poursuivre la progression d'une sélection pleine de ressources. Mais la France navigue entre le très bon et le très médiocre. Même la qualification pour la Coupe du monde ne gommera pas les interrogations. DD aura alors sept mois pour trouver des solutions convaincantes. Parce qu’à force de ne plus progresser, on finit par stagner.
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Dembélé et Mbappé en équipe de France

Crédit: Getty Images

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