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France - Biélorussie : L'attaque balbutie ? Au moins, la défense des Bleus trouve son rythme

Vincent Bregevin

Mis à jour 10/10/2017 à 16:12 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - Si l'animation offensive de l'équipe de France laisse encore à désirer, la défense tricolore a trouvé une solidité qui lui a régulièrement fait défaut, notamment au début de l'année. Une progression que les Bleus devront confirmer mardi, lors du rendez-vous décisif face à la Biélorussie (20h45).

Varane, Griezmann, Umtiti - Equipe de France 2017

Crédit: Getty Images

C'est un peu passé inaperçu. Entre le soulagement d'une victoire essentielle (0-1) dans la course au Mondial et la frustration d'une animation offensive décevante, la performance de la défense tricolore en Bulgarie n'a pas suffisamment marqué les esprits. Elle a pourtant enchaîné un troisième match sans prendre de but à Sofia, après avoir préservé son but inviolé face aux Pays-Bas (4-0) et au Luxembourg (0-0). Ce qui ne lui était arrivé qu'une seule fois depuis le début du mandat de Didier Deschamps. Et ça ne date pas d'hier.
Il faut remonter à plus de trois ans pour retrouver la trace d'une telle série. Quand, dans la foulée du mémorable succès face à l'Ukraine en barrage retour pour le Mondial 2014 (3-0), la France avait aligné deux autres matches sans prendre de but face aux Pays-Bas en mars 2014, (2-0) puis contre la Norvège deux mois plus tard (4-0). Trois rencontres disputées au Stade de France, où les Bleus auront l'occasion de réaliser leur plus longue série de "clean-sheets" sous l'ère Deschamps, mardi, face à la Biélorussie.
Il ne s'en est évidemment pas fallu de grand-chose pour que les Bleus concèdent au moins un but lors de leurs trois dernières sorties. La réussite a joué son rôle avec la barre d'Arjen Robben dans les derniers instants de la victoire face aux Pays-Bas (90e), et le poteau de Gerson Rodrigues qui avait glacé le Stadium de Toulouse face au Luxembourg (80e). Lloris a eu un petit brin de chance pour réaliser ces "blanchissages". Mais aussi du talent avec une parade de grande classe sur une reprise de la tête de Georgi Kostadinov à Sofia (37e).

Peu de tirs concédés

La belle série de la défense tricolore doit être relativisée. Mais en aucun cas négligée. Car elle donnait quelques signes d'inquiétude au printemps dernier. Les deux buts concédés face à l'Espagne fin mars (0-2), puis contre la Suède (2-1) et l'Angleterre (3-2) en juin avaient montré les difficultés récurrentes rencontrées par les Bleus dans ce secteur. Il faut aussi tenir compte de l'opposition, plus relevée que les trois derniers adversaires rencontrés par la France. Mais les hommes de Deschamps ont eu le mérite de corriger le tir après la trêve estivale.
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Didier Deschamps lors de Bulgarie-France

Crédit: Getty Images

Cette solidité est d'abord celle d'un collectif. Cela se traduit par les chiffres. Si les Bleus ne prennent pas de but, c'est surtout parce qu'ils concèdent peu d'occasions et de tirs à leurs adversaires. Les Pays-Bas n'ont tiré que cinq fois sur le but de Lloris (un cadré), les Luxembourgeois trois fois (un cadré) et la Bulgarie sept fois (deux cadrés). En moyenne, le gardien français a été sollicité sur à peine plus d'un tir par match lors de ses trois dernières sorties. Ce qui signifie d'abord que le bloc tricolore dans son ensemble a bien travaillé pour protéger son gardien de but.

L'impact de Kanté

La progression des Bleus dans ce secteur est globale. Ils sont plus compacts, et l'intronisation de N'Golo Kanté au milieu de terrain depuis la défaite en Suède (2-1) n'y est pas étrangère. Il manquait un joueur de ce profil dans le dispositif de Deschamps pour donner une sécurité supplémentaire à la défense. Plus portés vers l'avant, Blaise Matuidi et Paul Pogba avaient tendance à laisser des espaces qui rendaient les Français vulnérables sur les contres adverses. C'est moins le cas depuis que le talisman des Blues a réintégré le onze de départ.
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Deschamps : "On a eu plus de mal après la sortie de Kanté''

Mais ce n'est pas qu'une question d'hommes ou de schéma. Les Bleus ont aussi progressé dans l'attitude et le match en Bulgarie en a été le plus parfait exemple, compte tenu de l'état délicat du terrain et de l'adversaire, redoutable jusque-là à domicile. C'était un test pour la solidité tricolore et les Bleus ont confirmé des vertus retrouvées à Sofia. Il y a plus de concentration, d'agressivité et de solidarité dans le travail défensif de cette équipe de France. De manière générale, et en particulier sur les coups de pied arrêtés qui a apparaissent moins comme une lacune des Bleus aujourd'hui.
Trois matches sans prendre de but, c'est bien mais ce n'est pas encore révélateur. Si l'attaque de la France, critiquée à Sofia, sera particulièrement scrutée face à la Biélorussie, la capacité de sa défense à poursuivre sa belle série aura aussi un impact essentiel sur ce match décisif. Malgré l'absence sur blessure de Kanté, les Bleus devront confirmer leurs progrès dans ce secteur. Car la défense reste la base d'un résultat dans le football. Elle est d'autant plus primordiale pour les ambitions d'une équipe de France bourrée de talents en attaque.
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