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Bleus - France-Ukraine : Rabiot : "Pour l'instant, ce n'est pas la peine de paniquer"

Martin Mosnier

Mis à jour 25/03/2021 à 15:08 GMT+1

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2022 – Présents en conférence de presse ce jeudi, Adrien Rabiot et Lucas Hernandez sont revenus sur les difficultés des Bleus face à l'Ukraine. S'ils restent sereins, les deux hommes savent que ces qualifications pour la Coupe du monde proposeront des combats inconfortables. "Ce n'est pas le genre de match qu'on préfère jouer", prévient le milieu de la Juventus.

"Ce match face à l'Ukraine sert presque les intérêts de Deschamps"

Il y a eu l'Ukraine, regroupée à huit devant son but. Il y aura le Kazakhstan, son climat hivernal, son terrain synthétique, son décalage horaire (cinq heures tout de même) au terme d'un voyage interminable. Puis la Bosnie, trois jours plus tard. Deux adversaires qui auront une semaine pour se préparer quand les Bleus fileront d'avion en avion pour respecter un calendrier démentiel.
Cette première semaine des qualifications à la Coupe du monde 2022 est une caricature de ce qui va attendre les Bleus. Des traquenards face à des sans-grades qui joueront leur survie arcboutés sur leur but. "Ce ne sont pas les matches qu'on préfère jouer, avoue l'élégant Adrien Rabiot. Mais il va falloir combattre."
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"S'il veut s'asseoir à la table des meilleurs, Mbappé n'a pas le droit d'être aussi irrégulier"

Le Kazakhstan et la Bosnie ne proposeront rien de plus

Les adversaires à venir ne proposeront rien de plus que l'Ukraine (1-1) au Stade de France et peut-être même un peu moins, si cela est possible. Le match raté de mercredi est un avertissement. Il faudra se montrer plus créatif, plus imaginatif désormais car ce nul rend plus urgent encore les victoires de la semaine qui vient. Car dans un groupe de cinq, chaque faux-pas est un boulet qui se traîne jusqu'au bout.
"Pour l'instant, ce n'est pas la peine de paniquer", tempère un Rabiot auquel on ne peut pas encore tout à fait donner tort. Le Kazakhstan, 122e nation mondiale, et la Bosnie, 56e au classement FIFA, cumulent deux participations à la Coupe du monde, aucune à l'Euro et restent des adversaires tout à fait à la mesure des hommes de Didier Deschamps.
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Kylian Mbappé (France) en difficulté face à l'Ukraine

Crédit: Getty Images

Plus que leur pedigree, c'est leur faculté à faire déjouer les Bleus, si souvent en difficulté face à des défenses regroupées, qui sera la clé de cette double opposition. "Mercredi, on était très déçus, a confié Lucas Hernandez. Il nous a manqué de la créativité, de la mobilité pour créer plus de danger. C'est ce qui nous attend dans ces éliminatoires. A nous de nous améliorer pour créer plus d'espace et d'occasion." Deschamps a prévenu qu'il effectuerait un large turn-over dimanche face aux Kazakhs mais son groupe a suffisamment de potentiel pour s'en sortir sans heurt.
A nous de montrer qu'on est les champions du monde
"A nous de montrer qu'on est les champions du monde et qu'on veut gagner tout ce qui nous reste", a claironné le défenseur du Bayern Munich. Son coéquipier Adrien Rabiot dresse un tableau assez juste de ce qu'il faut rectifier : "Si ça n'a pas fonctionné, c'est à cause de ce qu'on a mis nous sur le terrain. On aurait dû rentrer avec plus de dynamisme et de rythme, diagnostique le Turinois. Avec le potentiel qu'on a, on doit pouvoir s'adapter à tout." Et Rabiot de prendre en exemple la victoire de Lisbonne (0-1) en octobre, la référence de l'équipe de France depuis son sacre mondial en 2018.
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Cristiano Ronaldo devant Lucas Hernandez lors du match de Ligue des nations entre le Portugal et la France, le 14 novermbre 2020 à Lisbonne.

Crédit: Getty Images

Le statut et le potentiel ne suffisent pas toujours et si cette équipe a un défaut, c'est sa faculté à tourner en rond, à ronronner voir à s’endormir (et nous avec) quand l'opposition est faible ou quand elle n'est pas au bord du gouffre. Sa défaite face à la Finlande (0-2) en novembre, en Turquie (2-0) en juin 2019 ou ses minuscules victoires en Islande (0-1) ou face à la Moldavie (2-1) lors des éliminatoires de l'Euro rappellent que sa marge est parfois plus faible qu'il n'y paraît.
Rabiot a raison, il n'est pas encore temps de paniquer. Mais le nul de mercredi appelle à la vigilance. Ce n'est pas la première fois que les Bleus déraillent depuis 2018 face à des petites nations. La semaine qui vient n'en est que plus périlleuse.
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