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Equipe de France - Didier Deschamps : "Je subis, on subit..."

ParAFP

Mis à jour 22/03/2021 à 17:13 GMT+1

EQUIPE DE FRANCE - Le sélectionneur Didier Deschamps n'a "pas de baguette magique" face aux cadences infernales qui imposent un stage très dense à l'équipe de France, entre matches resserrés, long déplacement au Kazakhstan et contexte sanitaire qui entraînent des "complications supplémentaires" d'organisation, a-t-il déploré lundi.

Didier Deschamps lors de l'assemblée générale de la FFF en 2019

Crédit: Getty Images

Alors que vous abordez trois matches qualificatifs au Mondial 2022 en huit jours, comment pallier les disparités de forme de vos joueurs ?
D.D. : On ne peut pas remédier à ça car on aura peu de séances d'entraînement. Ce stage sera surtout axé sur la récupération. Mais tous les joueurs sont heureux d'être là, de retrouver un quotidien différent de leur club, c'est une parenthèse privilégiée d'être là. On n'aura pas la capacité de changer quoi que ce soit, je n'ai pas de baguette magique. Le fait qu'ils soient déjà tous là sans avoir connu de gros problème ce week-end (en club), c'est déjà un gros point positif pour moi. Il y aura une rotation sur ces trois matches, ils seront tous, ou une grande majorité d'entre eux, concernés par les matches. On a un long déplacement au Kazakhstan (dimanche), une pelouse synthétique là-bas, le fait que la Bosnie nous regardera sans jouer de son côté avant de nous accueillir trois jours après... Je ne vais pas me faire des nœuds au cerveau, le plus important c'est les données que j'ai pour l'Ukraine, et ensuite chronologiquement j'évoluerai (dans mes choix).
Regrettez-vous cette programmation ?
D.D : Je fais en sorte de tout comprendre. On ne m'a pas sollicité pour savoir si c'était bien ou pas bien. Je ne vous cache pas qu'en termes d'organisation, les trois matches, les deux matches à l'extérieur, cela amène des complications supplémentaires. Je subis, on subit, mais je ne suis pas là pour mettre en cause qui que ce soit. Ce n'est pas simple, cela demande en amont de la planification, de l'organisation, cela nous prend beaucoup de temps. Il faut être vigilant à chaque chose car mises bout à bout cela peut faire beaucoup. On va faire en sorte de travailler sur les moindres détails, de ne pas prendre de risque avec qui que ce soit. On sera aux petits soins avec les joueurs.
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Les Bleus passent-ils à côté du meilleur de Benzema ?

Depuis de longs mois, vos matches s'enchaînent sans respiration. Cela vous frustre-t-il de ne pas pouvoir travailler plus profondément tactiquement ?
D.D. : Il n'y a pas de frustration. Le maître-mot, c'est s'adapter. On ne peut pas faire de séance spécifique ou de séance collective, mais je n'ai pas à être frustré, c'est la vie de tout sélectionneur. Les joueurs ont des calendriers surchargés, ils sont habitués à cela. Ce n'est pas nouveau. Depuis huit ans, le seul moment où on a vraiment le temps de travailler spécifiquement, c'est dans la phase de préparation d'une grande compétition. Lors des stages, c'est un peu aléatoire, mais depuis un moment le travail se fait plus sur les matches et la récupération, d'où l'importance d'avoir des joueurs qui ont du vécu, des repères. Plus le noyau dur est important, mieux c'est car il n'y a pas le temps de travailler les détails, or ce sont des détails qui peuvent être importants. Évidemment, dans un monde idéal, on aimerait avoir plusieurs séances pour corriger. Mais je ne me pose pas la question car ce n'est pas possible.
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