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Turquie - France - Petite finale, parfait traquenard

Martin Mosnier

Mis à jour 08/06/2019 à 19:33 GMT+2

QUALIFICATIONS EURO 2020 - La France dispute ce samedi à Konya le match le plus important depuis la finale du 15 juillet dernier. Dans un contexte hostile, au cœur d'un mois de juin souvent défavorable et face au co-leader du groupe, la Turquie, les Bleus ont beaucoup de raisons de passer à côté. Ce ne serait évidemment pas une bonne idée.

Les Bleus à l'entrainement à Konya

Crédit: Getty Images

C'est donc au beau milieu de nulle part que les éliminatoires des Bleus vont basculer. Loin d'Istanbul, au cœur d'une Turquie qui n'attend que ça. C'est à l'extrémité occidentale de l'Asie, dans l'austère Konya, que les Bleus vont éclaircir ou fragiliser leur destin européen. Ici, dans un stade encaissé au milieu des montagnes d'Anatolie, dans un décor qui a tout du parfait traquenard attisé par la folie douce de 42 000 fanatiques et une chaleur étouffante. Oui, les Bleus vont en baver. Rien ne les protégera. Pas même leur deuxième étoile. Surtout lors d'un mois de juin qui ne réussit jamais aux hommes de Didier Deschamps hors compétition internationale.
"Ce n'est jamais évident parce que c'est la période qui veut ça", a prévenu le sélectionneur ce vendredi. "On s'attend à un match difficile, j'ai prévenu les joueurs, avec un contexte particulier. Mais on ne va pas se chercher d'excuse." Une victoire, la troisième consécutive, leur ouvrirait un boulevard et une fin d'année en pente douce. Une défaite n'hypothéquerait évidemment pas leur chance de jouer l'Euro mais les champions du monde dévoileraient une première faille dans cette campagne qui a démarré sans le moindre accroc. Dans ce groupe où la concurrence reste relative, la France partage le leadership avec son hôte de samedi.

Voir ce que les Bleus ont dans le ventre

Deux sélections, deux sans-faute, un immense favori et un sérieux outsider qui se détachent de la meute - et notamment d'une Islande qui semble patiner. Mais au-delà de l'arithmétique, ce déplacement dans la chaude ambiance de Konya est le défi majeur de la bande à Deschamps dans cet entre-deux des éliminatoires souvent inconfortable pour les Bleus. Cette rencontre en Turquie s'inscrit comme le rendez-vous le plus important depuis le 15 juillet dernier et, sauf gadin monumental, jusqu'à l'ouverture de l'Euro dans un an.
Pour l'affiche qu'elle propose bien sûr. Pour le contexte brûlant qui l'accompagne surtout. La France ne retrouvera pas pareille adversité en compétition officielle avant l'an prochain. Il s'agit de voir ce que ces flamboyants champions du monde ont dans le ventre en 2019. Jusqu'ici, ils ont éparpillé façon puzzle la Moldavie et l'Islande, sans parler de la Bolivie qui n'a jamais existé la semaine dernière. Mais ils n'ont jamais vraiment été poussés dans leur retranchement.
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Paul Pogba et Antoine Griezmann tout sourire lors de France - Islande

Crédit: Getty Images

Ekaterinbourg, Kazan, Konya : vacarme et corrida

Un contexte bouillant qui rappellera aux Bleus l'ambiance survoltée des Péruviens à Ekaterinbourg et la corrida argentine de Kazan. La France avait flanché mais avait fini par s'en sortir. Samedi, ce sera tout aussi bruyant, peut-être un poil plus hostile. En Turquie, les Bleus vont non seulement ferrailler face à une sélection qui commence à frémir de nouveau mais ils vont surtout devoir affronter l'une des ambiances les plus chaudes d'Europe. Les Bleus seront bousculés. Il ne peut pas en être autrement de ce côté de l'Europe.
L'écart de niveau reste énorme entre des champions du monde en pleine bourre et des Turcs qui restent sur un Euro 2016 et une Ligue des Nations catastrophiques. Mais sous l'impulsion d'une nouvelle génération et d'un sélectionneur qui l'avait menée sur le podium de la Coupe du monde 2002, Senol Gunes, la Turquie a quelque peu reverdi. "C'est une nation avec une certaine histoire", a rappelé Hugo Lloris. "Demain, c'est un match important pour la qualification et la première place de ce groupe." Un match décisif. Une nouvelle finale, onze mois après.
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Kylian Mbappé face à la Bolivie

Crédit: Getty Images

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