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Léo Dubois : "A 25 ans, je suis là où je voulais être, je ne peux pas rêver mieux"

Martin Mosnier

Mis à jour 17/11/2019 à 12:37 GMT+1

QUALIFICATIONS EURO 2020 – Sans faire de bruit, Léo Dubois a profité de cette année 2019 pour se faire une place au chaud parmi les champions du monde. A l’image d’une carrière menée dans la discrétion, mais avec la plus grande efficacité. Rencontre avec l’homme normal des Bleus de Didier Deschamps.

Léo Dubois en équipe de France

Crédit: Getty Images

Ne comptez pas sur Léo Dubois pour s’épancher, balancer des vacheries ou des punchlines. Ne comptez pas sur lui pour sortir des clous. Léo Dubois est un homme mesuré, réfléchi. Il pèse chaque mot qui sort de sa bouche, s’avance avec prudence et le calcul de celui qui connaît l’environnement dans lequel il évolue. Car Dubois sait jouer les caméléons : s’adapter à son environnement, faire partie du décor même lorsque c’est loin d’être évident. Quand les Bleus se sont envolés pour la Russie, Léo Dubois défendait encore les couleurs du FC Nantes et pas grand-monde ne pariait sur lui pour titiller Benjamin Pavard et Djibril Sidibé en sélection.
Tout est allé extrêmement vite : Lyon, Ligue des champions, Clairefontaine et première sélection en moins d’un an. Dubois a géré avec beaucoup de maturité chacun des paliers : "Depuis mon enfance, j’ai travaillé pour être prêt quand je passe les étapes", nous a-t-il confié mardi dernier à Clairefontaine avec la sérénité de celui qui contrôle tout ce qui lui arrive. "A 25 ans, je suis là où je voulais être. Je ne peux pas rêver mieux, je suis en Bleu, c’est le Graal. Je suis très heureux de ma progression." Il n’en dira pas plus, ne s’épanchera pas sur ses sentiments. Pas le genre du bonhomme.

"Dans toutes les équipes il y a des latéraux, non ?"

Pourtant, à le voir évoluer au milieu de ses stars internationales, Dubois passe pour un ovni. Le joueur normal, face à ceux qui sont destinés au plus haut niveau international depuis leur 16 ans et qui font les beaux jours du Real, du Barça, de la Juve ou du Bayern. Mais là encore, pas question d’écarquiller les yeux : "J’essaie de la vivre étape après étape et c’est ce qui me caractérise". Comment en est-il arriver là ? "En étant moi-même." Mais encore ? Le fruit d’une progression constante depuis le centre de formation du FC Nantes, c’est certain. Le latéral droit des Bleus a aussi profité de la baisse de forme de Djibril Sidibé depuis la Coupe du monde et de l’absence de concurrent crédible et de niveau international derrière Benjamin Pavard.
Même s’il s’en défend : "Non, ça ne m’agace pas quand j’entends qu’il n’y a pas de concurrence à mon poste", confie l’imperturbable Lyonnais, toujours avec le sourire et la mesure qui l’accompagnent à chacune de ses réponses. "Je connais la difficulté du poste de latéral. Dans toutes les équipes il y a des latéraux, non ? Beaucoup de personnes parlent du niveau du latéral droit en France, mais c’est à nous de montrer que les latéraux droits sont bons et peuvent assumer une carrière internationale tranquillement."

"Benjamin, c’est un super joueur"

La vraie réussite de Léo Dubois est d’avoir su s’imposer en seulement six mois et trois petites sélections. Sa place dans le groupe apparaît aujourd’hui solide, et la voie vers l’Euro 2020 dégagée. "Je savoure mais c’est une étape, il ne faut pas s’arrêter là-dessus, prévient-il. J’ai des objectifs toujours plus élevés et je dois bosser pour les atteindre." Bousculer la hiérarchie et prendre la place de Benjamin Pavard dans le onze de départ en est-il un ?
Il se recroqueville : "Il a réussi des choses énormes, il ne faut pas l’oublier. Beaucoup de personnes parlent sur lui mais Ben, c’est un super joueur. Aujourd’hui, il est au Bayern, ce n’est pas pour rien. Je ne pense pas me tromper en disant que ça ne sert à rien de parler, ce sont les actions sur le terrain qui diront ou non si j’ai ma place ici." Difficile de dire autre chose. L’écart est immense entre les deux hommes : Pavard, indiscutable titulaire, champion du monde et chouchou de la France entière, et Dubois qui ne s’est pas encore fait un nom en sélection. Ne comptez pas sur lui pour revendiquer quoi que ce soit. Dubois avance, tranquillement et "sans se poser 100 000 questions", comme il l’a toujours fait. Au centre de formation de Nantes ou au milieu des plus grandes stars internationales, il reste un homme tranquille, un homme normal.
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