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Avant France - Pays-Bas : Maignan, une succession dans un fauteuil

Maxime Dupuis

Mis à jour 24/03/2023 à 18:45 GMT+1

EQUIPE DE FRANCE - Mike Maignan (5 sélections) va étrenner ses nouveaux galons de numéro 1, vendredi face aux Pays-Bas. Le portier milanais succède à Hugo Lloris, parti en retraite internationale. A 27 ans, le Guyanais va découvrir une nouvelle vie, plus exposée. Mais il arrive dans un contexte favorable, avec une hiérarchie très claire et, normalement, un boulevard devant lui.

Mike Maignan sous le maillot des Bleus

Crédit: Getty Images

Une nouvelle ère commence cette semaine chez les Bleus. Dans les deux surfaces de réparation. Celle où l’on attend Kylian Mbappé, nommé capitaine de l’équipe de France par Didier Deschamps. L’autre, propriété de Mike Maignan, désigné gardien numéro 1 des Bleus après la retraite internationale d’Hugo Lloris. Si le choix du porteur du brassard a sans doute amené le sélectionneur à opérer délicatement et soupeser tous ses mots, il s’est montré moins prudent quand il a été question du portier. Personne n’a été surpris. Tout le monde savait.
Dès lundi, à peine installé dans l’amphithéâtre de Clairefontaine, DD a confirmé l’évidence : "Le numéro 1 sera évidemment Mike". Personne n’est tombé de sa chaise. Et surtout pas Brice Samba, nouvel appelé, ni Alphonse Aréola, éternel numéro 3 sans doute élevé au rang de doublure. Ce qui n'était d'ailleurs pas encore tranché lundi. Preuve qu'il y a Maignan, et les autres.
Mike Maignan est une évidence depuis un petit bout de temps. Dès Lille, club avec lequel il a pris son envol et connu sa première cape en octobre 2020 face à l’Ukraine (7-1), le gardien semblait promis à prendre la suite de l’historique Lloris. On ne savait juste pas quand. "Il est solide et habitué à être avec nous. Il ne peut pas remplacer l'expérience d'Hugo du jour au lendemain mais il a toutes les capacités techniques ou mentales pour répondre à ces exigences, s'est réjoui Deschamps, jeudi. Je ne croise pas les doigts pour lui, je n'ai pas le moindre doute".

Taulier, ça change tout

Aligné à quatre reprises en 2022 sous le maillot bleu et malheureux d’avoir loupé le Mondial 2022 suite à une blessure au mollet qui lui a coûté bien plus que le Qatar, puisqu’il est resté sur le flanc de la fin du mois de septembre aux derniers jours de février, Maignan est revenu à temps pour étrenner les nouveaux galons qui lui étaient promis, vendredi face aux Pays-Bas.
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Mike Maignan (France)

Crédit: Getty Images

Joueur de champ dans une première vie, avant d’être testé par hasard dans les buts et d’y montrer des qualités exceptionnelles, Mike Maignan débute une nouvelle vie, qui n’a pas d’équivalent en club. Depuis ses premiers pas à Clairefontaine, en mai 2019, à ce vendredi 25 mars, son rôle a changé. Maignan n’est plus là pour accompagner les tauliers. Le Milanais est désormais le taulier. Et ça change tout.
Débuter avec les Bleus, dans les habits du patron, ce n’est pas forcément une sinécure. Les deux prédécesseurs de Mike Maignan, partis à la retraite cet hiver, pourraient en témoigner. Surtout celui qui fut la doublure historique d’Hugo Lloris, Steve Mandanda. Le Rennais a connu un calvaire absolu à sa prise de fonction sous le maillot bleu. Propulsé numéro 1 à l’issue de l’Euro 2008, en lieu et place d’un Grégory Coupet amer parce qu’évincé, il avait tenu un an durant lesquels les cauchemars avaient succédé aux soirées infernales. Lors de la saison 2008/2009, il avait encaissé 12 buts en 9 matches. Rédhibitoire. La porte venait de s’ouvrir pour Hugo Lloris.
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Rapidement devenu indiscutable, le futur capitaine des Bleus n’en a pas moins connu quelques soubresauts. Un, surtout. Puisqu’avant de tenir la dragée haute à l’Irlande lors du barrage retour de la Coupe du monde 2010, le gardien avait été expulsé en Serbie, ce qui n’était jamais arrivé dans l’histoire de la sélection. Sa sortie avait offert un penalty aux Serbes, et un peu de temps de jeu à Steve Mandanda. Il n’avait que deux matches en tant que numéro 1 officiel dans les pattes.
Mettre Mike dans les meilleurs conditions
A 27 ans, Maignan semble dans un fauteuil. Parce que les choses sont claires, d’entrée de jeu. Dans l’histoire plus ou moins récente, les nouveaux numéro 1 ont régulièrement eu affaire à une concurrence plus pressante : Mandanda avait Lloris dans le dos. Et vice versa. Fabien Barthez avait, lui, dû composer avec l’ombre d’un autre illustre guyanais, Bernard Lama. Et on ne parle pas de Grégory Coupet, qui avait fini par recroiser la route de Fabien Barthez.
Si la vie de la sélection est impitoyable, Maignan, sur le papier, semble avoir une marge de sécurité sur la concurrence. Ce n’est pas Brice Samba (28 ans), qui dira le contraire : "On sait tous ce que Mike a déjà réalisé et ses performances à Milan. Je connais mon rôle : mettre Mike dans les meilleures conditions possibles. Je suis numéro 1 en club et je sais à quel point le soutien est important." Alphonse Aréola n’est pas passé devant la presse, mais Samba s'est exprimé pour lui : "ll y a une bonne cohésion derrière Mike avec Alphonse et Franck Raviot (l'entraîneur des gardiens des Bleus). Notre rôle est de mettre Mike dans les meilleures dispositions." La voie est libre. A Maignan de jouer.
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