Ecosse - Espagne | Rodri : "Nous ne voulons pas commencer à avoir des doutes"

La "Revolución Roja" en a déjà pris un coup. Alors que la liste de Luis de la Fuente, nouveau sélectionneur de l'Espagne, laissait entrevoir une forme de renouveau après une Coupe du monde ratée, la Roja a subi un inquiétant revers en Écosse, ce mardi soir (2-0) dans le cadre des qualifications pour l'Euro 2024. Pas sur le plan comptable, puisque la nouvelle formule doit permettre à tous les cadors d'être au rendez-vous. Mais dans le contenu, rarement la Selección avait affiché tant de limites.

Malgré le changement d'entraîneur et un vrai renouvellement de l'effectif, l'Espagne a encore souffert des maux qui sont les siens depuis de longs mois désormais : une possession largement favorable (75% !) mais relativement stérile et une inefficacité patente. À l'opposé, l'Ecosse lui a infligé une leçon de réalisme. "Les deux occasions qu'ils ont eues, ils les ont mises, a confirmé Rodri, le capitaine, sur Teledeporte. Nous, on a essayé. Il y a deux poteaux, des occasions en première période...".

Défaillante collectivement, la Roja a aussi payé un net déclin des individualités. Au milieu, la paire composée de Dani Ceballos et Mikel Merino a beaucoup souffert face au duo Scott McTominay - Callum McGregor. Les latéraux José Gaya et Pedro Porro ont paru fébriles, ce dernier ayant même offert, en glissant, l'occasion à l'Ecosse d'ouvrir le score dès la 6e minute. Et Dani Carvajal, qui l'a remplacé, n'a pas été beaucoup plus rassurant en manquant complètement son intervention sur Kieran Tierney, dont le centre a finalement débouché sur le deuxième but.

"Il faut faire attention avec ces erreurs qui se paient cash avec ces équipes", a ajouté Rodri sans nommer les deux latéraux. "Ce sont deux accidents, mais il n'y a rien à reprocher aux joueurs, a assuré De la Fuente, sur Teledeporte. Cela va nous servir d'expérience et démontre que le moindre détail peut faire pencher la balance."

Le sélectionneur a désormais deux mois et demi pour trouver d'autres solutions afin d'offrir un véritable élan à une équipe qui ne cesse de tâtonner. En juin, l'Espagne disputera sa demi-finale de Ligue des Nations face à l'Italie. "Il y a toujours des choses à changer et à améliorer, a observé de la Fuente. Il faut travailler plus." Pour les joueurs, il faudra digérer cette drôle de défaite. "Nous ne voulons pas commencer à avoir des doutes", a balayé Rodri. La révolution attendra.