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France - Pays-Bas - Bleus - Génération Kylian Mbappé, génération sans pitié

Martin Mosnier

Mis à jour 24/03/2023 à 09:57 GMT+1

ELIMINATOIRES EURO 2024 – Face aux Pays-Bas ce vendredi, l'équipe de France entre dans une nouvelle ère. Elle doit la mener vers l'Euro en Allemagne et, peut-être plus encore, vers la Coupe du monde 2026. Pour entamer ce chemin, Didier Deschamps mise sur une nouvelle génération pleine de certitudes et incarnée par son leader absolu, Kylian Mbappé.

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Ils sont douze, soit plus de la moitié du contingent des Bleus pour cette rentrée internationale. Douze hommes à être nés en 1998 ou après, soit toute une génération qui n'a pas besoin de se rappeler des souvenirs de la bande à Zidane un soir de juillet au Stade de France pour se redire qu'ils sont les meilleurs du monde. A l'image d'un Kylian Mbappé, devenu l'icône absolue de cette clique, ils ne doutent de rien et surtout pas d'eux.
Après la génération Lloris – Giroud – Mandanda, celle des Pogba – Varane – Umtiti, c'est la génération Mbappé qui a pris symboliquement le pouvoir en ce mois de mars et enterré une bonne partie des champions du monde (ils ne sont plus que cinq). Un couronnement symbolisé par le brassard confié au Parisien plutôt qu'à Antoine Griezmann.
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Aurélien Tchouaméni, Jules Koundé, Ibrhaima Konaté, Randla Kolo Muani, représentants de la génération Mbappé

Crédit: Quentin Guichard

Cette bande-là sera dans la force de l'âge pour les échéances à court et moyen terme des Bleus, de l'Euro en Allemagne à la Coupe du monde 2026. Et c'est assez logiquement que Didier Deschamps a décidé de construire autour d'elle. La charnière Upamecano (1998) – Konaté (1999), le milieu Fofana (1999) – Tchouaméni (2000) et l'attaque Mbappé (1998) – Kolo Muani (1998) forment une épine dorsale avec des hommes qui se côtoient depuis leur plus jeune âge.

Lloris "Un passage de témoin"

Dès la défaite face à l'Argentine, Hugo Lloris prophétisait : "Il y a quelque part un passage de témoin qui s’est fait avec une génération qui arrive dans sa dernière phase et une nouvelle génération de joueurs, avec en tête Kylian qui a montré un fort leadership sur ce tournoi et encore plus sur cette finale." Il n'a pas fallu attendre longtemps, trois mois tout juste, pour que la prise de pouvoir soit effective. C'est aussi parce qu'ils sentaient le souffle chaud de la concurrence dans leur dos, parce qu'ils savaient que les Bleus seraient entre de bonnes mains, que Lloris et Varane ont décidé de raccrocher cet hiver.
Il suffit de se retourner un instant sur la dernière finale de Coupe du monde pour comprendre que la relève est prête. Rentrés dès la 41e minute, Marcus Thuram et Randal Kolo Muani, absents de la liste initiale de Deschamps, ont renversé la table et remis les Bleus d'aplomb avec l'assurance de ceux qui ont toujours cru en leur destin. Ibrahima Konaté a remplacé Raphaël Varane et aurait pu offrir le but du sacre à Kolo Muani sur une magnifique ouverture. Bref, au-delà du triplé de Mbappé, cette génération a prouvé sa fiabilité au moment le plus important de son histoire.
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Dayot Upamecano, Ibrahhima Konaté et Aurélien Tchouaméni ont joué leur première Coupe du monde au Qatar.

Crédit: Quentin Guichard

On n'a pas peur de grand-chose
Ne leur parlez surtout pas d'âge, d'expérience, d'étape à franchir. Cette génération a un tout autre logiciel. Biberonnée dans les plus grands clubs de la planète, elle a pris l'ascenseur quand leurs prédécesseurs s'essoufflaient parfois dans la cage à escaliers. Elle n'a pas peur et veut tout gagner. "Notre détermination, notre envie dans les entraînements et les matches nous donne cette confiance qu'on a et c'est magnifique, nous confiait Ibrahima Konaté mardi à Clairefontaine.Notre génération a joué dans de grands clubs, très tôt. A notre âge, on est déjà habitué à la pression. On a cette mentalité : rien ne nous impressionne. On veut tout rafler. C'est ce qui nous anime."
"Nous sommes des joueurs qui avons confiance en nous, a continué mercredi Marcus Thuram. On ne se pose pas de question inutile. A l'image de l'entrée de Randal Kolo Muani en finale de Coupe du monde. Il ne devait pas être dans la liste. Il rentre et il change quasiment le scénario de la finale. On est une génération téméraire qui n'a pas peur de grand-chose." Si pour un Dayot Upamecano, il a fallu du temps pour digérer un nouveau statut d'international, la grande majorité (Kolo Muani, Tchouaméni, Thuram, Konaté, Mbappé etc.) a rapidement pris ses marques en Bleu, sur et en dehors du terrain, avec facilité, talent et, aussi, une forme de décontraction. Ces hommes-là incarnent à merveille cette génération tête baissée, cette génération sans pitié à l'égard de soi et des autres, cette génération décomplexée.
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Si certains historiques de l'équipe de France, comme Paul Pogba ou Karim Benzema, auraient pu se reconnaître dans cette définition du plus haut niveau, l'arrivée en masse des représentants de ce nouvel état d'esprit donne une identité inédite aux Bleus. L'aventure au Qatar nous a déjà prouvé que l'équipe de France n'avait pas forcément perdu au change avec ces nouveaux visages. A force de viser la lune, et maintenant qu'ils ont les manettes, à eux de faire tomber les étoiles sur le maillot tricolore.
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