Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ronaldinho, Heinze, Gignac… 10 ex de L1 qui connaissent des fortunes diverses en Amérique latine

Thomas Goubin

Mis à jour 10/09/2015 à 07:16 GMT+2

Ils sont pré-retraités, aventuriers, ou sont passés de l'autre côté de la ligne de touche : Eurosport.fr vous donne des nouvelles de Gignac, Ronaldinho, Heinze, Chelito, Bernardi, et autres ex de Ligue 1, oeuvrant aujourd'hui en Amérique latine.

Ronaldinho lors de sa présentation à Fluminense - 2015

Crédit: Panoramic

Un nouveau bide pour Ronaldinho ?

Avec le passage des années, la durée de l'état de grâce de Ronaldinho ne cesse de se rétrécir. Seulement six matches de Ronnie ont ainsi suffi à refroidir les supporters de Fluminense pourtant enthousiastes à la signature du Brésilien, le 11 juillet. Des supporters prêts à lui passer son passé avec Flamengo (2011-2012), le grand rival local, car son génie balle au pied est tel qu'il transcende les appartenances partisanes.
Mais sur le terrain, l'ex-idole du Camp Nou fait de plus en plus peine à voir. A 35 ans, sa bedaine trahit des habitudes tenaces peu compatibles avec la pratique du haut niveau, et la moindre course ressemble, pour lui, à un calvaire quand elle ne se fait pas balle aux pieds. Pour défendre sa star, et grand argument marketing, puisque Ronnie continue de remplir des stades partout où il passe, le président de Fluminense a toutefois rappelé que l'ex du PSG n'a pu effectuer de préparation.
Mais travailler son foncier intéresse t-il Ronaldinho? En décembre dernier, quand Querétaro, son ex-employeur, préparait sa saison, la star du méconnu club mexicain avait préféré passer du bon temps pendant un mois au Brésil pendant que ses coéquipiers s'épuisaient à la tâche. L'histoire de Ronnie à Fluminense n'est pas partie sur de bonne bases. Sifflé par ses supporters, le 30 août, lors du match de la 21e journée face à l'Atlético Mineiro, le club avec lequel il avait remporté la Copa Libertadores en 2013, le Ballon d'or 2005 n'a pas pris part au deux derniers matches des siens, forfait à chaque fois.

Fred fait de la résistance

Mais que devient ce bon vieux Fred ? Depuis son départ de Lyon, dans la tourmente, en 2009, l'avant-centre évolue à Fluminense, où il côtoie donc désormais Ronaldinho. Après un Mondial où il avait été désigné comme l'un des acteurs principaux du naufrage brésilien, Fred a rapidement redressé le cap, au point de terminer meilleur buteur du Brasileiro (championnat national), millésime 2014.
Début 2015, l'ex-Lyonnais a également été l'avant-centre le plus efficace du championnat carioca (Etat de Rio), en faisant trembler les filets à onze reprises. Au total, Fred a inscrit 156 buts en 254 matches avec le Tricolor, et est le neuvième meilleur buteur de l'histoire du Brasileiro. Devant ces chiffres flatteurs, son président, Peter Siemsen, l'a même qualifié de meilleur joueur de l'histoire de Fluminense, avec qui il a été sacré champion du Brésil en 2012.

Michel Bastos, heureux à Sao Paulo

Depuis un an, Michel Bastos a retrouvé une seconde jeunesse. Sous contrat avec Al-Ain (Emirats arabes unis), l'ex-Lyonnais et Lillois a alors signé pour le Sao Paolo FC, pour retrouver la motivation de jouer dans des stades pleins et d'évoluer dans un environnement plus compétitif. Bastos évolue désormais aux côtés de l'ex-Rennais, Luis Fabiano, et de l'ex-Milanais, Alexander Pato.
Depuis le début du Brasileiro, qui en est à sa 23e journée (sur 38), le Brésilien de 31 ans est impliqué dans près de la moitié des buts de son équipe, que ce soit comme passeur ou comme buteur. Dimanche, il a inscrit son cinquième but de la saison face à l'Internacional de Lisandro Lopez. A l'aise dans la plus grande ville d'Amérique du sud, et heureux de jouer comme milieu gauche, le poste qu'il affectionne, même si Claude Puel l'aimait aussi en défenseur latéral, Bastos a rempilé jusque fin 2017, malgré une approche du Besiktas.

Cesar Delgado, de retour à la casa

Le championnat argentin inaugure une formule baroque à trente clubs cette saison. Et c'est dans cet univers particulier que l'ex-OL, Cesar "El Chelito" Delgado, est revenu, pour s'engager avec Rosario Central. Un schéma classique pour un joueur sud-américain en fin de vie professionnelle, qui vient apporter son expérience à son club formateur. Depuis son départ de l'OL, l'homme qui avait grandement contribué à la qualification de Lyon face au Real Madrid en huitième de finale de la Ligue des champions 2010, évoluait au Mexique, aux Rayados Monterrey, l'ennemi local des Tigres d'André-Pierre Gignac.
Au pays d'El Chicharito, comme en France, et aujourd'hui, en Argentine, Delgado n'a toutefois jamais été épargné par les blessures, son talon d'Achille. Dimanche, l'ex-Lyonnais, tout juste revenu de convalescence, est entré en cour de jeu et a tapé un coup-franc à l'origine du seul but de la rencontre, face à Arsenal Sarandi. Après 23 journées, les canallas (canailles) pointent à la troisième place du championnat, à cinq points du San Lorenzo de l'ex-Toulousain, Mauro Cetto. Rosario Central n'a pas été sacré champion d'Argentine depuis 1987. Chelito, 34 ans, avait quitté son club formateur en 2003.

Gabriel Heinze, entraîneur chahuté

Pressenti pour devenir l'adjoint de Marcelo Bielsa, quand El Loco a signé à l'OM, Gabriel Heinze a finalement attendu un an pour faire ses débuts sur le banc. Depuis le 15 juin, il dirige Godoy Cruz, club de la province de Mendoza, qu'il a repris en main à mi-championnat. Appelé en pompier, l'ex de l'OM et du PSG se trouve toutefois devant une situation particulière, puisqu'il ne dispose toujours pas de ses diplômes et ne peut s'asseoir sur le banc lors des matches de son équipe.
Le défenseur, qui a fait l'unanimité partout où il est passé pour son engagement à toute épreuve, se voit donc empêché de transmettre sa garra à ses protégés. Pour ne rien arranger, les résultats ne sont pas au rendez-vous : une seule victoire en sept matches. Devant cette mauvaise passe, une frange des supporters de Godoy Cruz, 25e du championnat, est allée jusqu'à organiser une manifestation, il y a deux semaines, pour demander la démission d'Heinze et "un entraîneur avec des diplômes". Sur le banc, Gabriel Heinze, 37 ans, se montrera-t-il aussi résistant face à l'adversité qu'il l'était sur le terrain ?

Lucas Bernardi, emblème de Newell's Old Boys

Comme Gaby Heinze, l'ex-monégasque a terminé sa carrière à Newell's Old Boys, avec qui il avait été sacré champion d'Argentine en 2013. Et comme Heinze, Bernardi est aussi passé de l'autre côté de la ligne de touche au mois de juin. A l'inverse de l'ex-parisien, l'ex monégasque officie toutefois dans un environnement familier, comme entraîneur de Newell's Old Boys. Le vainqueur de la Coupe de la Ligue 2003 avait rejoint les Lépreux, surnom du club, dès son départ de la Principauté, fin 2008.
Véritable entraîneur sur le terrain lors des dernières années d'une carrière achevée à la mi-2014, Bernardi ne fait toutefois pas mieux que son ex-coéquipier Heinze puisqu'en sept matches, il n'a connu la victoire qu'à une seule reprise, pour trois nuls et quatre défaites. Il a surtout perdu le clasico de Rosario, sans doute le plus chaud du pays, au stade Marcelo Bielsa, face au Rosario Central de Chelito Delgado (0-1). Mais Bernardi est une institution à Newell's, et malgré la médiocre 18e place des Lépreux, il devrait disposer de davantage de temps que Gabriel Heinze.

André-Pierre Gignac s'éclate au Mexique

Et un nouveau golazo pour APG ! Lors de la dernière journée avant la trêve internationale, l'ex-Marseillais a participé au carton réalisé par les Tigres face à Querétaro (5-1) d'une spectaculaire volée envoyée depuis l'entrée de la surface de réparation. Visiblement épanoui dans son nouvel environnement, le Français a inscrit cinq buts en cinq matches de LigaMX, le nom du championnat mexicain. Après la désillusion de sa finale de Copa Libertadores, perdue face au River Plate de Marcelo Gallardo, Gignac s'est rapidement remis en selle.
picture

André-Pierre Gignac avec les Tigres de Monterrey - 2015

Crédit: AFP

Comme l'ensemble de l'équipe titulaire, il a pris le championnat en route, une fois bouclée l'aventure de la Ligue des champions sud-américaine. Après deux défaites d'entrée, les Tigres se sont ressaisis et ressemblent désormais au grand favori du championnat qu'ils sont depuis leur ambitieuse campagne de recrutement. Dans cette équipe qui commence à trouver ses repères, Gignac devrait continuer à empiler les buts. Après sept journées (sur dix-sept), les Tigres pointent à la septième place du championnat. Ils devraient se qualifier sans souci pour la Liguilla, les play-offs qui concluent le tournoi mexicain et concernent les huit premiers de la saison régulière.

Dario Cvitanich, retour discret à Pachuca

Comme André-Pierre Gignac, l'ex-niçois évolue au Mexique, à Pachuca, un club dont il avait déjà occupé la pointe de l'attaque en 2010. Mais il ne le fait pas avec la même réussite. Handicapé par des soucis physiques, Cvitanich, 31 ans, n'a participé qu'à la marge aux prestations des siens depuis janvier dernier.
Jeudi, sa situation s'est même considérablement assombrie, quand il a appris que le club l'avait retiré de la liste des joueurs aptes à disputer le championnat. Il venait de passer une arthroscopie du ménisque, qui le laissera sur le flanc pour au moins trois semaines. Depuis son retour au Mexique, où il avait brillé lors de son premier passage (13 buts en 31 matches), Cvitanich n'a inscrit que deux buts en championnat, c'était lors du torneo clausura 2015 (janvier-mai). Qu'il semble loin le temps où l'Argentin était l'un des meilleurs buteurs de Ligue 1.

Lucho Gonzalez comblé à River

Le 25 juin, Lucho Gonzalez a signé à River Plate, club où il avait laissé un excellent souvenir pour avoir remporté deux championnats d'Argentine (Torneo Clausura 2003 et Torneo Clausura 2004). Un peu plus d'un mois plus tard, l'ex-meneur de jeu de l'OM a remporté un trophée cher à son cœur, la Copa Libertadores, face aux Tigres de Gignac.
Le trophée sud-américain est l'une des "raisons" qui ont conduit Lucho à revenir chez les Millonarios, comme la présence sur le banc de l'ex-Monégasque, Marcelo Gallardo. Entré en fin de match à l'aller comme au retour, Lucho n'a participé qu'à la marge à la finale, mais sa joie n'en a pas pour autant été atténuée, au point de se faire tatouer la Copa Libertadores sur la jambe gauche. A 34 ans, le champion de France 2010 court moins, mais la technique ne se perd pas, comme le prouve ce sublime but inscrit face aux Estudiantes la Plata :

Marc Crosas, un barbu au Mexique

A part les supporters de l'OL, peu sont peut-être ceux qui se souviennent du passage de Marc Crosas par la Ligue 1. En 2008, à seulement 20 ans, c'est en promesse made in la Masía que l'Espagnol avait débarqué en bord de Rhône. Six petits mois, la plupart passés sur le banc.
Depuis, Marc Crosas, à défaut d'être devenu le nouveau Xavi, a opté pour une carrière de bourlingueur. Il s'est ainsi fait les dents au Celtic Glasgow, avant de partir en Russie (Volga), puis de rejoindre le Mexique. Champion 2012 avec Santos Laguna (torneo clausura), Crosas évolue désormais à Cruz Azul, où l'ex-espoir du FC Barcelone arbore une épaisse barbe, à rendre jaloux plus d'un hipster.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité