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Anzhi : loin des yeux

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/09/2011 à 09:15 GMT+2

Samuel Eto'o a inscrit son deuxième but, avec Anzhi, victorieux de Novgorod 2-1 sur son terrain, dimanche. En raison de la sécurité précaire au Daguestan, c'est seulement la deuxième fois qu'il s'y rendait, lui qui réside à Moscou, à 1 600 km. Rien d’exceptionnel. Tout le monde fait pareil.

Eto'o

Crédit: Eurosport

Pour son premier match devant son nouveau public, Samuel Eto'o n'a pas déçu. Déjà buteur il y a deux semaines lors de sa première sortie officielle avec le club russe contre Rostov (1-1), il a une nouvelle fois trouvé le chemin des filets en reprenant un centre du Marocain Mbark Boussoufa. Un coup franc du brésilien Roberto Carlos, dévié par un adversaire, a ensuite permis à Anzhi de s'imposer (2-1). Une victoire qui permet au club du milliardaire russe Suleyman Kerimov, réputé proche du Kremlin et dont la fortune est évaluée par le magazine Forbes à quelque 7,8 milliards de dollars (environ 5,4 milliards d'euros), de grimper au 4e rang du championnat.
Plus de quinze jours après son arrivée, ce n'était pourtant que la deuxième fois que le Camerounais foulait le sol de Makhachkala. En raison de l'insécurité régnant au Daguestan, joueurs et staff habitent et s’entraînent à Moscou. Et pour cause. La petite république montagneuse,  baignée par la mer Caspienne, est une des régions les plus pauvres et violentes de Russie, minée par une rébellion de plus en plus puissante. Les assassinats de responsables locaux, les attentats suicides et les affrontements armés y sont quasi quotidiens. Une situation qui oblige donc tout ce beau monde à prendre l'avion une quinzaine de fois dans l'année afin de pouvoir recevoir "à domicile". Un voyage long de 1600 kilomètres que les pétrodollars aident à relativiser.
Roberto Carlos: "Pas un problème de vivre à Moscou "
Car si l’argent n’achète pas tout,  il peut faire tomber bien des réticences. Champion du monde 2002, compagnon de Zidane and co à l'époque des Galactiques du Real Madrid, Roberto Carlos ne s'offusque pas d'une situation pourtant inédite dans le monde du football. "Ce n'est pas un problème de vivre à Moscou et de prendre l'avion pour Makhachkala, explique le latéral gauche. Quand la situation sera plus appropriée nous viendrons avec plaisir habiter là-bas". Sans craindre la contradiction, il assure même que le coin n'est pas aussi dangereux que l'on veut bien l'écrire. "Notre ville n'est pas dangereuse. Il n'y a que ceux qui ne connaissent pas la région qui pensentcela venez voir nos matches et vous comprendrez !" Mieux, dans un discours à la spontanéité rappelant les plus belles heures du régime soviétique, le Brésilien envisage même d'y passer sa retraite. "J'ai une maison ici et je n'exclus pas d'y vivre avec ma famille, une fois ma carrière finie." 
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Roberto Carlos

Crédit: AFP

Un message étrange dans la bouche d'un joueur ayant quitté le Brésil après avoir été menacé par les supporters des Corinthians. Pour M.Chistyakov, le directeur général du club, le club a d'ailleurs une vocation politique dépassant le simple cadre du sport. "Dans cette république, la vie n'est pas facile. (...) Mais on change un peu la vie dans la région, grâce au football"."Le peuple de Makhachkala goûte au bonheur grâce au foot", poursuit en écho Roberto Carlos. Rémunéré 6 millions d'euros par saison, l'ancien madrilène fini sa carrière dans un rôle de porte-parole qu'on ne lui connaissait pas. A 38 ans, peut-on lui en vouloir ?
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Eto'o

Crédit: ACB Liga

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