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Fiorentina : Jovetic, la bonne pioche d'Arsenal

ParEspoirsduFootball

Mis à jour 04/05/2013 à 08:20 GMT+2

Pisté par de grosses écuries européennes, Stevan Jovetic aurait donné son accord à Arsenal. En attendant, la Fiorentina compte sur lui pour accrocher l’Europe.

Fiorentina striker Stevan Jovetic (AFP)

Crédit: Eurosport

La gratitude et la loyauté, c’est bien. Mais arrivé un moment où il faut savoir avancer dans sa carrière. Les tifosi florentins doivent se rendre à l’évidence : leur Fiorentina adorée rétrécit à vue d’œil pour le chouchou d’Artemio Franchi, Stevan Jovetic. Cette saison devrait être la dernière durant laquelle le Monténégrin portera la tunique violette sur le dos. La loyauté étant valable aussi dans l’autre sens, la Fio pourrait libérer sa star pour services rendus. Et il en a rendu des services.
En même temps, vu la taille du chèque offert par la Viola au Partizan Belgrade (8 millions pour un joueur de 18 ans), Jo-Jo avait plutôt intérêt à être efficace. Cachet justifié par ses 19 réalisations en 33 matchs avec le Partizan Belgrade, additionnées au doublé championnat-coupe de Serbie en 2008. Stevan débarque donc à Florence l’été de cette même année, après avoir refusé un Manchester City bien moins reluisant alors. Une petite saison ponctuée de deux buts pour se mettre en route, et le millésime suivant parlera déjà en sa faveur.
Au-delà de ses 6 buts inscrits en 29 rencontres de Série A, c’est surtout en Ligue des Champions que ce fan d’Andrei Shevchenko se fera remarquer. Auteur notamment d’un doublé face à Liverpool lors de la deuxième journée de la phase de poules (victoire 2-0), il permet à son club de finir en tête de son groupe devant Lyon, avec 15 points sur 18. Et d’éjecter les Anglais en Europa League. En huitièmes de finale, face au Bayern Munich, il inscrit au match retour un nouveau doublé, insuffisant cependant à cause des buts bavarois à l’extérieur. Un jeune attaquant d’Europe de l’Est qui inscrit beaucoup de caramels face au gratin européen et qui se fait connaître aux yeux de ce dernier, ça ne vous rappelle personne ? Son idole Sheva, au hasard. Il fera trembler les filets cinq fois en six rencontres lors de cette C1. Il venait de prendre 21 ans.
Saison blanche
Un film sans péripétie est un mauvais film. Trop mielleux. Il faut crédibiliser la chose. Le genou droit de l’attaquant monténégrin s’en chargera. 3 Août 2010, entraînement à San Piero a Sieve, proche de Florence. Choc musclé avec Mario Bolatti. Le lendemain, la nouvelle tombe : lésion au ligament croisé antérieur et au ligament externe du genou. Six à sept mois d’indisponibilité, c’est moche. Mais ce n’est pas tout, puisque suite à des analyses médicales, il devra suivre une rééducation de 8 à 10 semaines supplémentaires. Forfait 9 mois, il ne foulera aucun gazon cette saison-là. Cesare Prandelli, l’homme qui savait à peu près tenir Mario Balotelli sage, sait comment s’exprimer avec les jeunes. L’entraîneur de la Viola d’alors rapportera au Corriere Fiorentino cette bribe de conversation qu’il a eu avec son joueur. : "J’ai parlé avec Stevan récemment. Je l’ai trouvé abattu et nous-mêmes nous sommes choqués. Mais je lui ai dit qu’il était un champion et que d’autres champions ayant eu aussi des blessures graves sont parvenus à revenir plus forts. Ce sera la même chose pour Stevan, d’autant plus qu’il est très jeune". L’actuel CT de la Nazionale ne croyait pas si bien deviner.
La liste des joueurs ayant subi une grosse blessure et qui ne sont jamais revenus à leur niveau est longue. Avec Jovetic, on a l’impression qu’il ne s’est carrément pas cassé un ongle. La saison suivant celle de l’infirmerie, Stevan est parvenu non seulement à inscrire 14 buts en 27 matchs de championnat, mais aussi à devenir vice-capitaine et à prolonger son contrat jusqu’en 2016. Patron. Et il a l’air d’aimer ça, partir pour mieux revenir. Cette saison, il se blesse contre Cagliari, après avoir marqué, bien entendu. Il revient pratiquement deux mois plus tard et signe un doublé à Palerme pour son retour. Actuellement, il en est à 12 buts en 23 matchs, dont un doublé lors du 4-1 infligé à l’Inter Milan (quelle prestation collective, ce jour-là !).
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Fiorentina - Inter. Jovetic and Ljajic

Crédit: Imago

Direction Arsenal
Pour ce qui est de l’équipe du Monténégro, Jovetic pourrait également signer un gros coup. Il y a les Ryan Giggs ou les George Weah qui n’ont jamais rien connu avec leur pays respectif, des absences aux grandes compétitions dues à une certaine faiblesse des sélections en question (galloises et libériennes). Depuis le 1er Juillet 2006, la Serbie et le Monténégro font deux. La première a depuis participé à la Coupe du Monde 2010 et semble réunir la plupart des meilleurs joueurs qui composaient la Serbie-Monténégro (Vidic, Ivanovic, Stankovic il y a quelques années). Le second n’a jamais existé en éliminatoires. Mais depuis cette année, ça semble bien se passer pour Jovetic lorsqu’il retourne jouer dans son Podgorica natal (ville de ses débuts, avec le Mladost Podgorica). Dans le groupe H pour Brésil 2014, les hommes de Branko Brnovic sont leaders devant l’Angleterre, à 4 journées de la fin. Bien qu’Andrija Delibasic (4 buts) soit le top scorer monténégrin de ces qualifications, Jovetic pointe tout de même à 10 buts en 24 sélections, ratio honorable pour un joueur qui joue souvent second attaquant, voire ailier gauche. Ce sont ses grandes qualités athlétiques et son bagage technique qui lui permettent de marquer autant.
A l’heure qu’il est, Manchester City, pas rancunier, le Bayern Munich et donc Arsenal seraient intéressés par la signature du joueur l’été prochain. En cas de départ, la Fiorentina devrait pouvoir se consoler avec Adem Ljajic. Meneur de jeu, considéré comme un des grands espoirs du football européen, arrivé au club à…18 ans, comme Jovetic. Sauf qu’il n’est pas Monténégrin. Il est Serbe. Pour ce qui est de Jovetic, les Gunners auraient les faveurs du joueur, comme le laisse entendre ses déclarations : "C’est un immense plaisir pour moi d’être sur les tablettes (d’Arsenal) et j’en suis heureux. J’ai toujours eu une affinité avec Arsenal, c’est un grand club avec une grande histoire, l’un des plus grands clubs d’Europe. Peut-être qu’un jour, je jouerai là-bas". Tant d’amour mériterait un sacré dévouement afin de ramener un trophée dans l’escarcelle vierge de l’Emirates Stadium (stade inauguré en 2006, le dernier titre du club date de 2005). C’est tout ce que demanderait Arsène Wenger. Une année de haut niveau, avant d’aller vraisemblablement étrenner le maillot monténégrin sur les pelouses brésiliennes.
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