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Les raisons d'un échec

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ParEurosport

Publié 03/03/2009 à 11:00 GMT+1

Eliminé de la Coupe de l'UEFA, distancé en Serie A, le Milan AC semble promis à connaitre une deuxième saison blanche consécutive. Les nombreuses blessures qui ont affecté le rendement milanais expliquent en partie les difficultés rossoneri. Mais le mal semble plus profond.

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Crédit: Eurosport

UN EFFECTIF DECIME
Le Milan AC est l'un des clubs les plus riches de la planète et il dispose d'un effectif pléthorique, taillé pour jouer sur tous les tableaux. Mais certains de ses joueurs restent indispensables. Et ces éléments n'ont pas été épargné par les blessures cette saison. A commencer par Nesta. L'ancien Laziale n'a pas joué de la saison en raison de problèmes récurrents au dos et la défense d'Ancelotti, dont il est l'homme de base, n'en finit plus d'en subir les conséquences. D'autant plus que la récupération milanaise a nettement perdu en efficacité depuis la blessure de Gattuso, touché au genou et indisponible jusqu'à la fin de la saison. La grinta de "Rino", véritable aboyeur du vestiaire rossonero, fait également cruellement défaut à la formation d'Ancelotti. Pirlo a lui aussi été absent pendant deux mois en début de saison et Kakà n'est toujours pas remis d'une blessure à un pied. Milan n'a pas pu ou ne peut toujours pas compter sur ses meilleurs joueurs, et il en paie aujourd'hui le prix fort.
UN RECRUTEMENT MITIGE
Les déboires du Milan AC ne datent pas d'hier. L'an dernier, le club lombard avait été incapable de rivaliser avec l'Inter pour le titre, et il s'était fait rapidement sortir de la Ligue des Champions par Arsenal. Au terme de cette saison blanche, les dirigeants lombards avaient décidé de mettre la main au portefeuille pour corriger le tir. Avec la venue de Ronaldinho et le retour de Shevchenko en figures de proue d'un recrutement prometteur. Aujourd'hui, le Brésilien a surtout brillé par son inconstance. L'Ukrainien, lui, n'a pas brillé du tout. Zambrotta n'est plus l'infatigable joueur de couloir qu'il était à la Juventus, et Flamini n'a pas l'envergure pour tirer un club comme le Milan AC vers le haut. Au final, les recrues tant attendues l'été dernier n'ont pas vraiment rehaussé le niveau d'un club qui dépend toujours autant de ses cadres. Seul Pato, meilleur buteur du club aujourd'hui, est parvenu à s'inscrire cette saison comme un joueur majeur de l'équipe. Mais son arrivée ne date pas de l'été dernier. Beckham a également donné satisfaction, mais il doit repartir à Los Angeles la semaine prochaine après seulement trois mois passés à Milan...
DES CADRES VIEILLISSANTS
Le phénomène était déjà criant l'an passé, au moment où la veille garde milanaise avait subi la loi de la classe biberon d'Arsenal en Ligue des Champions. Il avait d'ailleurs été soulevé, mais les dirigeants du Milan AC n'ont pas fait grand chose pour modifier la donne. Schevchenko et Zambrotta, deux des principales recrues de la saison passée, ont largement passé la trentaine. Ils ont rejoint un contingent déjà bien fourni: Dida (35 ans), Maldini (40 ans), Kaladze (31 ans), Nesta (32 ans), Jankulovski (31 ans), Emerson (32 ans), Ambrosini (31 ans), Seedorf (32 ans) et Inzaghi (35 ans) sont autant de cadres de l'équipe à être beaucoup plus proche de la fin de leur carrière que du début. En fait, parmi les titulaires réguliers du Milan, seuls Pirlo (29 ans), Kakà (26 ans) et Pato (19 ans) ont moins de 30 ans. Un joli trio, mais insuffisant pour pérenniser l'avenir d'un club qui a plus que jamais besoin d'un coup de jeune.
UN COACH USE
L'élimination par le Werder Brême en Coupe de l'UEFA jeudi dernier et la défaite subie face à la Sampdoria en championnat dimanche n'ont pas entamé la sérénité de Ancelotti. L'entraineur du Milan AC, en poste depuis 2001, ne s'estime pas sur la sellette contrairement à ce qui se dit autour de lui. "Je ne me sens pas dans la peau d'un bouc émissaire, et le club ne me fait pas ressentir les choses de cette façon", a-t-il insisté sur Sky Sport avant d'ajouter: "Je suis certain que d'ici deux semaines, quand nous aurons récupéré certains joueurs ainsi qu'une meilleure condition, les choses iront différemment". Le retour de Kakà est évidemment capital pour sauver ce qui peut l'être, mais peut-être pas la tête d'Ancelotti. Après bientôt huit ans de bons et loyaux services, l'ancien milieu rossonero semble lui aussi en fin de cycle, à l'image de son effectif. Son discours traduit une certaine impuissance et un décalage avec les grandes ambitions d'un club comme Milan. Et il ne semble pas être l'homme qui insufflera le souffle nouveau dont la formation lombarde a tant besoin, à l'heure où son remplacement en fin de saison par Leonardo est évoqué avec insistance. En attendant, Galliani a décidé de lui mettre la pression : "Carlo Ancelotti restera si nous terminons troisième." Voilà qui a le mérite d'être clair.
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