L'AS Rome a joué un bien mauvais tour à Naples (2-4), désormais à la merci de la Juve

C'est un samedi noir comme Naples n'en avait pas connu depuis longtemps, avec Rome en dénominateur commun. Après la Lazio, qui s'est inclinée dans les arrêts de jeu face au rival turinois (0-1), c'est la Roma qui est venue jouer un bien vilain tour au leader en venant s'imposer au San Paolo (2-4) samedi soir.

Les Giallorossi ont concédé l'ouverture du score par Insigne (6e) mais ont su renverser la vapeur grâce à Cengiz (7e), Dzeko (26e, 73e) et Perotti (79e). Un exploit qui les replace sur le podium tandis que Naples voit la Juve revenir à une longueur avec un match en moins.

Les hommes de Maurizio Sarri n'ont pas été surclassés contrairement à ce que le score peut laisser imaginer mais ils ont été victimes de leur propre manque de réalisme. En particulier celui de Lorenzo Insigne, qui a certes ouvert le score mais qui a énormément vendangé par la suite. Si le gardien romain Alisson Becker l'a bien dégouté, avec pas moins de six parades contre lui, dont un double arrêt à bout portant de grande classe dans le dernier quart d'heure (76e), l'ailier napolitain a aussi manqué le cadre par deux fois après avoir pourtant fait de belles différences individuelles (24e, 65e). Soit en tout huit occasions franches non-concrétisées par le seul Insigne. Quand son coéquipier Dries Mertens a retrouvé le chemin des filets sur une jolie frappe en pivot (90e+2), il était déjà trop tard pour le Napoli.

Puisque tous les éléments se sont liés contre les Azzurri ce samedi, la Roma était également dans un jour de grâce sur le plan offensif. La frappe de Cengiz déviée par Rui une minute après l'ouverture du score d'Insigne (7e) s'est transformée en lob parfait. Dzeko a donné l'avantage aux siens sur son premier ballon dans la surface adverse, plaçant une tête magistrale hors de portée de Reina (26e). Le Bosnien tout aussi impérial pour inscrire le but du break sur un somptueux enroulé du gauche (73e).

Le quatrième et dernier but, de Perotti, qui a bénéficié d'une grosse bourde de Rui, était seulement le sixième tir de la partie pour les visiteurs (79e). Cette leçon de réalisme, Naples n'est pas prêt de l'oublier. Tout comme ce samedi qui marque peut-être un tournant dans la course au Scudetto.