Monchi quitte l'AS Roma... avant de rebondir au PSG ?

Les têtes tombent à la Roma. L'élimination de la Louve en 8e de finale de la Ligue des champions par le FC Porto n'est pas sans conséquences : après Eusebio Di Francesco, démis de ses fonctions d'entraîneur jeudi, c'est au tour de Ramon Rodriguez Verdejo, plus connu sous le nom de Monchi, de quitter son poste de directeur sportif "d'un commun accord" avec le club italien. La formation chère à Francesco Totti l'a annoncé vendredi par voie de communiqué tout en précisant le nom de son successeur, Frederic Massara.

Débarqué dans la Ville éternelle au printemps 2017 après dix-sept ans de (très) bons et loyaux services au Séville FC, l'Espagnol n'y aura pas réussi à reproduire les tours de magie opérés sur le marché des transferts durant près de deux décennies en Andalousie. Critiqué par les tifosi, et même très vertement par des supporters remontés à l'aéroport de Porto cette semaine, Monchi quitte une Roma en déliquescence. Modestes cinquièmes de Serie A, les Giallorossi ont été balayés par leurs voisins de la Lazio (3-0) avant de prendre la porte sur la scène européenne.

L'ancien gardien de but sévillan s'en va sur un constat d'échec. En un peu mois de deux ans et quatre mercato, Monchi aura piloté des dépenses pour un montant total de 264,7 millions d'euros. Des sous mal investis pour les tifosi, eu égard le rendement de joueurs comme Patrick Schick (recruté pour 42 millions d'euros) et Grégoire Defrel (23 millions et reparti après une seule saison sans relief) ou encore les abonnés à l'infirmerie que sont Javier Pastore (24,7 millions) et Rick Karsdorp (19 millions). "L'important n'est pas de vendre mais de bien acheter", assurait Monchi le jour de sa présentation. C'est raté.

La carrière du dénicheur de talents et formateur hors pair de Séville a pris du plomb dans l'aile en Italie, mais elle n'est pas terminée pour autant. Loin s'en faut. Le quinquagénaire n'aura même aucun mal à retrouver du travail. Pour Le Parisien, Monchi est le favori des dirigeants du PSG pour prendre la succession d'Antero Henrique à la tête de la direction sportive. L'Espagnol collerait parfaitement au projet désormais souhaité par Nasser Al-Khelaïfi : miser sur des joueurs d'une valeur comprise entre 20 et 40 millions d'euros pour épauler les stars Neymar et Mbappé. Paris n'est pas seul sur le coup et devra composer avec la concurrence d'Arsenal, désireux de réunir un duo Emery-Monchi qui avait fait les beaux jours de Séville.