Manchester City - Guardiola ému aux larmes mais réaliste : "Gagner la C1 pour être reconnu à notre vraie valeur"

Il ne s'en lassera jamais. Dès qu'il gagne un trophée, Pep Guardiola est comme un gosse. Il ne manque pourtant pas d'argenterie mais l'émotion reste intacte. Ce samedi, avant d'aller soulever le 34e trophée de sa carrière et sa deuxième Cup, s'il n'a pas encore sorti le cigare, il n'a pu retenir ses larmes. Lui qui a tout connu, tout gagné et parfois plusieurs fois, connaît trop la valeur d'une victoire en finale pour la banaliser.

Celle-ci, obtenu face au voisin de United (2-1), avait sans doute un goût particulier puisqu'elle lui permet de garder intact un objectif historique : signer un triplé Premier League – Cup – Ligue des champions que seul Manchester United a réussi. Mais il a beau avoir accueilli cette Cup avec tous les honneurs qu'elle mérite, il sait que, parmi ce triptyque, ce n'est pas elle qui marquera les esprits.

Dans une semaine, City défiera l'Inter Milan en finale de la Ligue des champions. Cette C1 qui fuit les Mancuniens depuis toujours et surtout depuis que le Catalan a débarqué en Angleterre. Des défaites le plus souvent inattendues en 8es, quarts, demies et même en finale comme autant de déceptions qui entachent un bilan par ailleurs immaculé.

L'ancien cerveau du Barça sait mieux que quiconque l'attente qui entoure ses hommes, archi-favoris, samedi prochain. Chaque saison, depuis son arrivée, City est favori en Ligue des champions, chaque saison il échoue. Et il a dû essuyer un nombre important de bourrasques que ses succès domestiques n'ont pas toujours réussi à apaiser. Cette saison 2023 ne dérogera pas à la règle. Le doublé Coupe-Championnat n'aura pas le même goût sans Ligue des champions et personne ne pourra s'empêcher de dresser un constat d'échec.

Voilà pourquoi Guardiola a savouré cette victoire en Cup mais l'a remise à sa juste place : "On va avoir deux jours de repos mais les joueurs savent ce qui nous attend, a-t-il prévenu. On a fait une saison incroyable, mais on n'a jamais gagné la C1 et il faut la gagner pour être reconnus à notre vraie valeur. Quel privilège de faire deux finales en trois ans, c'est incroyable, mais au final il faut gagner la C1 pour prouver ce qu'on vaut."

Ses hommes auront beau gagner tous les championnats, toutes les Cup du monde, ceux-ci n'auront pas la résonance d'un triomphe en Europe. Alors, en cas de succès samedi à Istanbul, il faudra s'attendre à ce que l'armure de Pep, qui s'est fendillée à Wembley, explose littéralement.