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Jeux Olympiques - Tokyo 2020 : Les Bleus de 1984 racontent leur triomphe olympique

ParAFP

Mis à jour 18/07/2021 à 09:42 GMT+2

TOKYO 2020 - Jeudi prochain débutera le tournoi olympique de football, auquel prendra part la France. Il y a 37 ans, en 1984, William Ayache, Dominique Bijotat, Patrick Cubaynes et Guy Lacombe décrochaient la médaille d'or à Los Angeles avec les Bleus. Ils ont pris le temps de raconter leurs souvenirs à l'AFP.

L'équipe de France olympique / Los Angeles 1984

Crédit: Getty Images

L'aventure avait débuté par un vilain match nul face au Qatar à Annapolis, sur la côte est des États-Unis, et s'était conclue par l'apothéose d'une finale gagnée contre le Brésil devant plus de 100 000 spectateurs au Rose Bowl de Pasadena. Alors que le tournoi olympique de football débute jeudi à Tokyo, quatre Français champions olympiques en 1984 se souviennent, pour l'AFP, de cet incroyable parcours.

Qatar, melon yougoslave et Dunga

"Au début, on est sur la côte est. On n'est pas très bons, on passe avec un but de Lemoult contre le Chili. Et là, le déclic, ça bascule quand on arrive à l'ouest", raconte William Ayache. "On gagne 4-0 contre l'Égypte, qui sortait de la CAN. Puis on prend les Yougoslaves, qui avaient un peu le melon parce qu'ils étaient huit à avoir fait l'Euro. On gagne 4-2, avec la manière."
En finale, la France affronte le Brésil, "qui est en fait l'équipe de Porto Alegre un peu améliorée", selon Guy Lacombe. "Il y avait quand même Dunga (futur capitaine du Brésil champion du monde 1994, ndlr) qui s'occupait de moi, parce que j'avais été pas mal en demie", sourit de son coté Dominique Bijotat. La victoire (2-0) est bien sûr inoubliable mais tous rappellent surtout l'expérience unique de jouer au Rose Bowl devant une foule immense, avec 102 000 spectateurs. "Un brasier, un truc de fou", explique Patrick Cubaynes.
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Le Los Angeles Coliseum, le jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux de 1984

Crédit: AFP

Coliseum, Moses et cagnard

Pour Bijotat, "tout a changé à Los Angeles". "On avait un staff génial qui a tout compris et on en a bien profité. Je vois encore le 100m, quand Carl Lewis fait la différence aux 70m. J'y étais, juste en face", raconte l'ancien Monégasque."On a échangé avec tout le monde. On arrivait avec l'étiquette de pros mais on avait la mentalité Coubertin. On était dans des dortoirs de 12 mais personne n'a râlé", sourit-il.
"On a rencontré tout le monde, on a mangé avec eux, discuté de notre statut professionnel, qui les intéressait beaucoup", abonde Lacombe. "On a été au bassin olympique, on a vu les gymnastes, certains ont mangé à côté d'Edwin Moses. On a vécu des trucs..." Ayache, lui, en rigole encore près de 40 ans plus tard. "La vérité, c'est qu'on a passé plus de temps au Coliseum (le stade olympique de Los Angeles, ndlr) qu'à l'entrainement. On y était tous les jours, en plein cagnard. Je peux vous dire qu'on ne faisait pas trop la sieste..."
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Le poids de la médaille

"OK, ça n'est pas la Coupe du Monde. Mais c'est quand même la plus grande compétition sportive au monde. Champion olympique... Quand on se retourne sur son passé, c'est quelque chose", estime Lacombe. "On est revenus, il n'y a pas eu de tralalas et on a repris le championnat quatre jours après. L'impact s'est construit avec le temps et avec l'environnement. On entamait des carrières mais on était champions olympiques", confirme Bijotat.
"Bien sûr que pour un footeux, la Coupe du monde, c'est autre chose. Mais demandez à Neymar ou Messi si ça n'est pas important les JO !", rappelle de son côté Ayache. Quant à Patrick Cubaynes, l'un des rares membres de l'épopée avec Lacombe à n'avoir jamais connu l'équipe de France A, il est très clair : "Depuis 40 ans, c'est un truc inimaginable".
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Conseils à ceux de 2021

Les "anciens" ont vu combien le sélectionneur actuel Sylvain Ripoll avait peiné à bâtir sa liste. "Ce qui s'est passé, c'est une honte, tout simplement", résume Cubaynes. "Mais tant mieux pour ceux qui y sont. Ils sont volontaires, comme nous à l'époque. C'est des bons joueurs, des jeunes qui aiment le foot", ajoute l'ancien attaquant.
"Moi, je leur dis d'ouvrir les yeux, de vivre ça à fond et d'aller au bout", ajoute Ayache. Pour Lacombe, ce groupe de bric et de broc "aura un état d'esprit peut-être supérieur à celui d'une équipe qui sur le papier aurait plus d'allure"."Être au contact des autres sportifs, ça vous nourrit sur ce que vous êtes. C'est une chance inouïe. Des joueurs vont surprendre, vous verrez", pronostique-t-il.
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Florian Thauvin (France) contre la Corée du Sud / Amical

Crédit: Getty Images

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