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Coupes d'Europe - Chelsea - Barça, Dynamo Berlin - Monaco...10 matches qui ont fait la légende du but à l'extérieur

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/06/2021 à 10:31 GMT+2

COUPES D'EUROPE - L'UEFA a annoncé a annoncé, jeudi, la suppression de la règle du but compte double à l'extérieur en cas d'égalité sur un match aller-retour. Dès la saison prochaine, c'est donc une petite page de l'histoire des compétitions européennes qui va se tourner. Avant d'en faire le deuil, retour sur dix rencontres qui ont mis en lumière tout le charme de cette règle.

Le débat de la rédaction : Pour ou contre la fin de la règle du but à l'extérieur ?

Tottenham - Ajax Amsterdam, demi-finale de C1 2019

  • 0-1 à l'aller, 3-2 au retour : 3-3 sur l'ensemble de la confrontation
30 avril 2019, demi-finale aller de Ligue des champions. Donny van de Beek inscrit au quart d’heure de jeu le seul but de la rencontre, sur la pelouse du flambant neuf Tottenham Hotspur Stadium. L’Ajax pense avoir fait le plus dur, encore plus quand il trouve deux fois le chemin des filets au match retour. Mais un homme va se transformer en héros : le Brésilien Lucas Moura. En quatre minutes, l’ancien Parisien s’offre un doublé (55e, 59e). Puis au bout du temps additionnel, il voit triple sur l’ultime action de la rencontre (96e), d’une frappe croisée du gauche qui éteint la Johan Cruijff Arena. 3-3, mais un ticket pour la finale qui revient aux troupes de Mauricio Pochettino.
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Lucas Moura après son triplé lors d'Ajax - Tottenham

Crédit: Getty Images

FC Barcelone - AS Rome, quart de finale de C1 2018

  • 4-1 à l'aller, 0-3 au retour, 4-4 sur l'ensemble de la confrontation
Un an après une remontada historique réussie face au PSG, le Barça troque son costume de héros pour celui de piégé. Après un scénario de rêve au match aller, où ils profitent notamment de deux buts romains contre leur camp, les Blaugrana se présentent sereins au Stadio Olimpico. D’entrée de jeu, la Roma sème le doute avec un but d’Edin Dzeko (6e). Puis Daniele De Rossi donne encore une autre dimension à la rencontre sur penalty avant l’heure de jeu (58e). Avant la délivrance : une tête de Kostas Manolas dans les dernières minutes (82e), synonyme d’égalité sur les deux rencontres. C’est à ce moment-là que la réduction du score de Dzeko à la fin du match aller au Camp Nou prend tout son sens…

Manchester City - Monaco, 8e de finale de C1 2017

  • 5-3 à l’aller, 1-3 au retour : 6-6 sur l’ensemble de la confrontation
À l’impensable folie de l’aller succède l’insoutenable crispation du retour. Défaite au terme d’un match complètement dingue à l’Etihad Stadium trois semaines plus tôt, l’AS Monaco sait qu’elle dispose des atouts offensifs nécessaires pour renverser Manchester City. À vrai dire, le problème, c’est avant tout de réussir à garder la cage à zéro.
Tout débute comme dans un rêve pour les Monégasques, virtuellement qualifiés à la demi-heure de jeu grâce à Kylian Mbappé (8e) et Fabinho (29e). Les Citizens sont cependant loin d’abdiquer, Danijel Subasic doit s’employer mais Leroy Sané, opportuniste, marque le but tant redouté (71e). Qu’à cela ne tienne, Tiémoué Bakayoko, de la tête, redonne deux longueurs d’avance aux siens (77e). Le dernier quart d’heure est éprouvant, mais l’ASM tient le choc jusqu’au bout.
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Kylian Mbappé, buteur avec l'AS Monaco, sur la pelouse de Manchester City, en huitième de finale aller de la Ligue des champions - 21 février 2017

Crédit: Getty Images

Chelsea - PSG, 8e de finale de C1 2015

  • 1-1 à l’aller, 2-2 au retour : 3-3 sur l’ensemble de la confrontation
Une soirée commencée à l’envers et finie comme dans un rêve : le sel des grands matches. Après une manche aller accrochée, le PSG débute son retour de la pire des façons, avec l’exclusion de Zlatan Ibrahimovic à la demi-heure de jeu. Le film semble écrit quand Gary Cahill met les Blues en tête à la 81e minute. A dix, au courage et au duel, Paris recolle et arrache la prolongation.Mais ces Blues sont trop nombreux et trop forts. Hazard remet les siens devant et la mission difficile devient désormais impossible. A cinq minutes du terme, Paris est presque dans le ravin. Mais le coup de crâne impensable et magnifique de Thiago Silva va offrir l’un des plus beaux exploits de l’histoire du club parisien. Soirée éternelle. Pour une fois, dans le bon sens pour ce PSG.
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Le but de la qualification de Thiago Silva face à Chelsea en 8e de finale retour de la Ligue des champions 2014-15

Crédit: Getty Images

Chelsea - Barcelone, demi-finale de C1 2009

  • 0-0 à l’aller, 1-1 au retour : 1-1 sur l’ensemble de la confrontation
Le légendaire "Fucking Disgrace" de Didier Drogba, outré par les décisions arbitrales à l'issue de la rencontre, et l’un des scénarios les plus incroyables de l’histoire de la Ligue des champions. Au Camp Nou, l’armada de Pep Guardiola est restée muette, piégée par la discipline défensive de Blues qui ont tout misé sur le retour à Stamford Bridge. Guus Hiddink tend un piège XXL aux Blaugranas au retour, qui tombent à pied joints dedans. Michael Essien ouvre le score, Chelsea se déchaîne et obtient de nombreuses situations, toutes stoppées de manière (très) litigieuse. Et, ce qui devait arriver arriva : au bout du bout d’un match complètement dingue, Andres Iniesta envoie son extérieur dans la lucarne de Petr Cech dans le temps additionnel. La suite ? Une reprise de Ballack dans le bras d’Eto’o, un stade qui gronde de colère sous le poids de l’injustice et des insultes en mondovision qui resteront à jamais.
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Andres Iniesta avait inscrit le but de la qualification du Barça face à Chelsea en 2009

Crédit: Getty Images

Marseille - Mlada Boleslav, premier tour Coupe de l’UEFA 2006

  • 1-0 à l’aller, 2-4 au retour, 3-4 sur l’ensemble de la confrontation
L’exemple type de la confusion que pouvait créer la règle du but à l’extérieur. Après le match aller remporté par l’OM au Stade Vélodrome, le club phocéen prend le retour par le bon bout. Des buts de Toifilou Maolida et Taye Taiwo permettent aux Olympiens de mener 2-1 à l’heure de jeu… avant l’effondrement. En une demi-heure, Marseille sombre et encaisse trois buts. Au micro de France Bleu, Avi Assouly est persuadé que l’OM est qualifié car "les buts comptent doublent à l’extérieur". Problème, c’est le cas seulement en cas d’égalité sur les deux confrontations. "On a l’impression que les Tchèques se sont qualifiés", lance-t-il en voyant leur public exulter au coup de sifflet final. C’est bien le cas…

Deportivo La Corogne - Marseille, finale de Coupe Intertoto 2005

  • 2-0 à l’aller, 1-5 au retour : 3-5 sur l’ensemble de la confrontation
Il n’y a pas qu’en Ligue des champions que cette règle du but à l’extérieur peut provoquer les émotions les plus folles, et les supporters marseillais seront les premiers à l’affirmer. À l’été 2005, leur équipe se retrouve engagée dans la défunte Coupe Intertoto, où elle doit défier le Deportivo La Corogne en finale. La défaite concédée en Galice à l’aller (2-0) met les Phocéens dans une situation inconfortable. Celle-ci l’est encore plus après neuf minutes, Jorge Andrade ayant très vite répondu à Franck Ribéry (5e).
À cause de ce but concédé sur sa pelouse, l’OM doit désormais marquer encore trois fois pour l’emporter. Il y parvient, au bénéfice d’une fin de match incandescente. Abdoulaye Meïté (65e) redonne de l’espoir au Vélodrome, qui entre en fusion lorsque Mamadou Niang trouve à son tour la faille (74e), puis s’embrase totalement quand le Sénégalais signe un doublé (88e). Au bout du temps additionnel, Wilson Oruma porte le coup de grâce à des Herculinos submergés (93e). La cerise sur le gâteau d’une soirée folle, prélude d’une nuit d’ivresse pour tout un peuple.

Real Madrid - Monaco, quart de finale de C1 2004

  • 4-2 à l’aller, 1-3 au retour : 5-5 sur l’ensemble de la confrontation
Au cœur d’une saison époustouflante, l’AS Monaco se frotte aux Galactiques du Real Madrid en quarts de finale. Au match aller, la marche est trop haute pour la bande à Didier Deschamps, qui s’incline 4-2 dans la capitale espagnole. Sébastien Squilacci ne sait pas encore à quel point sa réduction du score en fin de match est importante… Car si le match retour commence de la pire des manières pour le club du Rocher, avec une ouverture du score de Raul, l’ASM renverse complètement la situation. Une volée de Ludovic Giuly, un coup de casque de Fernando Morientes, puis une nouvelle inspiration géniale de Giuly plus tard, Monaco mène 3-1. Et profite de ses deux buts du match aller pour se qualifier dans le dernier carré.
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Monaco - Real 2004 : Figo consterné, Morientes aux anges

Crédit: Imago

Marseille - Sparta Prague, 2e tour de C1 1991

  • 3-2 à l'aller, 2-1 au retour, 4-4 sur l'ensemble de la confrontation
Finaliste malheureux la saison précédente face à l'Etoile Rouge de Belgrade, l'OM s'avance comme le grand favori pour décrocher la coupe aux grandes oreilles tant désirée par Bernard Tapie. D'autant que son principal rival, l'AC Milan est suspendu pour cette édition. Tout se présente bien pour l'OM dans son deuxième tour face au Sparta Prague. Un but de Chris Waddle et un doublé de Jean-Pierre Papin permettent aux Marseillais de mener 3-0 au Vélodrome peu avant l'heure de jeu. On se dit que l'affaire est déjà entendue. Les Marseillais aussi.
Erreur fatale. Les hommes de Tomislav Ivic connaissent un relâchement coupable et concèdent deux buts sur penalty dans la dernière demi-heure. On se dit que l'OM est largement supérieur et passera malgré tout à Prague. Deuxième erreur fatale. Ces deux buts concédés à domicile feront bien toute la différence. Au retour, Martin Frydek, puis Hors Siegl, donnent un break d'avance aux locaux et la réduction de l'écart en fin de match par Abedi Pelé restera insuffisante. L'OM est éliminé à la surprise générale. Mais son rêve finira par se réaliser un an et demi plus tard.

Dynamo Berlin - Monaco, 8e de finale de C2 1989

  • 0-0 à l'aller, 1-1 (a.p.) au retour, 1-1 sur l'ensemble de la confrontation
1er novembre 1989. Huit jours plus tard, le mur de Berlin va tomber. En attendant, c'est un autre mur berlinois qui se dresse devant l'AS Monaco. Celui du Dynamo. Les hommes d'Arsène Wenger ne sont pas parvenus à le percer au match aller à Louis-II. Même chose au retour. Peu d'occasions, une rencontre fermée et une issue inéluctable. 0-0. Place à la prolongation. Et probablement aux tirs au but compte tenu du scénario des 180 premières minutes. Mais non.
Eike Küttner hérite d'un ballon à l'entrée de la surface et fusille Jean-Luc Ettori d'une frappe sous la barre. Il donne l'avantage aux Berlinois à la 110e minute de jeu. Monaco est au bord de l'élimination. Et puis l'ASM obtient un coup franc. A environ 25 mètres, légèrement excentré sur le côté droit. On joue la 117e minute. Ramon Diaz le botte de son fabuleux pied gauche et trouve la lucarne. L'ASM tient le score jusqu'au bout et se qualifie pour les quarts de finale. "Diaz a fait tomber le Mur", titrera L'Equipe le lendemain. Comme un présage.
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