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Tournant des Bleus, première remontada, naissance de "Lewa" : Le Top 50 des matches des années 2010

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/01/2020 à 11:15 GMT+1

Alors que nous vivons les premiers instants des années 2020, nous avons décidé d'ouvrir la boîte à souvenirs pour dresser un classement des 50 matches de football les plus marquants de la décennie écoulée. Voici le troisième volet, avec les rencontres classées de la 30e à la 21e place. Vous y retrouverez l'acte de naissance des Bleus champions du monde, et celui d'un certain Robert Lewandowski.

Matches de la décennie - De 30 à 21

Crédit: Eurosport

Des centaines de matches. Certains mémorables, d'autres grandioses. Alors que l'on s'apprête à délaisser une décennie riche en souvenirs footballistiques, la rédaction d'Eurosport.fr a tenté d'établir un classement des 50 matches les plus marquants des années 2010. Vous vous en doutez bien, vous retrouverez une part de subjectivité dans tout cela. Plusieurs choix ont été très difficiles à faire, même en se limitant aux cinq grands championnats européens et aux grandes compétitions internationales. Ce mercredi, découvrez la troisième partie, de la 30e à la 21e place.

30. Belgique – Japon

Coupe du monde 2018
Huitième de finale - 2 juillet 2018
Score : 3-2
Belgique – Japon, c’est le scenario le plus fou du Mondial 2018. Celui que personne n’aurait été capable d’imaginer et, disons-le franchement, qui a confirmé que le Plat Pays avait tout, vraiment tout, pour aller au bout de son rêve. Dans ce match, les Diables Rouges se sont retrouvés plus proches de la sortie qu’ils ne l’ont été, par la suite, durant la demie face aux Bleus.
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Nacer Chadli auteur du troisième de la Belgique contre le Japon lors de la Coupe du monde 2018

Crédit: Getty Images

Au début de la seconde période, et en l’espace de quatre minutes, les Diables ont été poussés au bord du gouffre. Un tir croisé d’Haraguchi, puis une frappe flottante d’Inui ont secoué la génération dorée belge et son sélectionneur, Roberto Martinez. Heureusement pour la Belgique, la bande à Hazard n’a pas abdiqué. Son chef de meute a contre-attaqué.
65e minute. Le technicien espagnol opère deux changements simultanés. Il sort Carrasco, son piston gauche, et Mertens, son attaquant, pour lancer deux milieux de terrain, Chadli et Fellaini. Choix surprenants. Quatre minutes plus tard, Vertonghen relance les siens d’une tête ressemblant plus à une remise qu’à une reprise. Dans la foulée, Fellaini égalise d’un coup de casque. Il a été lancé pour ça. Au bout du temps additionnel, Chadli conclut un contre-éclair. Le coaching est gagnant. Les Belges sont renversants.

29. Borussia Dortmund – Real Madrid

Ligue des champions 2012/2013
Demi-finale (match aller) - 23 avril 2013
Score : 4-1
"Les buts, c'est comme le ketchup : quand ils arrivent, ils viennent tous en même temps". La maxime est de Cristiano Ronaldo. Ce soir d’avril 2013, le Portugais a bien marqué. Mais la bouteille de ketchup était entre les mains d’un autre : Robert Lewandowski. Dans son antre de Dortmund, le Polonais signe son acte de naissance au niveau européen. En terrassant à lui tout seul, ou presque, un Real Madrid qui ne s’attendait pas à une telle tornade.
La veille, le Bayern Munich s’était ouvert en grand la voie de la finale en humiliant un Barça dépassé. Alors, pour marquer les esprits, Lewandowski devait faire plus. Ce sera donc quatre buts face à une défense Sergio Ramos-Varane-Pepe-Coentrão martyrisée à chaque offensive allemande ou presque. C’est d’abord d’une reprise acrobatique du bout du pied qu’il ouvre le score (8e). Son enchaînement contrôle orienté-pointu met les siens devant (50e). Avant le chef d’œuvre : un missile après un enchaînement fulgurant en pivot met Madrid à terre (55e). Son penalty final (67e) clôt la symphonie.
Pour la première fois de l’histoire, deux équipes allemandes s’affronteront en finale. Pour le Polonais, c’est un duel symbolique avant l'heure, car le Bayern va le sécuriser pour l’été 2014. Malgré l’offensive de dernière minute des Merengues. Forcément…

28. AS Roma – FC Barcelone

Ligue des champions 2017/2018
Quart de finale (match retour) - 10 avril 2018
Score : 3-0
Vous avez aimé la Remontada du Barça face au PSG en 2017 ? Alors vous avez probablement détesté la Romantada de l’année suivante. Car les acteurs ont changé, et la victime aussi. Cette fois-ci, c’est Messi et compagnie qui subissent. Pourtant, à l’aller, les hommes de Valverde ont bien fait le travail (4-1). Mais, au stadio Olimpico, les failles du Barça vont éclater au grand jour.
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Kostas Manolas fête son but décisif lors du match opposant la Roma au FC Barcelone en Ligue des champions, le 10 avril 2018

Crédit: Getty Images

Pourtant pas connu pour ses accélérations foudroyantes, Dzeko prend Umtiti de vitesse pour aller tromper Ter Stegen dès le début du match (6e). Le Barça calme le rythme mais reste sous la menace, notamment du Bosnien, intenable. Juste avant l’heure de jeu, Piqué commet une faute grossière pour offrir le 2-0 sur un plateau (et sur penalty) à De Rossi. Sans inspiration, les Catalans tiennent uniquement par le talent de leur portier allemand.
Puis, à la 82e minute, sur un corner a priori mal tiré, Manolas surgit. Tête décroisée parfaite et exploit XXL de la Roma. Semedo, au marquage, se prend la tête entre les mains. Le début de l’enfer pour Valverde, qui subira le même châtiment l’année d’après à Anfield. De là à croire que le Barça est friable mentalement…

27. FC Barcelone – Arsenal

Ligue des champions 2009/2010
Quart de finale (match retour) - 6 avril 2010
Score : 4-1
Durant cette décennie, les confrontations entre Arsenal et Barcelone en Ligue des champions ont souvent été des orgies de football. Ce quart de finale retour d’avril 2010 vaut surtout par la performance extraordinaire d’un homme : Lionel Messi. Après un match aller maîtrisé jusqu’à vingt minutes de son terme (0-2, puis 2-2), les Blaugrana sont en position de force au retour jusqu’à cette 18e minute et l’ouverture du score de Bendtner. On pense alors le Barça, privé de Puyol expulsé à l’aller et d’Ibrahimovic, en danger. Blasphème.
Les 25 dernières minutes de la première période sont à Lionel Messi toutes entières. Un triplé en 21 minutes exactement et l’impression, surtout, qu’il a accéléré quand il l’a voulu. Un triplé en 21 minutes et Arsenal était à ses pieds.
Il n’a fallu que deux minutes à Messi pour répondre à Bendtner. Une erreur de Sylvestre et l’Argentin a catapulté une frappe d’une puissance impressionnante dans la lucarne du pauvre Almunia. A la conclusion, le numéro 10 du Barça est aussi à l’origine sur le but du 2-1. C’est lui qui décale Eric Abidal sur la gauche avant de profiter d’une remise astucieuse de Pedro pour marquer du droit. Puissant, malin et aussi brillant pour le triplé d’un ballon piqué délicieux au-dessus d’Almunia. 21e, 37, 42e et enfin 88e pour un quadruplé en quart de finale de Ligue des Champions. Cette tête qui dodeline, ce sourire jusqu’aux oreilles… Messi s’est bien amusé ce soir-là.

26. Newcastle – Arsenal

Premier League 2010/2011
26e journée - 5 février 2011
Score : 4-4
Comment aurions-nous pu écrire un tel scénario ? Ce Newcastle-Arsenal du début de la décennie défie toutes les lois de la logique. Il a fallu 25 minutes à Arsenal pour marquer quatre buts, précisément 19 à Newcastle pour en faire de même. Fou.
Ce samedi-là, Théo Walcott était à l’heure. Seulement 44 secondes après le coup d’envoi, l’ailier d’Arsenal était à la conclusion d’un beau mouvement collectif des Gunners. Une habitude à cette époque. Newcastle n’arrive pas à suivre et encaisse les coups. Djourou de la tête (3e), Van Persie du droit (10e) : au bout de dix minutes seulement, la bande à Wenger mène déjà de trois buts. Et le Néerlandais va y aller de son doublé pour le 4-0 après moins d’une demi-heure (26e). Surréaliste.
Joey Barton sera le méchant de ce film-là. Un rôle qui lui va à ravir. Au retour des vestiaires, l’Anglais fait très peur à Abou Diaby, le milieu d’Arsenal, avec un tacle plus qu’engagé. Le Français se relève, va demander des comptes à son adversaire, commet un mauvais geste et écope d’un carton rouge. Le match, qui a trouvé sa bascule, va changer du tout au tout. Un doublé sur penalty de Barton, décidément décisif, deux buts de Best et Tioté et Newcastle réussit l’un des come-backs de la décennie.

25. France – Allemagne (2-0) 2016

Euro 2016
Demi-finale : 7 juillet 2016
Score : 2-0
Il parait que le Stade Vélodrome en vibre encore. Ce 7 juillet 2016 restera comme une date à part dans l'histoire du football français et de la cité phocéenne qui, 32 ans après avoir porté les Bleus de Platini vers leur première grande finale, a poussé ceux de Griezmann vers le rendez-vous ultime de l'Euro 2016. Cette chaude soirée d'été fut magnifiée par le bruit et la fureur marseillaise. Et par un Antoine Griezmann opportuniste.
L'Allemagne aurait pu gagner ce match. Supérieurs dans le jeu, les champions du monde se sont pourtant pris les pieds dans le tapis face à des Tricolores qui ne les avaient plus battus en compétition internationale depuis… 1958. Dominateurs mais réduits au silence par Hugo Lloris, les Allemands ont vu leur armure se fendre sur une main assez incompréhensible de Bastian Schweinsteiger. Grizou ne s'est pas fait prier pour ouvrir le score sur penalty juste avant la pause.
Bis repetita au cœur de la seconde période avec, cette fois, un petit ballon qui n'a pas été perdu pour tout le monde. Pogba l'a récupéré, magnifié et Griezmann l'a mis au fond. Dans une ambiance indescriptible. De celle qui vous met des frissons. De celle qui vous fait regretter que cette dernière marche vers l'éternité ne fut finalement pas la dernière.

24. FC Barcelone – AC Milan

Ligue des champions 2012/2013
Huitième de finale (match retour) - 12 mars 2013
Score : 4-0
La première "remontada" en Ligue des champions. Bien sûr, celle-ci n’a pas l’aspect surréaliste de celle du Barça de 2017 face au PSG, mais en remontant un écart de deux buts (2-0) après le match aller, le FC Barcelone de Messi, Villa, Iniesta et autre Mascherano avait déjà marqué l’histoire contre le Milan de Mexès, Flamini et M’Baye Niang.
Comme dans beaucoup d’exploits du Barça, Messi a un joué un rôle important. Cette fois, c’était celui du détonateur. Un une-deux soyeux avec Xavi à l’entrée de la surface suivie d’une frappe qui est venue nettoyer la lucarne d’Abbiati (5e), un tir au premier poteau au ras du sol sur un service d’Iniesta pour varier les plaisirs : Messi a remis le Barça à flots en 45 minutes, à peine. En deuxième période, Villa, d’un enroulé depuis la droite de la surface, puis Alba d’un ballon piqué, ont eux aussi utilisé leur pied gauche pour parachever l’œuvre barcelonaise.
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Lionel Messi lors de Barcelone - AC Milan, en 2013

Crédit: AFP

Une seule fois, le Milan a pu croire à une rédemption pendant cet ouragan catalan. A la 38e minute, alors que le score était encore de 1-0, quand Mbaye Niang a trouvé le poteau de Valdès qui était battu. Quelques centimètres qui auraient pu contraindre le Barça a un exploit plus grand encore. Quelques centimètres qui auraient pu changer l’histoire des "remontadas".

23. France – Ukraine

Coupe du monde 2014
Barrage (match retour) - 19 novembre 2013
Score : 3-0
Ce 19 novembre 2013 restera à jamais comme l'un des tournants majeurs de toute l'histoire du football français. Sans lui, sans doute pas de 15 juillet 2018. Sans lui, probablement plus de Didier Deschamps qui aurait rendu son tablier sur un échec patent : les Bleus n'auraient pas vu le Brésil et manqué leur premier rendez-vous mondial depuis 1994. DD aurait été, sur le terrain et sur le banc, impliqué dans ces deux échecs majeurs. Rassurez-vous, il n'en a rien été. Parce que ce soir-là, les Bleus et le Stade de France avaient décidé de renverser la table. Comme jamais.
Quatre jours après un cataclysmique barrage aller perdu à Kiev (2-0) et dont le score reflétait peu la déprime ambiante qui s'était abattue sur Clairefontaine, les joueurs de l'équipe de France se sont mués en guerriers, à l'image de Mamadou Sakho.
Offensif en conférence de presse le dimanche précédant la seconde manche, laissé sur le banc en Ukraine (comme Varane), le Parisien a joint la parole aux actes du côté de Saint-Denis en réussissant un incroyable doublé. Le défenseur central a porté les Bleus de Ribéry et de Benzema, lui aussi buteur ce soir-là, vers le Mondial. Trois ans et demi après Knysna et après un début de règne cahin-caha de Didier Deschamps, cette soirée aura tout changé. En 1995, Roumanie – France fut le tournant de la génération Jacquet. France – Ukraine 2013 restera à jamais celui de la bande à DD.

22. Manchester United – Arsenal

Premier League 2011/2012
3e journée - 28 août 2011
Score : 8-2
Aujourd’hui, Manchester United et Arsenal sont deux géants à la dérive. Au début de la décennie, le club mancunien est un champion régulier, son rival londonien est encore abonné à la Ligue des champions. Alors que les Red Devils sont encore portés à bout de bras par le légendaire Alex Ferguson, les Gunners, eux, sortent d’un été 2011 charnière. Fabregas et Nasri, ses deux meilleurs joueurs, sont partis. Et personne ne les a remplacés.
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Le tableau d'Old Trafford, lors de Manchester United - Arsenal, le 28 août 2011

Crédit: Getty Images

Arsène Wenger n’a donc pas le choix. Il aligne six éléments âgés de moins de 23 ans. Sur son banc, aucun joueur de champ n'est plus vieux, à l’exception de Chamakh. Tous sont tétanisés par l’enjeu, et dévorés par l’équipe mancunienne, elle aussi rajeunie mais tellement plus expérimentée. Welbeck, Young, Rooney : en 40 minutes, les attaquants de Man U coulent le bâteau des Gunners. Ils vont le pousser dans des profondeurs qu’Arsenal n’avait jamais explorées.
En seconde période, les Red Devils agissent par vague. Rooney, Nani, Young et Park noient les Londoniens, certainement pas sauvés par les réductions du score de Walcott et Van Persie. Score final : 8-2. La plus grande humiliation de l’histoire d’Arsenal.

21. Bayern Munich – Wolfsburg

Bundeslisga 2015/2016
6e journée - 22 septembre 2015
Score : 5-1
Prenez un peu de temps pour réfléchir à cette question : qu’êtes-vous capable de faire en moins de dix minutes ? Lewandowski, lui, peut mettre des buts. Beaucoup de buts. Cinq, pour être précis. Et pas contre n’importe qui. Ce soir-là, le Bayern Munich, champion en titre, reçoit le VfL Wolfsburg, son dauphin, pour un choc de milieu de semaine.
Le club bavarois est mené et malmené. Cagliuri a ouvert le score au cœur de la première période. Juste avant la pause, Guilavogui a failli punir l’aventureux Neuer, d’un lob d’une cinquantaine de mètres. Dans le stade, les supporters munichois sont perplexes. Sur le banc, Lewandowski s’impatiente : obsédé par la possession, Guardiola a aligné une équipe sans avant-centre de métier.
Le tacticien espagnol rectifie l’anomalie à la pause. Thiago Alcantara sort. Le Polonais entre. A lui seul, il étrille les Loups en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Un but de renard, à la 51e minute. Puis une frappe puissante. Un coup de billard à trois bandes. Une demi-volée. Et, enfin, à la 60e, un superbe geste acrobatique. Pendant que son staff exulte, Guardiola est incrédule, les deux mains sur la tête. Après la rencontre, même avec un peu de recul, il ne trouvera pas les mots : "Comme joueur ou comme entraîneur, je n’ai jamais vu ça. C’est inexplicable."
Dossier réalisé par Maxime DUPUIS, Cyril MORIN, Christophe GAUDOT, Arthur MERLE et Julien PEREIRA
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