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Pires part à l'aventure

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ParEurosport

Mis à jour 17/01/2012 à 15:07 GMT+1

A 38 ans, Robert Pires s'apprête à s'exiler en Inde. L'ancien Gunner, qui s'entraîne depuis huit jours avec Arsenal, se dit "très fier" de rejoindre "le pays du cricket". Qu'importe si on le dit attiré par l'appât du gain ou si on l'estime "cramé".

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Crédit: Eurosport

Même au téléphone, il paraît "excité comme au gamin". Robert Pires a 38 ans. Mais "c'est comme s'il était retombé en enfance". Mardi matin, lorsque nous le contactons, l'ancien international aux 79 sélections est "sur la route de l'entraînement". "Depuis huit jours, je bosse avec Arsenal. On se croirait revenu à la belle époque ! Il y a une certaine nostalgie, c'est vrai. Mais je n'ai pas de temps à perdre. Dans deux semaines, je pars à l'aventure."
Direction l'Inde. Car au "pays du cricket", on cherche désormais "à développer le football". Pires a "suffisamment connu les grands clubs dans (sa) carrière pour s'autoriser un voyage exotique". Et tant pis si les mauvaises langues disent qu'il y s'y rend "pour l'argent". "A 38 ans, ce n'est plus ma préoccupation. De toute façon, les footballeurs ont toujours eu cette image de mercenaires. Mais l'argent qu'on nous propose, on ne le vole pas !"
"En France, je suis trop vieux, cramé, carbo"
"Très fier d'être l'un des pionniers du football en Inde", l'ancien Gunner préfère évoquer "une aventure humaine et culturelle". "Je vais découvrir un autre pays, une autre manière de vivre. En plus, le projet est vraiment original." Le projet ? Un mini-championnat de six équipes, étalé sur huit semaines, promu par d'anciennes gloires du football mondial, "comme Fernando Morientes ou Fabio Cannavaro". Mais sa grande originalité réside dans son mode de sélection, calqué sur la draft en NBA. "Les joueurs seront vendus aux enchères, et les présidents choisiront sur qui ils investissent. A l'heure où je vous parle, je ne sais pas dans quelle équipe je jouerai. Je ne sais pas quel président misera sur moi, qui sera mon entraîneur. Et pour tout vous dire, je ne sais même pas combien je gagnerai. Mais je m'en fous. A vrai dire, ça rajoute même un peu de piment à l'histoire..."
Attendu "au plus tard le 5 février", Pires partira ensuite pour "quinze jours de stage". Avant de "découvrir un championnat qui n'aura sûrement pas le niveau de la Premier League ou de la Liga". Après cette parenthèse indienne, le natif de Reims se dit "ouvert à tout". "L'idéal, ce serait d'enchaîner directement avec la Chine, rigole-t-il. Mon nom a été cité là-bas. Et franchement, ça ne me déplairait pas." Et un retour en Ligue 1? "C'est envisageable. Mais je connais bien notre mentalité. En France, je suis trop vieux, cramé, carbo. Après 30 ans, on est foutu. Alors imaginez à 38... En Angleterre, on ne se pose même pas la question de l'âge. Tant que tu es bien physiquement, on te fait confiance. Et moi, j'ai encore les cannes." Pires s'interrrompt un instant. Et reprend, dans un sourire que l'on devine malicieux : "Bon, c'est sûr, je cours moins vite qu'il y a dix ans."
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