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Ce que le mercato d'hiver nous a appris (ou rappelé)

Maxime Dupuis

Mis à jour 02/02/2016 à 12:36 GMT+1

Le mercato hivernal est terminé depuis minuit et a été animé par des acteurs attendus, les Anglais, et d'autres plus incongrus, les Chinois. La L1, elle, a fait comme d'habitude : avec les moyens du bord.

Le mercato d'hiver 2015/2016

Crédit: Eurosport

La Chine s’est réveillée

Il y avait eu l'envolée du début des années 2010, avec les arrivées de Nicolas Anelka ou autre Didier Drogba du côté de Shanghai notamment. Et puis, plus rien. Ou pas grand-chose. Cet hiver, d'un seul coup, la Chine est brusquement sortie de sa longue hibernation, attirant Fredy Guarin (Shanghai Shenshua), Gervinho, Stéphane MBia (Hebei China Fortune) ou encore Ramires (Jiangsu Suning) dans ses filets. Ce dernier pour une somme astronomique (28 millions). Une question se pose désormais : combien de temps ces joueurs partis vers l'Empire du Milieu y resteront-ils ?

L'Angleterre a toujours autant d'argent à dépenser

Ce n’est pas une surprise. La Premier League est toujours aussi riche et le sera encore plus l'été prochain quand la manne providentielle des nouveaux droits TV ne sera plus une promesse mais une réalité (ils seront versés dès la fin de la saison 2016/2017, NDLR). Cet hiver, lundi pour être précis, deux clubs anglais ont cassé leur tirelire pour des footballeurs qu'on n'attendait pas forcément à ce prix-là : Everton pour Oumar Niasse (18 millions d'euros) et Stoke City pour Gianni Imbula (24). Et on passe sur Newcastle, qui a ouvert son porte-monnaie à hauteur de 38 millions (Shelvey, Townsend, Saivet) sans compter le prêt de Seydou Doumbia. Ou encore sur Norwich, très généreux pour Steven Naismith (Everton), Timm Klose (Wolfsburg) et Ivo Pinto (Zagreb). A l'arrivée, les clubs de Premier League ont dépensé 230 millions, selon le cabinet Deloitte. Un "plus haut" depuis 2011.

En L1, le bonheur est (plus que jamais) dans le prêt

Noël n'a rien changé à l'affaire : la Ligue 1 n'a pas plus d'argent qu'avant le passage du barbu à la tunique rouge dans les cheminées. Et les clubs ont, pour la plupart d'entre eux, bricolé durant le mois de janvier car les finances sont toujours dans le rouge. Du coup, la L1 a vendu (Khazri à Sunderland ou Doucouré à Watford) et s'est fait prêter des joueurs (Eder à Lille, Debuchy à Bordeaux, etc.). Et dans six mois, il faudra recommencer. La petite nouveauté de l’hiver, c’est quand même le retour express de joueurs partis un peu vite l’été dernier et qui étaient en situation d’échec (Tabanou, Thauvin, Erding).
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Tabanou avec Saint-Etienne

Crédit: AFP

Bordeaux a plus d'ambition qu'il n'y parait

On a souvent raillé le manque d’ambition des Bordelais, sur le terrain comme à côté, pour ne pas être séduit par les coups que Jean-Louis Triaud et la direction des Girondins ont tenté cet hiver. La perte de Khazri et celle, sur blessure, de Cédric Carrasso, ont été compensées par plusieurs arrivées séduisantes : Arambarri, Malcom, Debuchy et Bernardoni. Ce sont des paris pour la plupart mais ils méritaient d'être pris. De toute manière, les Girondins n’avaient pas d’autre fenêtre pour les tenter. Après tout, Bordeaux n'est qu'à quatre points de la C1.

Marseille est prêt à être vendu

Il suffit de regarder le bilan du mercato pour comprendre ce qui se trame en filigrane. Deux prêts, dont un retour, et deux prolongations de contrat ont animé l'hiver olympien. Michy Batshuayi et Benjamin Mendy, soit les deux actifs les plus valorisables sur le marché, ont été prolongés. Florian Thauvin et Steven Fletcher ont, eux, débarqué en prêt et repartiront une fois les beaux jours revenus. La stratégie marseillaise est à peine voilée : rendre le club le plus bankable possible et sans boulets accrochés aux chevilles de potentiels acheteurs. France Football révélait d'ailleurs la semaine dernière qu'un mandat de vente avait été confié à la banque Rotschild. Pas un hasard.

Plus que jamais un marché de seconde zone

Le Real Madrid, le FC Barcelone, le Bayern, le PSG et les autres richissimes cadors n'ont pas bougé, hormis dans le sens des départs (ex : Cheryshev prêté par le Real à Valence) ou pour tenter des paris très calculés (ex : Tasci pris comme doublure au Bayern). Parce que l'on ne trouve pas son bonheur durant l'hiver quand on a beaucoup d’argent et un standing XXL. Les footballeurs qui changent de crémerie sont avant tout des joueurs de complétement. Les stars, elles, attendent l'été. Seul Chelsea, costaud en détresse, a tenté un coup pour redresser la barre en rapatriant Pato sur le Vieux Continent.
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