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Mode d’emploi du parfait bras de fer

Glenn Ceillier

Mis à jour 18/01/2017 à 19:19 GMT+1

TRANSFERTS - Pour réussir son bras de fer, il y a plusieurs étapes à passer. On s'est amusé à regrouper les principales.

Andy Delort (Caen) célèbre son ouverture du score contre Saint-Etienne, dimanche 28 février 2016

Crédit: AFP

Vous êtes un joueur professionnel et vous avez envie de changer de club. Pour diverses raisons (salaire, challenge sportif…), vous souhaitez partir sous d'autres cieux pour poursuivre votre carrière. Mais un souci majeur se présente : vous êtes encore sous contrat. Pas de problème, plusieurs solutions s'offrent à vous pour pousser votre club à vous libérer. Des solutions que l'on ne cautionne pas évidemment…

Une punchline tu offriras à la presse

Rien de tel pour amorcer le conflit. Une petite sortie bien sentie dans un quotidien ou devant des micros permet de tout de suite donner le ton et de mettre une pression médiatique sur son club.
  • L'exemple typique : Mahamadou Diarra a fait ça dans les règles. Un an après le départ de Michaël Essien pour Chelsea, le Malien veut quitter l'OL. "J'ai décidé de rejoindre le Real Madrid, affirme-t-il alors dans une interview. C'est ferme et définitif. Je suis le seul maître de mon corps et c'est à moi de décider." Après l'avoir déclaré intransférable, Jean-Michel Aulas le vend finalement au Real contre une offre avoisinant les 30 millions d'euros.
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Mahamadou Diarra (Lyon) face au PSG lors de la saison 2005-2006

Crédit: Panoramic

Ton mal-être tu étaleras

Il faut battre le fer quand il est encore chaud. Et surtout, un bras de fer ne peut pas durer trop longtemps sinon le joueur peut aussi se retrouver perdant dans l'affaire. Pour intensifier la pression sur son club, il ne faut pas hésiter à faire part de son mal-être, de donner l'impression d'être prisonnier d'une situation inconfortable. Voire impossible.
  • L'exemple typique : Fin 2010, Stéphane Sessegnon souhaite quitter le PSG. Et l'ancien Manceau a affirmé au journal L'Equipe qu'Antoine Kombouaré l'avait insulté suite à la réunion qu'ils ont eue ensemble. "Je lui ai dit que je voulais partir, poursuit Sessegnon. Lui m'a répondu que je ne partirai pas, que j'étais important dans son groupe. Je suis resté calme, je comprenais sa position, mais lui ne comprenait pas la mienne. Il s'est énervé, et ça a dépassé le simple cadre d'un entraîneur qui ne souhaite pas laisser partir un joueur. (...) Dans ces conditions, il m'est impossible de continuer à jouer à Paris. Impossible. (...) c'est allé trop loin. J'avais tellement de respect pour lui, ce qu'il m'a dit m'a profondément blessé. Il a son caractère, j'ai le mien. Mais là, on est arrivés à de telles extrémités." Quelques semaines plus tard, il s'en ira à Sunderland.
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Stephane Sessegnon avec le PSG

Crédit: AFP

D’avoir la tête ailleurs tu menaceras

Garder un salarié contre sa volonté, c’est compliqué. En sport notamment, le mental fait souvent la différence. Forcément, avoir un joueur qui n'a plus envie de jouer, qui ne fait plus les efforts nécessaires change clairement la donne. Sous-entendre que l’on risque ne plus avoir la tête 100% concentrée est un bon moyen de pression.
  • L'exemple typique : En 2013, Robert Lewandowski a fait les choses en grand. Agacé de ne pas voir le Borussia Dortmund le lâcher au Bayern Munich, l'attaquant polonais n'a pas hésité à expliquer qu'il risquait de ne pas avoir la même envie dans les prochaines semaines. "Au Borussia, j'ai l'impression d'avoir été trompé, j'ai toujours donné mon maximum mais les dirigeants ne sont pas corrects avec moi, avait-t-il déclaré. Ils me déçoivent énormément. Il n'est pas impossible que j'aborde les matches qui arrivent de mauvaise humeur et que je manque de motivation".
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Robert Lewandowski

Crédit: AFP

Une blessure tu te trouveras

Comment ne pas assurer son travail sans se mettre en faute ? Avec une blessure ou en étant malade évidemment. Un souci physique peut permettre à un joueur de ne pas s'entraîner, ni de jouer les matches.
  • L'exemple typique : Andy Delort a réussi son coup cet été. Déterminé à quitter Caen pour aller jouer au Mexique sous les couleurs des Tigres, l'attaquant s'est retrouvé en arrêt de travail. Il devait l'être du 7 juillet au 7 août mais il a ensuite été prolongé. Il n'a finalement pas rejoué avec le Stade Malherbe. "La seule chose que je puisse dire est que c’est le médecin du club qui m’a délivré un arrêt de travail. Je ne me le suis pas fait tout seul !", a-t-il ensuite expliqué au Midi Libre. Mais cela reste flou. Et Delort a obtenu gain de cause…
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Andy Delort avec Caen

Crédit: AFP

Une promesse d'embauche en CDI tu présenteras

Là, il faut maîtriser le droit et aimer prendre des risques sur le long terme. Pour rompre un CDD – le contrat en vigueur dans le sport -, un salarié peut justifier d'un CDI ailleurs. En clair, il suffit de trouver un employeur dans n'importe quel domaine. Bon après, pour revenir dans le sport, c’est une autre histoire…
L'exemple typique : C'est très rare. En rugby, il y a eu un cas récent. Désireux de quitter le Racing 92, l'ouvreur sud-africain Johan Goosen a présenté une promesse d'embauche en CDI d'une société sud-africaine qui rendrait caduc son contrat à durée déterminée de joueur et l'onéreuse clause de départ qui y est liée. L'affaire est cependant loin d'être réglée et pourrait aller devant la justice pour "rupture abusive de contrat".
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