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Pavard-Sidibé, le retour de la droite molle en équipe de France

Martin Mosnier

Mis à jour 16/11/2018 à 17:49 GMT+1

LIGUE DES NATIONS – Djibril Sidibé et Benjamin Pavard sont en grande difficulté avec leur club et font remonter à la surface les fragilités habituelles des Bleus dans le couloir droit. Mais Didier Deschamps leur conserve sa confiance. La sacro-sainte logique de groupe préserve à court terme leur avenir international. En 2019, ce sera une autre histoire.

Benjamin Pavard avant France-Allemagne

Crédit: Getty Images

Ça ne date pas d'aujourd'hui. Ni même d'hier. A bien y réfléchir, depuis 2008 et la retraite de Willy Sagnol, les Bleus se cherchent un taulier à droite. Sébastien Corchia, Anthony Réveillère, François Clerc, Christophe Jallet, Mathieu Debuchy : ils sont nombreux à s'être succédé sans s'imposer durablement. Bacary Sagna a, un temps, semblé prendre le pouvoir mais n'a jamais vraiment été incontestable. Lui, comme les autres, faisait office de solution par défaut. L'émergence de Djibril Sidibé avec les champions de France monégasques puis de Benjamin Pavard pendant la Coupe du monde ont laissé entrevoir un espoir. Mais les deux hommes semblent, eux aussi, touchés par la malédiction.
Si les deux champions du monde figurent parmi les 23, leurs performances en club ne justifient plus leur sélection. Si bien qu'eux aussi finissent par apparaître comme des recours. Bon dernier de Bundesliga, Pavard traîne son spleen sur les pelouses allemandes. Entre blessures et méforme, Djibril Sidibé vit un calvaire avec des Monégasques à la dérive. Ces spectaculaires baisses de régime trouvent leur point de départ en Russie. Pavard doit gérer un nouveau statut. A 22 ans, l'illustre inconnu est devenu le nouveau chouchou de la France et croule sous les demandes d'interview (plus de cinquante en cours) parfois farfelues.
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Djibril Sidibé

Crédit: Getty Images

Lésion et nouveau statut

Pour retrouver ses esprits, Pavard ne répond à aucune sollicitation. Sidibé, lui, a ferraillé dur pour ne pas voir la Russie lui filer sous le nez quitte à mettre son genou à rude épreuve. Il avait choisi en avril dernier de ne pas se faire opérer pour conserver ses chances de jouer la Coupe du monde et il n'a jamais vraiment récupéré de cette lésion. "Je ne vous cache pas qu'il n'est pas au meilleur de sa forme", a constaté un Didier Deschamps qui pouvait difficilement affirmer l'inverse. "Mais je pense que la sélection va lui apporter beaucoup de bien."
Aujourd'hui, si les deux hommes ont encore leur chambre à Clairefontaine, c'est avant tout grâce à la logique de groupe voulue par Deschamps. Mais, déjà, le sélectionneur a prévenu : "En toute sincérité, Pavard, ce n'était pas le meilleur arrière droit de la Coupe du monde, et aujourd'hui, ce n'est pas le plus mauvais", a-t-il lancé la semaine dernière. "C'est déjà arrivé que des joueurs soient moins bien dans leur club, je ne vais pas changer mon opinion sur eux. Après, si ça perdure, à moi de juger du niveau des joueurs, mais cela dépend aussi de la concurrence."

Mise en garde

Une première mise en garde claire. La lecture entre les lignes est limpide : si les deux hommes ne relèvent pas la tête avant le prochain rassemblement en mars, ils ne seront plus protégés par leur aventure russe. Mais Deschamps pose un autre problème, l'absence de concurrence. L'alternative la plus crédible au duo en souffrance reste Mathieu Debuchy. Mais le latéral aux 27 sélections et en pleine bourre avec l'ASSE a pris sa retraite internationale sur les antennes de RMC la semaine dernière : "L'équipe de France, c'est fini pour moi." Restent Bouna Sarr et Ruben Aguilar. Deux options sans expérience internationale. Deux options insatisfaisantes. Comme depuis des années.
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