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Alonso et Renault relancés

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/10/2006 à 08:00 GMT+2

Fernando Alonso (Renault) a hérité de la victoire à Suzuka suite à la casse moteur de Michael Schumacher (Ferrari), alors leader au 37e des 53 tours du GP du Japon. Alonso dispose de 10 points sur Schumi avant le dernier grand prix. Renault est également

Tout sourire, Michael Schumacher remercie un à un ses mécaniciens puis il file sous le auvent rouge pour consoler ingénieurs et stratèges de Ferrari. La scène est totalement surréaliste mais les pilotes sont faits de cet alliage spécial éprouvé à la déception, inaltérable aux plus sournois coups du sort. Au même moment, Fernando Alonso mène grand train dans la ligne droite de Suzuka, au volant de sa Renault. Le Grand Prix du Japon suit son cours.
L'Allemand patronnait sans discussion la 17e des 18 épreuves 2006 lorsque, au 37e des 53 tours, l'ordinateur de sa 248 F1 a signalé l'irrémédiable désordre dans le V8. Une fumée blanche pour les 200.000 spectateurs, témoins directs ou par écrans géants de ce rebondissement, puis une monoplace rouge qui se range et un septuple champion qui en repart le visage fermé. Une rentrée à pied, un bol d'air pour respirer à fond, encaisser et se refaire un moral. En quelques minutes, le temps de ne rien laisser transparaître aux équipiers qui vivront avec lui la tournée d'adieu, dans deux semaines, au Brésil.
La Scuderia a-t-elle voulu trop en faire ?
Une casse moteur chez Ferrari : le fait est suffisamment grave et rare pour être relevé. A Maranello, on a sans doute compris avant tout le monde ce qui se tramait. Comme dans toutes les grandes équipes, le Reparto Corse était debout aux aurores pour scruter la tenue des mécaniques. Qu'a-t-il donc bien pu arriver ? La maison rouge a déjà connu des alertes moteur et en cette fin de championnat, où les incidents se multiplient entre dirigeants, pilotes, où les enjeux sont décuplés, les frictions sont aussi allées au-delà du supportable dans les entrailles du V8 de la machine N.5.
Une hypothèse parmi d'autres : outre le fait de devoir extraire le maximum de puissance sur l'un des circuits les plus sollicitants de la saison, Ferrari avait optimisé ses propulseurs pour en remettre un exemplaire (à moins qu'elle ne choissent un bloc de Red Bull) à la Fédération internationale de l'automobile à l'arrivée de la course, afin de servir de référence pour les saisons 2007, 2008, 2009 et 2010. En accord avec le ralentissement du développement technique et l'inflation des coûts souhaités, à l'instar des autres motoristes. Peut-être la Scuderia a-t-elle voulu trop en faire ? Un signe qui ne trompe pas : Felipe Massa, posté derrière Fernando Alonso, a dès lors baissé la cadence après l'arrêt du Baron rouge.
Renault peut gérer
A Monza, un Michael Schumacher triomphateur avait eu la joie démonstrative. La célébration d'un 8e titre, à s'y méprendre, renforcée par le contraste d'une casse moteur pour Fernando Alonso. La Chine avait conforté ce sentiment d'invincibilité italiennne au beau milieu d'étonnants errements tactiques franco-anglais.
Mais, dans cette ambiance de K.-O., la situation s'est retournée dimanche en faveur de Renault et d'Alonso, franchement pas vernis en Hongrie et en Chine. Et c'est à son tour en secouant sa Renault, comme Schumi l'avait fait en empochant son 5e titre à Magny-Cours, en 2002, qu'Alonso a salué sa 7e victoire 2006. Le message était clair.
Avec 10 points d'avance au championnat, il pilotera pourra même se permettre de piloter en pensant plus au titre Constructeurs à Sao Paulo, histoire que tout le monde se rabiboche autour d'un 2e trophée. Massa 2e, Fisichella 3e, voilà Renault nanti de 9 points de marge sur Ferrari. Un confort inespéré car un doublé de Ferrari n'y changerait rien. Il suffira aux R26 d'arriver juste derrière les 248 F1 pour rafler la mise.
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