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Rechute de Ferrari : Leclerc a été trop agressif mais Vettel croit à la tactique du renard

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/11/2020 à 20:52 GMT+1

GRAND PRIX DE BAHREÏN - Sebastian Vettel et Charles Leclerc ont été recalés en Q2, samedi, entre demi-surprise et malchance. Mais tout n'est pas perdu selon l'Allemand, qui se voit user de ruse en course. Alors que le Monégasque avoue qu'il ne s'y prend pas bien ce week-end.

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2020

Crédit: Getty Images

On ne se voile pas la face chez Ferrari. Ce résultat est très moyen, dans la droite ligne des entraînements. Samedi soir à Sakhir, Sebastian Vettel et Charles Leclerc ont qualifié leurs SF1000 respectivement sur les 11e et 12e emplacements du Grand Prix de Bahreïn. Une rechute d'autant plus dommageable après les espoirs nés du tir groupé d'Istanbul, où l'Allemand et le Monégasque s'étaient classés troisième et quatrième. Ce meilleur résultat d'ensemble de la saison des rouges avait permis à la Scuderia de revenir à six points de Renault au championnat du monde Constructeurs, et à 24 longueurs de Racing Point, locataire de la troisième place.
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"Ça ne m'étonne pas que Tarquini ait collé une seconde à Schumacher"

Au Grand Prix de Turquie, Vettel et Leclerc s'étaient élancés des 12e et 14e positions. Mais dimanche, le ciel ne leur permettra sûrement pas de mener une spectaculaire remontée. C'est au contraire une lutte difficile qui attend les deux pilotes, qui vont partir derrière tous les rivaux de Ferrari au Mondial des marques, excepté Carlos Sainz, stoppé par la transmission de sa McLaren en Q2, et Lance Stroll (Racing Point), qu'ils auront juste dans leur rétroviseurs au coup d'envoi, à 15h10.
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Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2020

Crédit: Getty Images

A leur décharge, Vettel et Leclerc ont joué de malchance : ils avaient déjà bouclé la moitié de leur premier tour chrono en "medium" lorsque la seconde partie de séance a été stoppée au drapeau rouge en raison de la position dangereuse de la voiture orange du futur pilote de la Scuderia. Il ne leur restait qu'un set de "medium", ce qui a réduit leur chance à une tentative.
Nous aurions pu facilement être dans le Top 10
Aurait-il fallu chausser des "tendre" pour assurer le coup ? L'hypothèse n'a jamais eu cours pour Laurent Mekies, à nouveau directeur d'équipe délégué en l'absence de Mattia Binotto, et ses hommes. "Ça n'avait aucun sens stratégiquement d'essayer de passer en Q3 - donc de commencer la course - en 'tendre'", a précisé l'équipe italienne.
Au fil, il en ressort un sentiment d'inachevé. D'impuissance presque tant les pilotes de la Scuderia s'apprêtent à subir en course. "Nous avons manqué le passage en Q3 pour un peu plus de 0", mais dans mon tour rapide je suis tombé sur George Russell (Williams), ce qui m'a empêché de profiter de l'aspiration de Charles, a raconté Vettel. Puis je n'ai pas fait un deuxième secteur parfait. Ça ajoute à la déception car nous espérions être en milieu de peloton ici, et nous aurions pu facilement être dans le Top 10 plutôt qu'en sixième ligne."
Heureusement, la course ne s'annoncer pas comme un long fleuve tranquille, comme l'a expliqué le quadruple champion du monde. "Vu les caractéristiques de la piste, la course sera marquée par la gestion des pneus, et je pense que nous pouvons réussir quelque chose à part ça. Nous devrons être aussi sournois qu'un renard, être patient et ne commettre aucune erreur", a-t-il prévenu.
Il est sûrement bien placé pour appliquer ce plan rigoureux, puisqu'il est le pilote comptant le plus de victoires dans l'histoire du Grand Prix de Bahreïn : quatre, partagées entre Red Bull (2012 et 2013) et Ferrari (2017, 2018). Et pour ce qui est des erreurs à ne pas commettre, il lui suffit de se souvenir du déroulement désastreux pour lui de l'édition 2019.
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Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2020

Crédit: Getty Images

La stratégie comme seule marge de manoeuvre

"C'est un week-end difficile de mon côté, a admis Leclerc pour Sky Sports. Je n'étais pas à l'aise dès les essais libres 1 : j'étais trop agressif avec les pneus. "Après les essais libres 3, je ne pensais pas que nous pourrions faire mieux que P12, mais rétrospectivement, j'aurais pu faire un meilleur boulot. Je ne peux donc cacher le fait que je suis déçu de ne pas faire un Top 10."
"J'ai fait une erreur aux virages n°1 et 4, qui m'a coûté un peu trop", a-t-il ajouté, au micro de Canal+. Et pour ce qui est de la stratégie, la marge de manœuvre est faible, étant donné que tous les membres du Top 10 ont passé le cap de la Q2 en "medium". Le natif de Monte-Carlo voit juste la possibilité de prendre son premier train de "medium", qu'il avait lorsque le drapeau rouge a été déployé en Q2. Le set n'a pas fait un tour rapide complet et il est donc moins usé que les sets des pilotes qualifiés en Q3.
"Comme prévu, étant donné le déroulement des essais libres de vendredi, ce fut une séance éprouvante pour nous, a confirmé Laurent Mekies, le directeur sportif. Comme ce fut le cas toute cette saison, les écarts entre nous et nos plus proches rivaux sont ténus et quelques centièmes nous ont manqués pour aller en Q3. Et le drapeau rouge ne nous a pas favorisés car Charles était dans un tour très rapide. En termes d'usure, nous avons pensé à la course, notre choix devrait fonctionner dimanche. Dans une course qui comportera plus de pit stops (deux) que d'habitude, des stratégies variées pourraient nous créer des opportunités", a conclu le Français.
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