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Bilan Pilotes (2/3)

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/11/2008 à 10:15 GMT+1

Retour sur la saison des 20 pilotes du Mondial 2008. Notre 2e volet est consacré à Kovalainen (McLaren), Vettel (Toro Rosso), Trulli (Toyota), Glock (Toyota), Webber (Red Bull) et Piquet (Renault). Tous ne s'en sont pas bien sortis...

7-Heikki Kovalainen (McLaren) 53 points
Il faut rappeler que le Finlandais avait tout à réapprendre après une bonne saison de rookie chez Renault et qu'il n'y avait rien d'évident à se remettre d'un des plus gros crashes de la saison à Montmelo. Il est donc parti avec une bonne longueur de retard son Hamilton et a d'abord essayé de serrer le jeu en qualification. Les chiffres désavantageux de son duel (4-14) masquent le sacrifice de sa position de N.2 dissimulée tôt dans la saison : McLaren a en effet souvent plus rempli sa MP4 pour couvrir les risques d'une météo particulièrement indécise cette année. Son équipe regrettera surtout qu'il n'aie pu se mélanger plus aux Ferrari ; c'est là que les Gris ont perdu le Mondial Constructeurs. Reste une magnifique pole position à Silverstone et une victoire chanceuse en Hongrie, héritée dans la fumée du V8 de Massa. Mais il avait eu son lot de malchance.
8-Sebastian Vettel (Toro Rosso) 35 points
35 points sur les 39 de Toro Rosso, dont 29 dans les 6 derniers gp. Bref, la sensation du Mondial. Bien élevé, rapide, le jeune polyvalent n'a eu de cesse de ridiculiser la maison mère avec sa Red Bull de location. Sa victoire -doublée d'une pole position- à Monza fait un peu penser à celle qui avait fait entrer son illustre compatriote Michael Schumacher dans le cercle des vainqueurs en 1992, à Spa-Francorchamps. Le plus jeune vainqueur de tous les temps -21 ans et 73 jours- a tiré un formidable parti de nombreuses courses disputées cette saison sur des pistes mouillées ou humides. Surtout, il s'est adapté plus que d'autres -comme l'a reconnu Bourdais- au nouveau règlement de l'électronique standard qui a rendu le train arrière des monoplaces plus susceptible. Un avantage dans les situations précaires et les espaces exigus comme Monaco ou Singapour (5e). Faenza termine donc au 6e rang Constructeurs et accoler l'adjectif "modeste" à la STR était infondé.
9-Jarno Trulli (Toyota) 31 points
Jarno Trulli a fait du Jarno Trulli... Depuis le début de sa carrière, l'Italien est un peu dépendant des conditions de pistes et de ses affinités avec les circuits. Trois jours avec ou trois jours sans... Il a rarement relevé le samedi ou le dimanche une courbe de performance stagnante le vendredi. La TF108 avait un défaut : elle avait un mal fou à chauffer correctement les gommes dures. Il s'est plus d'une fois retrouvé en mal de grip. Son podium à Magny-Cours a été un moment fort pour l'équipe après le décès d'Ove Andersson, fondateur du projet WRC, porteur de celui des 24 heures du Mans et pionnier de l'engagement F1. Trulli s'est fait remarquer en plaçant une Toyota en 1ère ligne à Sao Paulo pour la première fois depuis 2005 mais le final du Grand Prix a encore une fois montré qu'il n'aimait pas tellement la pluie.
10-Timo Glock (Toyota) 25 points
L'Allemand a saisi sa deuxième chance. Il revenait à plein temps après quelques apparitions en gp chez Jordan en 2004, des piges en ChampCar 2005 et un titre GP2 2007. Après un hiver chronométriquement discret, il a attaqué la saison avec son style de casse-cou et fût sanctionné par un crash en Australie. En fait, il n'était pas à l'aise au volant de la TF108 et son dialogue à la hache avec ses mécaniciens ne faisait rien pour arranger les choses. Mais Toyota, qui l'a signé pour trois ans dont deux ferme, s'est penchée sur ses préoccupations et les résultats ont suivi. En faisant preuve de force de caractère puisque son podium hongrois (2e) est arrivé juste après son carton à Hockenheim. Il s'est rapproché de Trulli sur un tour en fin de saison (duel perdu 4-14 quand même) et restera quoiqu'il arrive célèbre pour le rôle involontaire qu'il joua par rapport à Hamilton dans le dénouement pauliste.
11-Mark Webber (Red Bull) 21 points
La question ne se pose plus : l'Australien n'appartient pas à la caste des grands et ne sera (très probablement) jamais champion du monde. Après 121 participations, il aimerait déjà mettre une victoire sur son CV, ce que sont parvenus à faire trois pilotes -plus jeunes que lui- cette saison. Après 2007 et la Red Bull "McLarenesque" première création d'Adrian Newey, 2008 devait porter la collaboration à son rendement maximal. On n'a rien vu, pas même un podium, avec une auto que Vettel a fait voler. Mais le dur de pilotage reste foncièrement honnête au micro : "Ce n'est pas de nouvelles pièces sur la voiture dont nous avons besoin, juste de mieux exploiter l'auto", a-t-il résumé dans la dernière ligne droite du championnat. Et l'an prochain, fini de jouer avec Coulthard, qu'il a proprement ridiculisé en qualif (16-2). La comparaison avec Vettel va être terrible…
12-Nelson Piquet (Renault) 19 points
Le petit Brésilien fils de triple champion s'est vu trop beau avec ses titres de champion en F3 britannique (pas un must dans le genre) et vice-champion en GP2 (dans sa seconde année, derrière le débutant-champion Hamilton) et a fait preuve d'une suffisance qui s'est retournée contre lui. Il faut vraiment fouiller dans le paddock pour lui trouver des supporters et l'équipe ne se répand pas en commentaires dithyrambiques à son égard ; seulement en compliments polis. Il souffrait de lenteur dans les virages lents en début de saison, d'un faible bagage technique et d'un pilotage irrégulier malgré une année de préparation en tests. Bref, il avait une grosse marge de progression et ne semble pas l'avoir vraiment explorée. Il n'a intégré que cinq fois la Q3 et on ne compte plus ses humiliations en Q1 ou Q2 quand Alonso menait grand train. Il s'est montré à son avantage sur quelques rares circuits où la R28 était facile et il connut une courte accalmie estivale à Magny-Cours, Silverstone et Hockenheim (2e) avant de rechuter de plus belle. 4e aussi à Fuji, où Alonso a plané. Le bilan est nettement déficitaire mais on n'imaginait pas Flavio Briatore, qui a signé un contrat de management personnel de dix ans, le lâcher comme ça. Après avoir essayé sans succès de le transférer, il l'a reconduit pour 2009 sous la pression du big boss franco-brésilien, Carlos Ghosn. Alonso peut dormir tranquille.
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