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Bonus-malus : Sebastian Vettel a fauté, Lewis Hamilton en a brillamment profité

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 23/07/2018 à 08:54 GMT+2

GRAND PRIX D'ALLEMAGNE - Le circuit d'Hockenheimring a abrité un scénario haletant, dimanche. Lewis Hamilton, parti de la 14e position, l’a emporté grâce, notamment, à une prise de risque sur le choix de ses pneumatiques. Mais aussi grâce à la défaillance de Sebastian Vettel, qui a abandonné. En prime, le Britannique a profité de ce succès pour ravir la tête du championnat à l'Allemand.

Sebastian Vettel (Ferrari)

Crédit: Getty Images

La note : 5/5

Jamais un pilote n'avait gagné en partant au-delà de la troisième place sur l'Hockenheimring renové. Une victoire qui appartient à la légende de Lewis Hamilton et de la Formule 1.

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Le Britannique n'a pas eu de la chance, il a su se mettre en situation pour saisir la moindre opportunité. Et sans doute son projet victorieux en serait-il resté là sans un relais monstrueux de 42 tours en "tendre". C'est pour de tels tours de force que Mercedes le paiera 45 millions d'euros à partir de l'an prochain. Parce qu'ils permettent des résultats d'une autre dimension.
L'abandon de Sebastian Vettel (Ferrari) a fait tout le reste, et Valtteri Bottas n'était pas dans son rôle en l'attaquant au restart car il n'y a depuis longtemps pas match au championnat. Juste après son blanchiment, l'euphorie est encore montée d'un cran et 'l'une de ses plus belles courses" est devenue la "course de sa vie". Le Britannique a tendance à surjouer ses effets médiatiques mais cette victoire appartient bien aux plus grandes servies par Juan Manuel Fangio (Nürburgring 1957), Alain Prost (Mexico 1990) et autres Michael Schumacher (Spa-Francorchamps 1995).
Et puis, une victoire est extraordinaire lorsqu'elle est accompagnée de conséquences supplémentaires. Le revoilà n°1 mondial. Un tournant du championnat ? "Je le crois", a-t-il dit. Si c'est le cas, le débat sera clos.
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Lewis Hamilton (Mercedes), vainqueur du Grand Prix d'Allemagne

Crédit: Getty Images

Le grand perdant : Sebastian Vettel (Ferrari)

On pensait l'Allemand à l'abri de tout cette année. A l'abri d'un abandon qu'il était le seul à n'avoir connu. Il était dans une spirale positive que rien ne semblait pouvoir arrêter. Pourvu d'une confiance et d'une puissance (enviée par Mercedes) qui paraissait pouvoir le mener à son rêve en rouge. La surprise est que la défaillance est venue de lui.
Il a attesté que cette erreur ne le hanterait pas. Le Grand Prix de Hongrie arrive pour oublier la perte de cette victoire qui lui tenait tant à cœur là où il n'a jamais gagné.

Les consignés : Kimi Räikkönen (Ferrari) et Valtteri Bottas (Mercedes)

Pour une fois, ils avaient pris le pouvoir ! Le Finlandais a été sommé de s'incliner. Il a demandé qu'on lui dise clairement les choses et au moins son ingénieur ne l'a pas pris pour un lampiste. Iceman l'a fait de façon très pro, mais en même temps, si le baquet de la Sauber l'intéresse (paraît-il), c'était dans son intérêt de le faire, car la Scuderia a un droit de regard sur les titulaires du team suisse en 2019 (paraît-il).
Valtteri Bottas fait une saison frustrante et il a senti Lewis Hamilton vulnérable au restart. Il venait de prendre des "ultra tendre" et ça faisait la différence. Le baroud a duré trois virages avant que la consigne ne tombe. Logiquement si on regarde le classement. Hamilton a 171 points, Bottas 122.
Ces deux faits ont clairement installé un n°1 chez les Rouges comme chez les Gris et les éventuelles consignes à venir seront moins difficiles à avaler.
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Kimi Räikkönen (Ferrari) sous la pluie au Grand Prix d'Allemagne 2018

Crédit: Ferrari S.p.A.

La question : Fallait-il sanctionner Hamilton ?

Oui. L'article du règlement évoque des "cas de force majeure" comme seule exception au fait de couper une ligne blanche. On ne comprend pas non plus la différence de jugement des commissaires par rapport à la pénalité de dix secondes infligée à Kimi Räikkönen (Ferrari) à Bakou en 2016. D'un coup de volant franc, certes, Iceman avait coupé la ligne blanche des stands après avoir profité de l'aspiration d'un concurrent.

Le bonus : Les courses de Nico Hülkenberg (Renault) et Romain Grosjean (Haas)

L'Allemand a offert un Top 5 au Losange vital dans la lutte pour la 4e place du championnat du monde contre Haas. Si "Hulk" a gagné deux places par rapport à sa position de départ, le Français, sixième, en a récupéré quatre. Il était, comme Magnussen, sous la surveillance de son équipe (interdit de contact) et sa satisfaction d'être sorti du trafic grâce à la pluie en disant long.

Le malus : La santé de Sergio Marchionne (Ferrari)

Jour décidément très dur pour Ferrari. Très attentif à la réussite de la Scuderia, Sergio Marchionne, 66 ans, a abandonné son poste de PDG du groupe Chrysler-FIAT pour cause de maladie. Et les informations de La Gazzetta dello sport sont alarmistes quant à son état de santé.

La stat : 5

Vettel - Hamilton - Vettel - Hamilton - Vettel - Hamilton : voilà la succession des leaders au championnat du monde depuis Melbourne. Cinq changements donc, et il reste dix Grands Prix !

La déclaration : Toto Wolff (Mercedes)

La bagarre a démarré au restart. Avec un tel enjeu, et vu la malchance des dernières semaines, nous avons pris la décision de demander à Valtteri de garder sa position. Cela aurait été la même chose si les voitures avaient été dans l'ordre inverse, car nous avions besoin de protéger le doublé et éviter de perdre une voiture ou les deux.
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Lewis Hamilton et Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Allemagne 2018

Crédit: Eurosport

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