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Formule 1 - Max Verstappen (Red Bull) ou Lewis Hamilton (Mercedes), qui sera champion ? Les pronostics de la rédaction

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/12/2021 à 13:49 GMT+1

GRAND PRIX D'ARABIE SAOUDITE - Deux courses à disputer. Huit points d'écart. La lutte pour le titre opposant Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) est extrêmement indécise. Lequel des deux sera sacré, à Jeddah ou Abou Dabi ? Avant l'avant-dernière manche de la saison, voici les pronostics des membres de la rédaction d'Eurosport.

Hamilton ou Verstappen ? "Je ne sous-estimerai pas la volonté de Lewis de vouloir son 8e titre"

Maxime Dupuis : Lewis Hamilton

Max Verstappen ou Lewis Hamilton ? Lewis Hamilton ou Max Verstappen ? A force de dire qu’il n’en restera qu’un, il va bien falloir que ça arrive et, si ce n’est pas à Jeddah, c’est du côté de Yas Marina que l’on saura. A cette heure, huit points séparent les deux hommes et le squale Hamilton fonce sur le leader du championnat du monde. Le titre est plus à perdre du côté du Néerlandais qu’à gagner du côté de son dauphin britannique.
Après deux démonstrations au Brésil, dans des conditions qui ne lui étaient pas favorables, et au Qatar, le plus logiquement du monde, Hamilton a les cartes en mains puisque deux victoires "suffiraient" à le voir décrocher une huitième couronne record.
Son moteur, surpuissant au Brésil, et sa monoplace - armée de son aileron arrière - sont parfaites sur le papier pour les circuits moyen-orientaux et notamment Jeddah, dont les lignes droites succèdent aux courbes rapides. Évidemment, on n’est jamais à l’abri d’une erreur, mais sans doute l’est-il plus que son cadet dont les nerfs peuvent, parfois, être à vif.
Et l’éventualité d’un final en eau de boudin ne serait pas forcément à l’avantage de Verstappen car on a du mal à imaginer Hamilton perdre son calme et se mettre sous la menace d’une éventuelle sanction des commissaires qui ne manqueront pas d’être zélés. Si faute il y a, on peut imaginer de quel volant elle viendra. Bref, Hamilton, le chasseur, n’est pas dans la pire des positions.

Christophe Gaudot : Lewis Hamilton

Je l'avoue, il y a trois semaines, quand il a été annoncé que Lewis Hamilton partirait de la dernière position lors de course sprint au Brésil, j'ai pensé qu'il en était fini de ses espoirs. En tant que suiveur de la NBA, j'aurais pourtant dû me souvenir de la phrase de Rudy Tomjanovich, coach double champion NBA avec Houston : "Ne sous-estimez jamais le cœur d'un champion". Celui de Lewis Hamilton, immense champion s'il en est, est à la hauteur de sa légende.
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Max Verstappen a fait une superbe saison, ses deux succès magnifiques acquis aux Etats-Unis et au Mexique sous la pression à la fois d'une fin de saison qui approchait mais aussi, et surtout, de Lewis Hamilton prouvent qu'il a l'étoffe d'un champion du monde. Mais pour le sacre, il devra, à mon sens, attendre un an de plus. Premièrement parce que Mercedes a, semble-t-il, la meilleure voiture en cette fin de saison et que les deux derniers circuits, lui sont, a priori, favorables. Surtout avec le fameux moteur de Sao Paulo qu'il va de nouveau utiliser en Arabie Saoudite à partir de ce samedi.
Mais puisque Red Bull reste très proche de Mercedes, c'est l'incroyable détermination d'Hamilton qui fait la différence. Le septuple champion du monde conserve un sourire de façade mais son feu intérieur brûle plus que jamais. Il donne l'impression de vouloir ce huitième titre plus que Verstappen ne souhaite ouvrir son compteur. A la régulière, je n'imagine pas le Néerlandais résister au Britannique mais avec ces deux-là, il faut s'attendre à tout.

Julien Pereira : Max Verstappen

Il y a tout le rationnel : les huit petits points d'avance de Max Verstappen qui ne font pas franchement le poids face à la dynamique de Lewis Hamilton, la puissance du "super-moteur" Mercedes, et l'avantage que les deux derniers circuits de la saison semble conférer aux Flèches d'ébène. Comme beaucoup, je ne vois pas comment on pourrait raisonnablement désigner un autre favori que le septuple champion du monde britannique.
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Mais j'ai beau être plutôt cartésien, il m'est pourtant très difficile de concevoir que cette saison se termine sur cette logique de chiffres, d'impressions et d'évidences. Sommes-nous encore influencés par ces années d'issues prévisibles et de résultats attendus ? La cuvée 2021 n'a cessé de mettre à mal nos avis les plus tranchés, au fil des semaines, et je ne vois vraiment pas pourquoi cela changerait maintenant.
J'ai la faiblesse de croire que Red Bull peut encore sortir quelque chose de son chapeau, même si la confiance règne au sein du box rival. Jeddah est un circuit favorable à Mercedes ? A l'évidence. Mais il est aussi l'un des moins permissifs de la saison, avec tout le lot d'incertitudes que cela implique.
La marque autrichienne est habituée à réussir des coups, puisque c'est ce qu'elle a longtemps été condamnée à faire durant les années de domination de la firme à l'étoile. Et, avec la situation mathématique dans laquelle Hamilton se trouve, l'imprévu est une sacrée menace. Mauvaise nouvelle pour lui : c'est aussi ce qui a caractérisé toute cette saison.

Stéphane Vrignaud : Lewis Hamilton

A la veille de l'avant dernière course de la saison, je ne me demande pas qui va être champion, mais comment surtout. Dans quelles conditions ou quelles circonstances. Pour être franc, j'aimerais que Lewis Hamilton soit leader du Championnat du monde dimanche soir avec un point d'avance (juste un) sur Max Verstappen afin de nous éviter le risque d'une fin lamentable, d'un énième accrochage à Abou Dabi.
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Vu l'ambiance délétère que Red Bull se plaît à entretenir en cette fin de Mondial, à coups de sorties vulgaires et dérapages de son patron Christian Horner - ne lui parlez surtout pas de respect de ses rivaux il aime tant les haïr - , vu le soutien inconditionnel apporté par Helmut Marko à Max Verstappen, le clan de Milton Keynes n'aurait aucun mal à présenter un coup tordu comme une fatalité, une fin logique dont Mercedes devrait se contenter pour solde de tout compte.
De l'autre côté donc, j'imagine beaucoup moins - pas du tout même - Lewis Hamilton et Mercedes se laisser aller à une telle extrémité, une telle facilité, parce qu'ils ne transpirent pas la rancœur et l'agressivité. Le Britannique a certes alimenté la polémique sur une maladresse à Silverstone, surexploitée par Red Bull, mais l'ADN de son pilotage reste celui d'un infatigable attaquant qui aime faire le spectacle comme il l'a montré à Sao Paulo, entre autres. Il a clamé vouloir qu'il en soit ainsi jusqu'au bout, gagnant ou perdant.
Pour sa part, Max Verstappen a sans cesse revendiqué cette année son caractère de pilote "à la dure" et ses manœuvres défensives l'ont rendu fier. A chacun son style mais je préfère celui de l'attaquant qui cherche à magnifier le sport, qui pense à la manière comme un préalable au résultat.
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En quoi la différence se fera-t-elle en termes de performances ? Mercedes a peut-être trouvé l'arme fatale avec ce fameux "moteur-miracle" qui avait mis le feu à la piste de Sao Paulo car Honda semble incapable de donner le change. Ce serait dommage que ça se joue juste à ça mais les deux derniers circuits joueront peut-être aussi un rôle pour les départager. Le risque de voir les séances de qualification geler les résultats du dimanche est énorme même si Abou Dabi a essayé de se mettre à l'abri de ça en supprimant deux chicanes sans intérêts.

Gilles Della Posta : Max Verstappen

Lors du premier numéro des Fous du Volant cette saison j’avais parié que Verstappen serait champion… ce n’est pas maintenant, alors qu’il est en tête du championnat, à deux courses du dénouement, que je vais changer d’avis ! Et je peux même avancer 3 arguments pour vous convaincre :
  • Être devant, c’est mieux !
8 points d’avance, quand il n’en reste plus que 52 à attribuer, c’est un atout qui pèse lourd, quoiqu’on en dise. Certes, depuis le Brésil, la dynamique semble avoir changé de camp, mais je suis convaincu que Hamilton aurait préféré avoir 8 longueurs d’avance en arrivant en Arabie Saoudite que d’accuser ce déficit alors qu’il ne reste plus que deux courses.
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  • La fin d’un mauvais round est une occasion de repartir de l’avant.
L’équipe Red Bull s’est faite surprendre à Interlagos, et n’a pas été en mesure de réagir au Qatar… Heureusement pour les hommes de Christian Horner, l’enchainement des Grands Prix a fait une pause au moment où toute l’équipe semblait acculée tel un boxeur dans les cordes. Mais le gong a sonné.
Red Bull est retournée dans son coin. Un grand seau d’eau dans la figure, quelques paroles mobilisatrices du coach, et un boxeur se relève régulièrement dans un état d’esprit diamétralement opposé à celui qui était le sien quelques secondes plus tôt.
  • Rendez-vous en terre inconnue…
Le circuit qui accueille l’avant-dernière épreuve de la saison, en Arabie Saoudite, a été achevé quelques jours avant l’arrivée des concurrents. Contrairement à tous les autres tracés, personne n’a de mesures précises de la piste. Il n’y a qu’à voir à quel point les "petits" travaux à Austin pour raboter les bosses du circuit américains avaient destabilisé tous les teams pour deviner qu’on va se retrouver dans un contexte inconnu.
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Max Verstappen (Red Bull) au coude à coude avec Lewis Hamilton (Mercedes), le 14 novembre 2021 au Grand Prix de Sao Paulo

Crédit: Imago

A la fin de la première journée d’essais, une somme colossale de datas va voyager jusqu’aux usines où les simulateurs vont tourner toute la nuit pour soumettre des propositions au personnel d’exploitation sur place. A ce petit jeu, je pense qu’on sait être plus réactif, plus imaginatif chez Red Bull que chez Mercedes, et cela pourrait faire pencher la balance en faveur de Verstappen.
Si établir un pronostic si près du but est si difficile, c’est plutôt bon signe. Ce qui parait certain, c’est que cela se jouera à un détail… Une petite erreur de pilotage, un coup de malchance, l’intuition d’un ingénieur à des milliers de kilomètres de Jeddah pourrait mettre son équipe dans la bonne direction plus tôt que l’adversaire et faire la décision.
Quoiqu’il arrive en Arabie Saoudite et ensuite aux Emirats, tous les fans de F1 auront gagné.
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