Qualif : déclarations

Sebastian Vettel (Red Bull, pole position) : "On a connu un hiver marrant ; les voitures ont beaucoup changé et les tests ont été copieux. Nous avons essayé de travailler autour des Pirelli et nous sommes tous impressionnés par la façon dont ils fonctionnent sur un tour et aussi lorsqu'il y a plus d'essence dans la voiture. C'est prometteur pour dimanche. Nous avons fait le premier pas, et commencer par la pole position est un bon signe pour l'équipe. Nous avons travaillé très dur pour amener la RB7 à où elle est : merci à tous à l'usine et à ceux qui sont ici, au bout du monde. Si on regarde le classement, nous avons zéro point comme tous les autres. Attendons donc de voir ce qu'il va se passer dimanche."

Mark Webber (Red Bull, 3e) : "Je suis déçu. Sebastian [Vettel] a fait un super tour. Pour être honnête, je suis un peu mystifié par l'écart, mais j'ai fait de mon mieux. C'est frustrant mais il faut créditer l'équipe ; les gars ont fait un boulot incroyable. Ce n'était pas le meilleur jour qui soit pour moi mais la barre est haut. J'aurais aimé faire mieux."

Christian Horner (Red Bull, directeur) : "Sebastian [Vettel] a produit deux tours stupéfiants. Mark [Webber] a manqué le coche dans son dernier run par moins de 0.1 sec par rapport à Lewis [Hamilton], mais partir de la 1re et la 3e places, sur la partie propre de la grille, est bien."

Lewis Hamilton (McLaren, 2e) : "J'étais content de mon tour hier (meilleur temps en Libres 2). La voiture était fantastique, et je le dois aux gars à l'usine, au bureau de design et à ceux qui fabriquent les pièces. Ils peuvent vraiment se congratuler. Ce fut une courageuse décision d'opérer ce changement radical sur la voiture (échappements), et un effort magnifique pour le concrétiser. Un sacré tour de force ! Je suis ravi de ma performance mais mon KERS s'est arrêté de marcher sur la moitié de mon dernier tour : je n'ai pu me server que de 40% de la puissance, mais le reste n'aurait pas valu plus de 0.2 sec."

Fernando Alonso (Ferrari, 5e) : "Nous en sommes clairement pas contents mais il ne faut pas en faire tout de suite un drame. Nous n'avons vraiment pas tiré la quintessence de la voiture et il faut comprendre pourquoi. Nous avons eu une bonne impression de la voiture hier alors que nous avons constaté d'entrée ce matin que la situation avait changé, évidemment en pire. 5e, ça signifie que la lutte pour podium reste très ouverte. McLaren semble avoir fait un bond il ne faut pas négliger Mercedes, qui a été impressionnant au dernier test à Montmelo."

Felipe Massa (Ferrari, 8e) : "Nous avons eu des problèmes de grip sur le "dur" et le "tendre" sur une surface où les pneus s'usent bien moins que vu cet hiver. Aussi, ils procurent moins de grip sur le premier tour, ou du moins avec notre auto. Mon tête-à-queue en Q3 ? En sortant de la pit lane, j'ai accéléré et mes pneus étaient trop froids. Ça a pas endommagé le train pour la course mais ce ne fut pas un plus pour mon tour chrono, c'est sûr."

Pat Fry (Ferrari, responsable de l'Activité piste) : "Nous savions que Red Bull serait très rapide, mais elles l'ont été encore plus qu'attendu. Les McLaren sont aussi mieux que nous. Nous avons du prendre un set de tender en Q1 pour être sûr de passer en Q2 en nous l'avons payé en Q3, où nous n'avions plus qu'un train de 'tendre'."

Vitaly Petrov (Renault, 6e) : "C'est génial de se qualifier ici sur la 3e ligne, après l'énorme travail fourni par l'équipe tout au long de ce dur hiver. J'avais beaucoup de pression en Q3 parce que je ne pouvais faire qu'un run, tout en fin de séance. Je n'avais qu'une seule chance et je suis vraiment ravi d'avoir pu sortir le bon tour à ce moment. Dès le début des libres, j'ai senti que la voiture était bien et nous l'avons constamment améliorée à chaque séance. On est en très bonne position pour se battre pour de gros points. Les pneus ne m'inquiètent pas parce que, ici et jusqu'à maintenant, ils ont bien fonctionné. On n'a jamais constaté l'effondrement qui se produisait pendant les tests d'hiver."

Nick Heidfeld (Renault, 18e) : "Je suis très déçu de commencer la saison de si loin. La séance n'a pas été facile. J'ai connu un problème avec le KERS qui m'a obligé à modifier quelques réglages et m'a fait perdre un de mes tours lancés. Après, je me suis retrouvé piégé dans un trafic dense et je n'ai pas trouvé la solution pour m'en extirper. C'est de la malchance, mais je dois oublier ça. Comme Vitaly l'a montré, la voiture semble bien dans le rythme et la course est très ouverte. Alors j'espère remonter et me bagarrer pour entrer dans les points."

James Allison (Renault, directeur technique) : "Je suis très content de la façon dont Vitaly a su améliorer sa voiture pendant le week-end et produire des temps constants dans chaque section de la qualification. Il reste, cependant, un gros écart avec la pole position. D'après les tests de pré-saison, la voiture semble se comporter plutôt bien avec ses pneus (en course), sans trop les abimer. Alors nous espérons un bon départ pour les deux pilotes et pouvoir gagner des places en course. Il est trop tôt pour avoir une idée du rythme de course, mais je crois que nous pourrons maintenir et même améliorer notre niveau de la qualification."

Eric Boullier (Renault, directeur d'équipe) : "Vitaly [Petrov] avait montré à Abou Dhabi (en 2010) qu'il pouvait faire une grande performance. On a travaillé avec lui tout l'hiver sur son entourage et sa façon de vivre dans l'écurie, faire des aménagements autour de ses ingénieurs. Maintenant, il habite en Angleterre, il passe beaucoup de temps à Enstone. C'est clair qu'il a fait un pas en avant (…) Il a eu la pression. On lui a dit : 'Maintenant, tu es le leader, t'es seul (après l'élimination de Heidfeld), alors on fait comme les grands, on te met un tour d'essence'. Il l'a très bien pris. La performance de la voiture est positive. Même si on a un goût amer sur les raisons pour lesquelles il n'est pas passé en Q2 (bloqué par Schumacher puis une HRT)."

Nico Rosberg (Mercedes, 7e) : "Je suis déçu, car en me couchant hier soir j'espérais une bonne performance. En Libres 3, des choses ne se sont pas bien passées sur l'auto, mais l'équipe a bien bossé et presque tous les systèmes fonctionnaient pour la qualif. J'ai commis une petite erreur en Q3, qui m'a peut-être coûté une place mais tout ne s'est pas bien goupillé pour nous ce week-end. L'une des bonnes choses est que je partirai sur la partie propre de la piste."

Michael Schumacher (Mercedes, 11e) : "Ce n'est clairement pas un début de saison idéal, et je ne peux pas nier que je suis déçu. Ce n'est pas uniquement parce que le KERS a fonctionné par intermittence ou que j'aurai pu passer en Q3, mais plutôt que notre performance n'a pas été celle prévue. En tests (à Montmelo), nous étions dans les eaux des Ferrari, mais nous ne l'avons pas transposé aujourd'hui. Nous avons connu ici plus de problèmes qu'en tests."

Ross Brawn (Mercedes GP, directeur) : "Les fondamentaux de la voiture sont bons mais nous avons du affronter beaucoup trop de défis pour en tirer parti."

Norbert Haug (Mercedes GP, président) : "Michael [Schumacher] a eu un problème de KERS en Q2 qui l'a probablement empêché de passer en Q3. Nico a malheureusement bloqué l'avant en Q3 au virage N.1. Il a attaqué à la limite et je ne vais certainement pas le blâmer. Notre performance n'est pas celle attendue pares nos derniers tests à Montmelo."

Heikki Kovalainen (Lotus, 19e) : "Mon aileron arrière est resté bloqué en position à appui maximal dans mon second run et ça a masqué la vraie capacité de la voiture. Nous avons eu du mal à exploiter les pneus tous le week-end."

Jarno Trulli (Lotus, 20e) : "J'ai eu quelques problèmes avec la direction assistée en essais libres mais l'équipe a résolu ça et la voiture était mieux que ce matin et qu'hier. Nous seront bien plus rapides lorsque nous pourrons faire monter les pneus en température."