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Pole de Bottas, joker de Verstappen, casse-tête chez Ferrari : le GP en questions

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 16/07/2020 à 21:04 GMT+2

GRAND PRIX D'AUTRICHE - Valtteri Bottas (Mercedes) profite-t-il de ses pole positions ? Max Verstappen (Red Bull) a-t-il les arguments pour gagner comme en 2018 et 2019 ? Pourquoi penser que Sebastian Vettel a plus de chances de s'en sortir que Charles Leclerc (Ferrari) ? Tentatives de réponses...

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix d'Autriche 2020

Crédit: Getty Images

Bottas fructifie-t-il ses pole positions ?

Pas vraiment. Le Finlandais a transformé seulement quatre de ses onze pole positions en victoires, dont une à Spielberg, en 2017. Une seule a débouché sur un abandon, sur le Red Bull Ring en 2018. Par cinq fois, il a échoué sur la deuxième marche du podium, et une fois sur la troisième.

Quels records Bottas a-t-il battus samedi ?

Celui de la pole position la plus rapide à Spielberg et avec la marge la plus étroite (0"012 sur Hamilton).

La 1re ligne de Mercedes est-elle spéciale ?

Oui, c'est la 65e de l'histoire de la marque en F1 depuis sa première au Grand Prix de France 1954, soit autant que le record que détenait Ferrari depuis le Grand Prix de Grande Bretagne l'an dernier.
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Le poleman a-t-il un avantage à Spielberg ?

Non. Seul cinq polemen ont fini sur la plus haute marche en 13 éditions depuis le retour de la F1 à Spielberg, en 1997.

Mercedes a-t-elle choisi la bonne stratégie ?

On le saura après les 71 tours de course, mais l'écurie allemande ne semble pas regretter son choix de pneus de partir en "tendre". En Q2, elle aurait pu qualifier ses deux W11 en pneus "medium" comme Max Verstappen (Red Bull), histoire de démarrer avec ces gommes. Cela signifie qu'elle ne craint pas le risque de surchauffe sur cette piste peu abrasive.

Verstappen est-il dans la même situation qu'en 2019 ?

Oui. Le Néerlandais avait gagné l'an dernier en ouvrant par un relais en "medium" plus long que ces rivaux en "tendre". Il avait ainsi terminé avec des "dur" plus frais que ceux de Charles Leclerc (Ferrari), qu'il avait fini par doubler. Dimanche, il espère reproduire ce schéma au dépens des Mercedes, qui partent en "tendre".
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Le chrono de Leclerc est-il inquiétant ?

Plutôt... Passé de justesse en Q3 (10e), le Monégasque a été moins rapide que son temps de la pole position en 2019.

Ferrari risque-telle une nouvelle déconvenue ?

Charles Leclerc y est plus exposé que Sebastian Vettel pour une raison simple : le Monégasque repart avec les mêmes "tendre" que l'an dernier, qui l'avaient obligé à passer les "dur" tôt et finir à l'agonie. Ce choix n'est pas une erreur mais résulte de l'impossibilité de se qualifier en Q2 en "medium". Le Monégasque repart malheureusement sur les mêmes bases qu'en 2019, avec un risque d'usure accru lorsqu'il passera les "dur". Pirelli a en effet fait des "dur" plus tendres cette année (C2 contre C1).
Si Sebastian Vettel partira quatre places derrière, il aura une belle carte à jouer. Recalé en Q2, onzième au départ, il a le choix des armes pour le départ ; qu'il devrait prendre en "medium" pour limiter l'usure de ses gommes. De quoi éviter aussi, pour lui, la solution du pire à deux arrêts de 2019.
Ne pas rouler en "tendre" devrait aussi lui permettre de moins subir le survirage qui affecte sa SF1000. Bref, il ne serait pas étonnant qu'il réalise l'undercut sur le Monégasque.

Quelles stratégies pour la course ?

Pirelli ne voit qu'un plan compétitif pour les 71 tours, celui conduisant à n'observer qu'un arrêt, selon les schémas suivants :
  • Départ en "tendre" et arrêt du 24e au 28e tours pour des "dur"
  • Départ en "medium" et arrêt du 27e au 32e tours pour des "dur"
Le patron italien, Mario Isola, insiste sur le fait que "ces deux stratégies débouche plus ou moins sur le même temps de course."
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Autriche 2020

Racing Point peut-elle jouer les trouble-fête ?

Sergio Pérez a flambé vendredi avant de rentrer dans le rang en qualification. Le Mexicain a encaissé 0"929, mais il vise évidemment Lando Norris (McLaren), quatrième à 0"487, et Alexander Albon (Red Bull), qui a signé le même chrono que lui. A moins d'une surprise en rythme de course, il s'inclinera face à ces deux rivaux pour le titre de "meilleur des autres".

Stroll va-t-il enfin sortir de l'ombre dimanche ?

Pourquoi pas. Le Canadien avait profité de circonstances pour signer un podium à Bakou, en 2017. Il n'avait connu la Q3 jusque-là qu'à Monza, ces trois dernières années. Son neuvième temps a donc quelque chose d'exceptionnel et il peut confirmer en course.

Hamilton va-t-il renouer avec le podium ?

Peut-être. Le Britannique n'est pas monté sur le podium depuis trois éditions en Autriche, une véritable anomalie statistique pour lui.

Qui a le plus de chance de finir meilleur Français ?

Esteban Ocon (Renault). Qualifié quatre rangs derrière son coéquipier Daniel Ricciardo (10e), il doit pouvoir viser les points. Pierre Gasly, 12e, a estimé que sa AlphaTauri ne valait pas mieux et Romain Grosjean, 15e, paraît aussi dans la zone de performance de la Haas.
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