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Grand Prix d'Azerbaïdjan : Ferrari, ou l'heure du sursaut face à Mercedes

ParAFP

Publié 25/04/2019 à 11:50 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Menée par Mercedes trois doublés en trois courses contre deux troisièmes places et une polémique, Ferrari doit au plus vite retrouver la même ligue que sa rivale, de préférence dès le Grand Prix d'Azerbaïdjan ce week-end.

Charles Leclerc wasn't too happy with his qualifying session for Ferrari

Crédit: Getty Images

La performance de Mercedes, qui affiche déjà 57 points d'avance au classement des constructeurs, était inédite depuis Williams en 1992. Rien ne garantit toutefois à Lewis Hamilton, leader chez les pilotes, et Valtteri Bottas, son dauphin à six points, de continuer à dominer les débats comme Nigel Mansell et Riccardo Patrese à l'époque. Ferrari finira par évoluer à nouveau à la vitesse et au niveau de fiabilité qui étaient les siens lors des essais d'avant-saison, s'entendent à dire les observateurs. La question est de savoir quand.
"Malgré les statistiques, je ne pense pas que 2019 suivra le même script que 1992, écrit dans une tribune le directeur sportif de la F1 Ross Brawn, passé par les deux écuries. Ces trois doublés sont à mettre au crédit d'une équipe qui fonctionne à la perfection en ce moment, qui dispose d'un package technique de grande qualité, mais il faut aussi reconnaître que la concurrence est plus forte que face à Williams."
"Les premières courses ont confirmé que, si Ferrari veut défier Mercedes, tout doit être parfait à tous les niveaux : la performance (qui a manqué en Australie et en Chine, ndlr), la fiabilité (qui a fait défaut à Bahreïn, ndlr) et le travail d'équipe, poursuit Brawn. C'est ce que Mattia Binotto (le "team principal" de la Scuderia, ndlr) et ses gars doivent faire et, connaissant Mattia, je suis sûr qu'il le sait et dédiera toute son énergie à faire en sorte que cela se produise."

"Pas complètement gagné"

"Les forces peuvent ne pas s'inverser mais évoluer" dans les courses à venir, abonde le quadruple champion du monde Alain Prost, interrogé par l'AFP. "A partir de maintenant à Bakou, mais surtout de la prochaine manche à Barcelone, le développement des monoplaces ne va pas s'arrêter, donc il serait imprudent, malgré les trois doublés, de dire que Mercedes va survoler le Championnat. Ça n'est pas encore complètement gagné."
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Sebastian Vettel et Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Chine 2019

Crédit: Getty Images

"Ferrari a fait les mauvais choix en matière d'aérodynamique. Ils essayent de les corriger mais cela prendra du temps", détaille le champion du monde 2016, l'Allemand Nico Rosberg, sur sa chaîne YouTube. "Pour le moment, ils sont forts uniquement sur ces circuits avec beaucoup de lignes droites." Or le tracé urbain de Bakou mêle lignes droites très rapides qui devraient avantager la Scuderia et virages lents dans lesquels les monoplaces rouges perdront en toute logique du temps. "Il est très difficile de juger si ce sera un circuit sur lequel elles seront devant, mais je placerais Mercedes devant partout pour le moment", conclut l'ancien pilote de l'écurie allemande.

"Quelques nouveautés"

"Nous apportons quelques nouveautés" lors de la quatrième manche du Championnat du monde, confirme Binotto. Reste à voir si elles feront une différence sur un circuit sur lequel son équipe n'a pas encore gagné, contrairement à Mercedes (avec Rosberg en 2016 et Hamilton en 2018) et Red Bull (avec Daniel Ricciardo en 2017). Reste à voir également comment la Scuderia réagira - ou ne réagira pas - aux vives critiques de sa stratégie privilégiant Sebastian Vettel au détriment de Charles Leclerc, même quand le jeune pilote est plus rapide que le quadruple champion du monde, et combien de temps le Monégasque se conformera à cette consigne.
Les trois premiers GP de 2019 ont suivi des scénarios surprenants. La course organisée dans les rues de la capitale azérie, sur un tracé à la fois rapide et étroit et donc propice aux accrochages et aux sorties de piste, pourrait offrir à nouveau une bonne dose de rebondissements, comme en 2017 et 2018. N'oublions pas que les trois éditions en date sont aussi les trois dernières à avoir vu un pilote n'appartenant pas à l'une des écuries de pointe (Mercedes, Ferrari et Red Bull) monter sur le podium !
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