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GP d'Azerbaïdjan - Bonus-malus : Verstappen et Red Bull s'échappent, Leclerc et Ferrari en difficulté, Russell brille

Jeremie Bernigole

Mis à jour 14/06/2022 à 07:50 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Max Verstappen (Red Bull) a remporté une course jouée d'avance après le double abandon catastrophique des Ferrari au 20e tour, dimanche à Bakou. Nul besoin de dépasser qui que ce soit, hormis son coéquipier Sergio Pérez, qui a reçu une consigne de Red Bull... comme Lando Norris (McLaren). George Russell (Mercedes), lui, continue de ramasser les miettes avec brio.

"Chez Ferrari, ils pensent qu'on n'en avait pas assez vu à Barcelone et Monaco !"

LA NOTE : 2/5

Le Grand Prix d'Azerbaïdjan nous a habitués à mieux. Les pilotes sont restés très sages cette année, et les cinq abandons ont été causés par des ennuis mécaniques. Le double abandon de Ferrari a sonné le glas du suspense. Max Verstappen (Red Bull) a fait cavalier seul à partir du 20e tour pour s'imposer avec plus de 20 secondes d'avance sur son dauphin, Sergio Pérez (Red Bull). Le Mexicain avait de toute façon reçu la consigne de ne pas lutter. C'est pourquoi on reste un peu sur notre faim.

LE VAINQUEUR : MAX VERSTAPPEN (RED BULL)

Le comble pour un pilote bagarreur comme le Néerlandais, c'est de gagner sans avoir à se battre. Telle est la situation vécue, dimanche après-midi, dans les rues de Bakou. Placé à 13 secondes de Charles Leclerc (Ferrari), Max Verstappen a vu le panache de fumée sortir de la monoplace du Monégasque, qu'il a dépassé sans émotion aucune. "Les m**** arrivent, je suis passé par là en début de saison et ça fait partie de la course", a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Erik van Haren sur Twitter.
Seul en tête du Grand Prix, sans concurrent à doubler autre que les retardataires, il n'a pu se départir du trop plein d'adrénaline. Alors, il s'est astreint à enchaîner les tours rapides. Verstappen a légèrement abusé, puisque son ingénieur lui a demandé à deux reprises de réduire son rythme et d'économiser le carburant. L'année passée, il avait trop forcé avec des pneus usés à la corde et s'était retrouvé dans le mur après la crevaison de son arrière gauche. "La voiture était vraiment bonne aujourd'hui. J'aurais pu remonter la Ferrari si elle n'avait pas abandonné", a lancé le vainqueur. Verstappen creuse l'écart au championnat des pilotes, qu'il domine avec 150 points.

LE FAIL : SCUDERIA FERRARI

Zéro pointé. Les Italiens ont perdu gros en Azerbaïdjan : des points importants, la deuxième place mondiale de Charles Leclerc et leur fiabilité. Les deux monoplaces de la Scuderia ont hissé le drapeau blanc. L'une pour défaillance hydraulique, l'autre pour bris moteur. Troisième retrait pour Carlos Sainz, deuxième pour Leclerc.
Les pièces seront changées mais, à ce rythme, les pénalités risquent de pleuvoir rapidement. Pendant que les mécanos italiens pliaient le matériel et fermaient boutique, les pilotes Red Bull pavanaient en piste, les deux premières places sécurisées. Au bout du compte, ça fait 51 unités pour l'écurie autrichienne contre 0 pour les Rouge. Pour un débours de 80 points au classement Constructeurs.

LE RÉCOMPENSE : GEORGE RUSSELL (MERCEDES)

Parti 5e, l'Anglais n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent dans les rues de Bakou. Sa progression de deux places s'explique majoritairement par l'abandon des Ferrari. Sa Mercedes n'est définitivement pas la meilleure voiture du plateau, mais George Russell a su saisir les opportunités pour conquérir son troisième podium de la saison.
Avec 99 points, il revient même à 17 longueurs de Charles Leclerc (Ferrari). Un scénario loin d'être imaginable en début de saison.

LE MALCHANCEUX : CHARLES LECLERC (FERRARI)

Le Monégasque devient, malheureusement, un habitué de cette rubrique. Sa sixième pole en 2022 est partie à la poubelle à cause d'un problème de fiabilité. Désemparé par la malchance qui le poursuit depuis quatre courses, le Monégasque n'avait "pas les mots". Alors qu'il avait l'opportunité de recoller avec Max Verstappen au classement Pilotes, il se retrouve finalement délogé de la 2e place par Sergio Pérez et sous la menace de George Russell. Un dimanche à oublier... comme les autres.

LES PACIFISTES : LANDO NORRIS (MCLAREN) ET SERGIO PÉREZ (RED BULL)

Les deux pilotes ont reçu la même consigne : ne pas résister à leur coéquipier. Quoi qu'en pense Max Verstappen, Sergio Pérez s'est laissé attaquer par le Néerlandais au 15e tour. Et le Mexicain était d'accord : "Max méritait la victoire."
Dans le cas de l'Anglais de McLaren, il était blotti dans le diffuseur de l'Australien (à 0"349) en fin d'épreuve lorsque son ingénieur lui a signifié de "tenir les positions" pour préserver "le bon résultat". "Je joue en équipe donc j'ai accepté l'idée de ne pas le dépasser. (...) Je ne pense pas que la consigne était injuste. C'est juste que dans le feu de l'action, tu as toujours envie de plus, de jouer avec les limites. Si j'avais été un peu plus rebelle, j'aurais terminé huitième", a convenu Lando Norris.

LE BONUS : PIERRE GASLY (ALPHA TAURI)

Son ratio courses disputées - points décrochés était faiblard (six en huit manches) lorsqu'il a posé le pied sur le sol azéri. Il restait même sur une disette de quatre Grands Prix sans intégrer le Top 10. Alors, Pierre Gasly (AlphaTauri) s'est rappelé au bon souvenir de l'édition 2021, à l'issue de laquelle il était monté sur la troisième marche du podium.
Lewis Hamilton (Mercedes) l'a surpris dans les ultimes boucles, mais le Normand a tout de même validé la 5e place. Sa meilleure performance en course, cette saison : "J'ai vu Hamilton revenir sur moi, j'ai essayé de défendre mais il était vraiment trop rapide. Quand on se bagarre avec les Mercedes, cela veut dire qu'on travaille bien."

LE MALUS : VALTTERI BOTTAS ET ALFA ROMEO

Malgré son bon début de saison, le Finlandais a terminé la course à une anonyme 11e place, à un tour du leader. Pour la première fois en 2022, Valtteri Bottas rentre bredouille (il avait abandonné en Arabie Saoudite). "Nous avons fait des temps au tour si lent que même Williams était plus rapide que nous à la fin de la course", a-t-il lâché. Conséquence directe : Alpine, qui a placé ses deux pilotes dans le Top 10, a subtilisé la 5e place du classement Constructeurs à Alfa Romeo.

LE NOMBRE : 39

Un double abandon de Ferrari n'était plus arrivé depuis le Grand Prix d'Italie en 2020, soit 39 courses.

LE TWEET QUI PRÊTE A SOURIRE (MAIS NE RASSURE PAS TROP) :

LA DECLA : HELMUT MARKO

"Max a distrait tout le monde dans l'avant-dernier tour avec son truc. Il a dit qu'il avait des problèmes de freins et, tout à coup, il a enchaîné les secteurs en violet. Tout est bien qui finit bien !"
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