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GP d'Emilie-Romagne - Bonus-malus : Verstappen à maturité, Hamilton miraculé, Russell accusé

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 19/04/2021 à 11:50 GMT+2

GRAND PRIX D'EMILIE-ROMAGNE - L'édition 2021 restera celle d'un dimanche quasi parfait pour Max Verstappen (Red Bull), là où Lewis Hamilton (Mercedes) a fait preuve d'une fébrilité inhabituelle. De ce chaos à Imola, on retiendra la terrible méprise de George Russell (Williams) dans les roues de Valtteri Bottas (Mercedes), le podium de Lando Norris (McLaren) et le regain de Ferrari.

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La note : 4/5

Un premier tour impressionnant dans l'aveuglement des projections d'eau, un peloton sous haute tension pendant 63 tours, l'accident Russell - Bottas là pour rappeler les prises de risques... Des manouvres à couper le souffler, des bacs à graviers pour la sécurité sans être éliminatoires, un duel Max Verstappen - Lewis Hamilton qui tient ses promesses, tout comme Lando Norris. Le regain de Ferrari à la maison... Cette édition 2021 restera un grand cru.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

Le Néerlandais avait enragé après "l'un de ses plus mauvais tours depuis longtemps", samedi. Qualifié troisième, battu par son nouveau coéquipier Sergio Pérez, son amour propre en avait pris un coup. Dimanche, il l'a emporté parce qu'il a commis moins d'erreurs que les autres. Sans l'avantage de partir sur la partie propre de la piste - la pluie avait "lavé" le dépôt de gommes - il a quand même grille le Mexicain et le poleman Lewis Hamilton (Mercedes) pour virer en tête et filer vers son destin. Qui ne fut pas un long fleuve tranquille, car comme à Bahreïn, il a assumé son rôle de leader et réagi aussi à la peur de l'undercut en rentrant le premier au stand. Un pari que l'on croyait perdant qu'il a retourné en sa faveur sur une piste délicate.
Son seul moment de flottement aura été son travers juste avant le restart lancé : il a eu de la chance de garder sa position devant Chalres Leclerc (Ferrari), car à cet instant la voiture de sécurité avait éteint sa rampe lumineuse et il ne lui aurait pu été possible de repasser devant le Monégasque.
A trois tours de la fin, il s'est attaqué au meilleur tour en course mais Lewis Hamilton (Mercedes) lui a repris sèchement. Ce n'était pas encore le jour pour lui de devenir n°1 mondial.

Le survivant : Lewis Hamilton (Mercedes)

Comment dire autrement, car il s'en sort bien ! Il a quand même fait deux grosses erreurs, en s'acharnant à rester à la hauteur de Max Verstappen (Red Bull) au premier virage après le départ, ce qui ne lui a coûté finalement que 0"2 par tour, jusqu'à son changement d'aileron avant. Qu'il avait fracassé - seconde vraie bourde - contre un mur à Tosa au 31e passage après sa sortie de piste en attaquant George Russell (Williams).
Sa machine remise en état, il a quand même montré que la W12 n'avait pas grand chose à envier à la Red Bull et reprenant à la volée les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc et la McLaren de Lando Norris après un gros comabat.
Avec le point du meilleur tour remporté en duel contre Max Verstappen (Red Bull), il a sauvé sa place de n°1 mondial. Mais pour combien de temps ?

Le mal payé : Charles Leclerc (Ferrari)

Il a eu, certes, plus de chance qu'Alain Prost ! Il y a 30 ans tout juste, le Français était parti à la faute sans rémission dans le tour de formation à Imola. Les dieux de la course étaient cette fois avec le Monégasque de la Scuderia mais ce dernier n'a quand même pas été récompensé de sa belle prestation. Magnifique quatrième sur la grille, il a occupé la plupart du temps la 3e place sur le podium avant d'en descendre à 9 tours de la fin.

Le fautif : George Russell (Williams)

Le Britannique est reparti pour une nouvelle année d'apprentissage chez Williams, et la perspective d'en faire une troisième en 2022 ne l'enchante guère. Il a cru que c'était le moment d'impressionner son manager, par ailleurs patron de l'équipe Mercedes. Son attaque était risquée et il s'est mis seul à la faute alors que la manoeuvre de Valtteri Bottas (Mercedes) n'avait rien de brutale. Elle était juste destinée à dissuader. Le crash dont il s'est rendu responsable lui a sans doute fermer la porte de Mercedes en 2022.

Le bonus : Lando Norris (McLaren)

Le Britannique s'était fait coiffer au poteau par Daniel Ricciardo en Q3. Il a insisté avec une belle réussite dimanche, au contraire de l'Australien, en méritant bien sa 3e place sur le podium.

Le malus : Yuki Tsunoda (AlphaTauri)

Red Bull et Honda vont devoir arrêter la hype artificielle. Après une faute bête le samedi - un crash dans son premier tour en Q1 -, le jeune japonais n'a pas vraiment existé dimanche. Il aime le risque maois ça ne lui apporte que des ennuis. Il a eu le cran de passer le premier prendre des slicks mais il est passé par les graviers au 35e tour. Anonyme 13e.

Le tweet

La stat : 1

Max Verstappen (Red Bull) sur un podium en Italie, c'est une première. En 2020, il avait même fini aucune des trois courses transalpines.

La déclaration : Toto Wolff (Mercedes)

"George n'aurait jamais du lancer cette manoeuvre, considérant que la piste séchait. Ça signifiait prendre des risques et la voiture devant lui était une Mercedes. Dans tout programme de développement de jeunes pilotes, il ne faut jamais oublier cette perspective globale. Je dirais donc qu'il a encore beaucoup de choses à apprendre."
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