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Bonus-malus : Vettel battu par son orgueil, Räikkönen par une équipe Mercedes diabolique

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 03/09/2018 à 09:26 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - Sebastian Vettel a accéléré la perte de Ferrari en laissant vite Kimi Räikkönen lutter contre des Mercedes organisées de façon redoutable.... Incisif de bout en bout, Lewis Hamilton a signé une magistrale victoire à Monza.

Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Italie 2018

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

Pas de quoi se plaindre : le futur vainqueur a fait craquer son grand rival sur une manœuvre de haute volée pleine d'inspiration pour prendre la deuxième place dès le départ. Puis la première, provisoirement au restart et définitivement à huit tours de la fin.

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Seul à exister en qualification face à des Ferrari surpuissantes, le Britannique a éteint la première "rossa" sur une partie de pilotage et fait rendre les armes à la seconde à travers un registre technique qu'il maîtrise à la perfection. L'aide qu'il a reçue de son coéquipier Valtteri Bottas a accéléré son retour dans la boîte de vitesses de la SF71H de Kimi Räikkönen mais la différence d'usure des pneus était telle qu'il aurait eu de toute façon le dernier mot.
Battu à Silverstone, Lewis Hamilton a ainsi répliqué sur le terrain de Sebastian Vettel à Hockenheim, et de Ferrari à Monza. Confirmé aussi le caractère particulier du duel entre Gris et Rouges cette année, plus dépendant de l'exploitation des bolides et des conditions de course que des qualités intrinsèques des machines. Et c'est tant mieux.
Enfin, trente points d'avance au championnat, c'est un break et un joker pour des courses moins favorables qui s'annoncent pour le quadruple champion du monde.

Le fautif : Sebastian Vettel (Ferrari)

Un péché d'orgueil. Agacé par la pole position d'Iceman, il a challengé son coéquipier au premier freinage en oubliant Lewis Hamilton, qu'il a bousculé au n°2. Et son choix de la trajectoire en arrivant à la Roggia montre qu'il se préoccupait surtout de la voiture leader.
Son erreur a sûrement été de laisser la place à la Mercedes n°44 alors qu'il pouvait la promener à l'extérieur. Le coup de sous-virage qui l'envoie dans la W09 ne relève pas d'une faute grossière, mais elle le devient par ses conséquences. La conclusion ? Il a été impatient et s'est trompé d'adversaire.

Le besogneux : Valtteri Bottas (Mercedes)

C'était sa seule possibilité d'influencer le cours du Grand Prix : il est resté en piste jusqu'au 36e tour pour ralentir Kimi Räikkönen (Ferrari). Rien que du 30e au 34e tours, il a permis à Lewis Hamilton de combler les quatre secondes qui le séparaient du Finlandais. Un travail obscur au service de l'équipe qui a (un peu) fait oublier son échec technique de la qualification car il n'aurait jamais dû s'abaisser à lutter toute la course avec Max Verstappen (Red Bull).

Le grand déçu : Kimi Räikkönen (Ferrari)

Le Finlandais a résisté à la pression du premier tour et s'est rebiffé au restart trois boucles plus tard, en repassant illico Lewis Hamilton. Le problème est que ça lui coûte souvent plus d'énergie qu'au Britannique ou à Sebastian Vettel. On s'est interrogé de le voir stopper en premier après vingt boucles pour lâcher ses "super tendre". C'était un choix dicté par le trafic mais il a eu encore plus de difficultés ensuite en "tendre". Et Valtteri Bottas (Mercedes) a fini de causer sa perte.
Kimi Räikkönen (Ferrari) et Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Italie 2018

L'exclu : Romain Grosjean (Haas)

Ton univers impitoyable… Les espions de Renault avaient vu juste : la monoplace US avaient des angles aux extrémités avant du plancher non réglementaires. Et Haas ne pouvait l'ignorer car sa voiture était sujette à contestation depuis Spa.
Sixième à l'arrivée, le Français a fait remonter d'un cran Esteban Ocon (Force India), Sergio Pérez (Force India), Carlos Sainz (Renault) et Lance Stroll (Williams). Et fait un suprême heureux, Sergei Sirotkin (Williams), pour la première fois dans les points.

Le bonus : Force India

Quatre points gagnés dans la disqualification de la Haas de Romain Grosjean et une place de plus au championnat du monde des constructeurs. 32 points en deux Grands Prix et désormais 7e devant Toro Rosso (31), Sauber (19) et Williams (7).

Le malus : Les sifflets des tifosi

Passionné, connaisseur, le public de Monza a peu d'équivalents. Mais quelques mauvais esprits chauvins ont bruyamment raillé Lewis Hamilton sur le podium pour sa seule appartenance à une écurie rivale de Ferrari. Dommage.

Le chiffre : 100

La décla : Max Verstappen (Red Bull)

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