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Bonus-malus : Pierre Gasly (AlphaTauri) dans la légende, Mercedes à la dérive, Ferrari au garage

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 07/09/2020 à 08:17 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - Pierre Gasly (AlphaTauri) nous a fait chavirer de bonheur en gagnant à Monza, où Mercedes a commis trop d'erreurs pour mériter ne serait-ce qu'un podium. Mais là n'est pas l'échec le plus terrible, car Ferrari a fait peur à ses pilotes avec sa SF1000 décidemment ratée.

Pierre Gasly

Crédit: Imago

La note : 4/5

Avec un brin de chauvinisme, mais pas tant que ça. Cette course folle, haletante, par moment effrayante (l'accident de Charles Leclerc), a précipité la France de la F1 dans une émotion qu'elle ne connaissait plus, qu'elle ne croyait plus éprouver après 24 ans d'attente. La course-poursuite entre Pierre Gasly (AlphaTauri) et Carlos Sainz (McLaren) a magnifié le triomphe du Normand dans l'un des lieux les plus emblématique du sport.

Le vainqueur : Pierre Gasly (AlphaTauri)

Il avait déjà été le "pilote du jour" à Spa et il avait juré que la cinquième place lui serait revenue sans une neutralisation à contre-temps. Une semaine plus tard, les événements ont tourné en sa faveur. Et encore, ne parlons pas de chance. Les décideurs de AlphaTauri ont juste compris plus vite que les autres tout le parti qu'il pouvaient tirer de la première neutralisation du 20e tour.
Dimanche, la Scuderia de Faenza était meilleure que Mercedes sur un point précis de règlement, et Lewis Hamilton est sorti du jeu pour ça. Pour le reste, Valtteri Bottas est passé à travers et Max Verstappen (Red Bull), embarqué depuis deux jours dans un week-end pénible, avait déjà sombré quand sa mécanique l'a lâché. Bref, Pierre Gasly (AlphaTauri) ne doit rien à personne et son pilotage propre, sans faille, malin même quand il a fait le "coup du dragon" façon Juan Pablo Montoya à Indy l'a porté vers ce vertige de la victoire.
Après 53 tours sur un fil, 18 mois surtout d'un mauvais roman chez Red Bull, il trouve la récompense d'une vie qui fait notre admiration.

Les battus : Mercedes

Lewis Hamilton a endossé la responsabilité de l'erreur qui l'a conduit à s'engouffrer dans une voie des stands fermée au 21e tour. Il veillait à ne pas suivre la voiture de sécurité de trop loin pour éviter une pénalité mais c'était surtout à son équipe, et plus précisément au directeur sportif, de surveiller ça. L'infraction a coûté cher - la victoire - et Valtteri Bottas n'était pas là en couverture. Encore une fois, le Finlandais était trop dans la peau d'un pilote qui ne mérite pas d'avoir une voiture aussi formidable.

Les disparus : Sebastian Vettel et Charles Leclerc

Après 20 tours, l'Allemand et le Monégasque n'étaient plus en course, ce qui n'était plus arrivé à Ferrari depuis 1995. On savait la SF1000 déficitaire en puissance et en tenue de route, voilà que la fiabilité lui fait aussi défaut. Dans leur mésaventure, Sebastian Vettel a eu de la chance que ses freins le lâchent au freinage du n°1, où il y a un large dégagement. Charles Leclerc a pris un choc énorme dans la parabolique, et c'est grâce à la sécurité passive qu'il n'est pas blessé aujourd'hui.
Maranello descend au sixième rang du championnat du monde, 14 points seulement devant AlphaTauri. Mais plus grave, la "rossa" fait peur à ses pilotes.

Le bonus : La NextGen

Lewis Hamilton, Valtteri Bottas (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull) ont fait de la place, pour une fois. Un podium avec Pierre Gasly (AlphaTauri), Carlos Sainz (McLaren) et Lance Stroll (Racing Point), ça change !

Le malus : Renault

AlphaTauri, McLaren et Racing Point sur le podium : le Losange a sûrement manqué une belle occasion. Une occasion qui ne représentera peut-être pas de sitôt.

La stat : 1996

L'année de la dernière victoire d'un Français, Olivier Panis à Monaco, avant celle de Pierre Gasly (AlphaTauri).

La déclaration : Olivier Panis (à Canal+)

"Si je voulais un pilote français qui me détrône, c'est bien lui, un grand bravo à Pierre, c'est un mec fabuleux, un grand professionnel, j'espère qu'il pourra aller dans une grande équipe et continuer sur cette lancée (...) Ce succès, il ne le doit à personne, il l'a construit avec son équipe. C'est un beau pied de nez à Helmut Marko."
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