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Charles Leclerc (Ferrari) a surclassé Vettel et ébloui Hamilton

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 31/03/2019 à 23:10 GMT+2

GRAND PRIX DE BAHREÏN - De cette 2e manche du championnat du monde 2019, on se souviendra de la victoire refusée à Charles Leclerc (Ferrari) sur un coup du sort. Plus largement de son entrée dans le gotha du peloton, 24 heures après sa pole position.

Lewis Hamilton (Mercedes) et Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2019

Crédit: Getty Images

Lewis Hamilton avait dit de Charles Leclerc après sa pole position qu'il avait "piloté comme un pro" et qu'il "lui devait le respect autant qu'à Vettel". Le Britannique n'a pas tardé à saluer le prodige de Ferrari à son arrivée dans le parc fermé, dimanche, pour le féliciter et lui dire à quel point la course pouvait être parfois cruelle. Que cette victoire aurait dû être la sienne et que l'avenir lui appartenait. "Ce résultat doit être dévastateur pour lui car il avait fait tout ce qu'il fallait pour gagner. Il y a beaucoup de victoires qui viendront pour ce garçon-là. Il est promis à un avenir brillant, ça ne peut que le rendre plus fort", a-t-il résumé.
Le héros du jour a reconnu ressentir "un peu de tristesse" au micro de Canal+. "Ça arrive, c'est le sport auto. Je voudrais remercier le team quand même pour tout l'énorme boulot fait entre Melbourne et ici. On est arrivé avec une voiture beaucoup plus compétente, plus proche des Mercedes", a confié Leclerc, premier Monégasque en pole position, et désormais crédité d'un podium.
"J'avais vraiment envie de gagner cette course. Je pense que je suis assez intelligent, savoir écouter dans les situations un peu dangereuses, a-t-il rappelé, en référence au risque qu'aurait pu représenter une tentative de dépassement sur Sebastian Vettel à Melbourne. Mais quand il faut attaquer, j'aime aussi attaquer, et je suis accessoirement là pour ça aussi. J'y suis allé, et c'est passé."

"Je suis plus rapide les gars !"

En tête de la grille mais mal parti sur sa rangée impaire comme Lewis Hamilton (Mercedes), troisième, et Max Verstappen (Red Bull), cinquième, Charles Leclerc a effectivement fait preuve de patience avant de retourner au combat, pour reprendre la deuxième place à un Valtteri Bottas (Mercedes) déjà à l'agonie au 2e tour, et surtout son coéquipier pour la première, quatre tours plus tard, en le gobant au DRS dans la ligne droite, façon F1 contre F2. Tout ça en s'étant bien assuré que le commandement de la Scuderia cautionnait son assaut. "Je suis plus rapides les gars !", avait-il prévenu au 4e passage.
Charles Leclerc et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2019
Sorti de la piste au virage n°10, au 8e tour, comme Hamilton deux boucles plus tard - à cause du vent peut-être - , il comptait 1"9 de marge sur Vettel au 9e des 57 passages, 3"2 sur Hamilton, 7"0 sur Bottas et 9"5 sur Verstappen. La suite fut absolument impressionnante.
Prioritaire pour passer au stand en premier - au 14e tour - chez Ferrari afin de couvrir une tentative d'undercut de Hamilton car les pneus neufs performaient dès les premiers virages, Leclerc a en fait été imité par l'Anglais, ce qui confirmait l'imminence d'un piège. Dans lequel est tombé Vettel au tour suivant.

Premier pilote Ferrari au championnat

Instantanément plus rapide en "medium" que Hamilton en "tendre", Leclerc n'a ensuite fait que creuser l'écart sans heurts ni inquiétude. Mais alors qu'on pensait la dernière menace évanouie au 37e tour avec sa seconde rentrée au stand - un tour après Vettel et deux après celle d'Hamilton histoire d'écarter le risque d'une neutralisation - le système de récupération d'énergie lâcha au 46e tour. "Il y a quelque chose avec le moteur", lança-t-il à la radio. Dix secondes d'avance, dix secondes Peau de chagrin…
Au 48e passage, l'affaire était réglée précautionneusement par Hamilton, et Bottas quatre révolutions plus tard.
Mais il était écrit qu'il ne devait pas être le seul malheureux. Les Renault out à l'unisson sur problème de moteur au 54e tour, la voiture de sécurité le protégeait finalement du retour programmé et peut-être trop attentiste de Max Verstappen. Troisième avec plus qu'un goût d'inachevé, le natif de Monte-Carlo âgé de 21 ans sauvait quand même les meubles chez les Rouges, et prenait un peu plus position dans la hiérarchie des pilotes. Une position même clairement avancée au championnat du monde, ses 26 points - celui du meilleur tour à Sakhir compris - surpassant les 22 unités de Vettel, leader éphémère, dépassé et coupable de tête-à-queue à trop vouloir suivre Hamilton.
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