Lewis Hamilton (Mercedes) l'emporte devant Vettel (Ferrari) et Verstappen (Red Bull)

On aura bien un duel entre Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) pour le titre cette année. Dimanche à Shanghai, le Britannique a répliqué à la victoire de l'Allemand en Australie. De manière magistrale puisqu'il a compilé pole position, victoire, meilleur temps en course et leadership intégral. En Formule 1, c'est rare, et le triple champion du monde n'en comptait d'ailleurs que deux à son palmarès jusque-là, signés aux Grands Prix de Malaisie 2014 et d'Italie 2015.

A Melbourne, Mercedes avait été battu techniquement, en réglant mal une W08 trop consommatrice de gommes, et en stratégie de course. L'écurie reine des trois dernières saisons a répliqué en rendant une copie parfaite lors de la 2e manche du Mondial.

Lewis Hamilton est parti sagement - comme tous les pilotes sauf Carlos Sainz - en pneus "intermédiaire" sur une piste partiellement humide et il a passé les pneus lisses au bon moment. Des "tendre" comme Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen (Ferrari), alors que les Red Bull se voyaient trop belles en "super tendre".

Le Britannique a bien eu un peu de mal à se détacher des monoplaces rouges, mais lorsque Mercedes lui a donné carte blanche pour finir sans stopper, il a fait monter irrémédiablement l'écart à 10 secondes sur Vettel, avant de réaliser qu'il ne pourrait aller au bout sans rencontrer des problèmes de pneus. Il est donc repassé par les stands. En le faisant après ses principaux rivaux, ce qui lui a assuré de rester définitivement en tête.

Parti 16e, Max Verstappen (Red Bull) a opéré une remontée-éclair dans son style agressif caractéristique puisqu'il a repris 12 places en seulement 5 tours. Auteur d'un superbe dépassement sur son coéquipier Daniel Ricciardo, il a ensuite paru mettre Sebastian Vettel (Ferrari) en ballotage pour la 2e place mais il a trop usé ses "super tendre" et a dû céder au quadruple champion du monde. Dans les derniers tours, il a roulé sous la menace de son coéquipier Daniel Ricciardo mais n'a jamais essuyé une réelle attaque.

Cinquième, Kimi Räikkönen, doublé par Sebastian Vettel en début d'épreuve, avait une vraie chance de monter sur le podium mais Ferrari l'a laissé un peu inexplicablement en piste. Et quand elle a accepté de le faire rentrer, il était trop tard.

Enfin, Valtteri Bottas a montré qu'il n'avait pas encore la possibilité de rivaliser avec Lewis Hamilton chez Mercedes en commettant rapidement un tête-à-queue qui l'a coincé au milieu du peloton. Le Finlandais a fini 6e.