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A Yeongam, Lewis Hamilton (McLaren) a vécu un calvaire

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/10/2012 à 18:23 GMT+2

Lewis Hamilton est allé au bout de lui-même au volant d'une McLaren quasi inconduisible, dimanche. Il a fait une croix sur le titre. Tout comme Jenson Button, éliminé dès le premier tour.

2012 GP de Corée McLaren Hamilton

Crédit: McLaren

Lewis Hamilton a couru en héros désespéré, dimanche à Yeongam. Le Britannique a fini dixième, à une minute et dix-neuf secondes du vainqueur Sebastian Vettel (Red Bull), en se faisant violence comme jamais au volant d'une McLaren déséquilibrée dans les virages, même pas sûre dans les rectilignes. Troisième sur la grille de départ, dépassé illico par Fernando Alonso (Ferrari), le champion du monde 2008 a commencé à céder des positions à partir du 21e des 55 tours de course. Felipe Massa (Ferrari), Kimi Räikkönen (Lotus), Nico Hülkenberg (Force India), Romain Grosjean, Daniel Ricciardo et Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) en ont successivement profité.
"Je suis épuisé", a soupiré l'Anglais de 27 ans, qui quittera McLaren pour Mercedes l'an prochain. "On m'a dit à l'arrivée que ma voiture avait la barre antiroulis arrière cassée après quelques tours dans le deuxième relais (ndlr : il a observé son premier pit stop au 14e tour). J'ai assuré mon pilotage : j'ai fait de mon mieux, en attaquant tout le temps mais c'était extrêmement dur de maintenir un bon rythme. L'équilibre changeait d'un virage à l'autre, la voiture bougeait dans les lignes droites et ça bouffait les pneus, ce qui a eu pour conséquence une perte de plusieurs places et nous a forcés à stopper trois fois."
"Pour rendre les choses plus difficile encore, j'ai arraché un morceau d'Astroturf (ndlr : tapis vert), qui s'est fiché dans un déflecteur dans les derniers tours", a-t-il ajouté. "Ça a calé le diffuseur, je n'avais donc plus d'appui à l'arrière à la fin, ce qui a rendu encore plus compliqué la sauvegarde de la 10e place."
"C'est probablement fini pour moi"
A Singapour, le natif de Stevenage avait abandonné alors qu'il contrôlait la course. Là, il a laissé passer une quatrième place, voire une troisième. Sebastian Vettel et Fernando Alonso, les deux pilotes les plus en vue dans la course au titre, ont marqué respectivement 24 et 14 point de plus que lui, le rejetant à 62 et 56 longueurs. De quoi l'amener à une conclusion facile. "En termes de chances de titre mondial, la logique commande de dire que c'est probablement fini pour moi", a-t-il déclaré. "Cela dit, il reste plein de points à prendre. Des choses étranges se sont passées, et je ne laisserai jamais tomber.Des jours comme celui-là ne sont pas super à vivre mais comme on dit : 'après la pluie, le beau temps'. Il faut le prendre comme ça : c'est bon de voir ce qu'on a dans le coeur quand il faut se battre. De tels jours révèlent leur véritable esprit."
Martin Whitmarsh a rendu hommage à cette course opiniâtre. "Lewis n'a marqué qu'un point, mais c'est probablement le plus dur et le plus héroïquement gagné dans la longue histoire de McLaren", a jugé le directeur d'équipe de McLaren.
"Surprenant de voir des gars se comporter comme ça"
Dans le garage voisin, Jenson Button avait depuis longtemps mis pied à terre lorsque son coéquipier a ramené sa MP4-27 tordue. Suite à une collision avec le fougueux Kamui Kobayashi (Sauber), le champion du monde 2009 a renoncé au premier tour. "J'ai vraiment pris un bon départ, en passant les deux Mercedes", a rappelé le résident monégasque. "Dans le premier virage, il y a eu un léger incident devant moi (ndlr : Pérez a freiné tard et tapé une voiture devant lui), j'ai été forcé d'aller au large et de pousser Nico [Rosberg] hors du circuit. Nico et moi avons roulé roue dans roue dans la ligne droite opposée dans le premier tour. J'ai freiné vraiment tard au virage 3, et soudain la voiture de Kamui [Kobayashi] est arrivée au-dessus du côté droit de la mienne."
"C'est extrêmement décevant. La course est longue et offre des chances à tout le monde. C'est un super circuit pour dépasser, c'est donc surprenant de voir des gars se comporter comme ça dans le premier tour. Je n'ai plus de chance réaliste de remporter le titre, je vais donc m'amuser dans les quatre dernières courses. Marquer au championnat Constructeurs sera la priorité", a-t-il conclu.
"Le sport automobile est parfois comme ça", a relativisé Whitmarsh. "Nous allons remuer ciel et terre pour gagner les quatre derniers grands prix. Ce ne va pas être facile mais je promets que nous allons mettre le paquet."
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