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GRAND PRIX DE FRANCE - La pole après un jeu d'équipe parfaitement exécuté : Ferrari a tout gagné au Castellet

Jeremie Bernigole

Mis à jour 23/07/2022 à 22:23 GMT+2

GRAND PRIX DE FRANCE - Charles Leclerc (Ferrari) a décroché la 16e pole de sa carrière grâce à l'aspiration offerte par Carlos Sainz en Q3, samedi après-midi au Castellet. L'Espagnol a joué les lieutenants de luxe pour contrer la vitesse de pointe phénoménale des Red Bull en ligne droite. L'intérêt de la Scuderia Ferrari a primé, après deux Grands Prix particulièrement tendus entre ses pilotes.

"Toute l'Italie le réclame : Leclerc doit être nommé pilote N°1"

"Grande Carlos." Charles Leclerc (Ferrari) ne s'est pas trompé en commentant sa septième pole position de la saison. En plein tour de décélération, le Monégasque a adressé ses premiers mots à la radio à Carlos Sainz. L'Espagnol, envoyé en fond de grille pour un quatrième changement de bloc propulseur, a revêtu le costume de lieutenant de luxe pour propulser son coéquipier au sommet de la feuille des temps en qualification (1'30"872), samedi après-midi au Castellet.
Il lui a donné l'aspiration dans l'ultime run en Q3, scotchant Max Verstappen (Red Bull) à trois dixièmes. "C'était un grand tour pour moi, a commenté Leclerc au micro de Johnny Herbert. On a souffert tout le week-end pour mettre tout bout à bout et faire un bon tour. Il faut le dire, j'ai été aidé par Carlos. Il m'a donné une aspiration exceptionnelle. C'était un travail d'équipe magnifique."

La deuxième manoeuvre fut la bonne

Pour Sainz, cette séance de qualification dans la fournaise du Castellet ne revêtait aucun enjeu. Avant même de sortir du garage sur les coups de 16 heures, il savait que ses efforts resteraient vains. La limite des trois moteurs ayant été franchie, la pénalité forfaitaire est tombée sans surprise. Un coup dur pour le vainqueur du Grand Prix de Grande-Bretagne, même si les dépassements sont légion au Castellet (52 en 2021). Mais une aubaine pour la Scuderia Ferrari, qui voyait en l'Espagnol l'homme providentiel pour aider Leclerc à rester devant les Red Bull supersoniques en ligne droite.
L'avantage de 7km/h offert à Verstappen et à Sergio Pérez dans cette portion du circuit laissait craindre le pire aux Transalpins, qui ont répondu tactiquement et en équipe. Alors que Leclerc avait signé le temps de référence dans la troisième séance des qualifications (1'31"200) en se plaçant dans le diffuseur de son coéquipier, le Néerlandais a pointé le museau de sa RB18 à 8 petits millièmes. Le danger était trop grand pour ne pas rééditer la périlleuse manoeuvre collective.
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Charles Leclerc au GP de France

Crédit: Getty Images

Le Monégasque a entamé seul sa dernière tentative, allumant le premier secteur en violet. Au début du troisième secteur, il a retrouvé son bon samaritain dans la ligne droite du Mistral et dans le virage de Signes. L'aspiration a duré quelques hectomètres, tout au plus, pour une exécution parfaite.

Un travail collectif planifié

Ce coup de pouce s'est révélé salvateur lorsque Charlot a franchi la ligne d'arrivée avec un chrono canon, le premier sous la barre des 1'30, loin devant ses rivaux néerlandais et mexicain. "Les Red Bull auraient été plus proches si nous n'avions pas utilisé cette stratégie", a assuré le poleman. Plus tard, il confiera aux journalistes de Canal+ que l'intervention du "Smooth operator" lui a fait "gagner deux dixièmes sur la ligne droite" : "La pression est ainsi moins forte dans le troisième secteur."
"C'était notre plan depuis le début du week-end, a révélé Sainz à Sky Sports. Je devais aller en Q3 et tiré Charles. Nous ne l'avions pas travaillé, mais je savais comment lui donner l'aspiration." Si Verstappen a assuré que Leclerc aurait conquis la pole position sans l'aide de Sainz, Ferrari peut quand même se féliciter et souligner le travail d'équipe réalisé par ses pilotes. Au Castellet, l'intérêt de l'écurie a primé. De quoi faire taire les critiques qui s'élèvent depuis plusieurs semaines au sujet de discordes au sein de la Scuderia.
On disait l'ambiance tendue dans le garage transalpin depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne remporté par Sainz au détriment de Leclerc. Les deux hommes ont fait montre d'une belle cohésion pour contrecarrer les plans de Red Bull. "L'équipe est extrêmement soudée, on travaille très bien ensemble. Charles et Carlos se sont mis au service de l'équipe", a insisté Laurent Mekies, directeur de course de l'équipe transalpine, qui aura beaucoup de travail dimanche.
La dégradation des pneus donnera du fil à retordre aux pilotes. Surtout, Leclerc devra bien gérer son départ sous la pression des Red Bull. On sait Verstappen particulièrement friand des dépassements musclés au premier virage. "Nous avons montré de belles choses dans les longs relais. J'espère ramener la victoire à la maison et que Carlos pourra nous rejoindre dans la lutte", a lancé le Monégasque.
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