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Bonus-malus : Lewis Hamilton (Mercedes) en état de grâce, Sebastian Vettel (Ferrari) en état de choc

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 17/07/2017 à 18:03 GMT+2

GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNE - Lewis Hamilton (Mercedes) a plané sur la piste et au milieu de ses fans après son Grand chelem historique à Silverstone. Sur le dos d'un Sebastian Vettel (Ferrari) maudit, il ne pouvait espérer plus.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Grande-Bretagne 2017

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

On a rajouté un point pour les deux derniers tours de folie et le double désastre qui a accablé Ferrari et qui a fait basculer cette course dans l'histoire des Grands Prix de Grande-Bretagne. Plus que le triomphe de Lewis Hamilton (Mercedes), auteur d'une course limpide.

Comment Lewis Hamilton (Mercedes) a gagné

Un départ parfait, un restart impeccable et juste un petit moment de panique vers le 35e tour en voyant des cloques bien plus grosses qu'elles ne l'étaient. Mercedes a joué la prudence en lui interdisant de monter sur les bordures en fin de course mais comme à Montréal, il a forcé pour reprendre le meilleur temps à la fin, histoire de s'offrir un 5e Grand Chelem qui compte pour lui plus qu'il ne veut le reconnaître.
Car c'est la marque des grands et il le sait. Trois pilotes sont désormais devant lui dans le registre pole position, victoire, meilleur tour en course et leadership total : Jim Clark (8), Alberto Ascari et Michael Schumacher (5).
Son absence au F1 Live de Londres très critiquée, il a soigné le service après coup avec un bain de foule, des tapes dans les mains et des assauts aux grillages. A sa descente de voiture, il avait déjà ajouté une belle dimension humaine avec le malheureux Billy Monger.

Le grand gagnant : Valtteri Bottas (Mercedes)

En capitalisant sur la malchance de Kimi Räikkönen (Ferrari), le Finlandais, deuxième, a apporté un concours très apprécié à son leader au championnat Pilotes et à Mercedes au Mondial Constructeurs. Une cote qui remonte en flèche et pas que chez les Gris puisqu'il n'est qu'à 23 longueurs de Vettel au classement.

Le grand perdant : Sebastian Vettel (Ferrari)

L'Allemand était un peu passé au travers des problèmes depuis le début de la saison, et même pendant les coups durs au Canada et en Azerbaïdjan, il s'en était bien tiré. Mais là, il a été servi. Et à deux tours de la fin, il était trop tard pour réagir. Sa crevaison déclarée juste après le passage devant les stands a fini de l'accabler.
Il faut espérer que les douze points envolés dans l'histoire ne lui manquent pas à l'heure des comptes.

Le performer : Nico Hülkenberg (Renault)

On pensait sa cinquième place de grille surfaite mais il a produit une belle course jusqu'à P6 pour les 40 ans de la marque en Formule 1.
L'objectif de virer 6e chez les Constructeurs avant la pause n'est pas illusoire : 26 points, ce n'est que 4 unités de moins que Haas et 7 de moins que Toro Rosso.

L'incorrigible : Daniil Kvyat (Toro Rosso)

Oui, encore lui ! Le problème est que le Russe fait visiblement vendre trop de canettes dans son pays pour se retrouver sur un baquet éjectable. Il n'a plus peur de rien, c'est ça le pire, et sept jours après le strike de Spielberg, il s'est payé une autre monoplace de la galaxie RBR, celle de Carlos Sainz qui pour une fois s'est plaint sans exagération. Et comme il n'y a pas de justice, le fautif a encore pu continuer, contrairement à sa victime.
Attention quand même à l'atterrissage brutal : il a grillé 9 des 12 points de sa superlicence et ne doit pas en perdre plus de deux lors des quatre prochaines épreuves, sinon la suspension pour une course tombera automatiquement.

Le dépassement : Esteban Ocon sur Sergio Pérez (Force India)

Le Français a rajouté la vista à son départ canon en se faufilant entre son coéquipier Sergio Pérez (Force India) et Nico Hülkenberg (Renault). Si l'Allemand lui a fait payer son audace illico, le Normand s'est dégagé la route pour prendre le leadership chez Force India.

Ce qui aurait pu changer le cours du Grand Prix

Sebastian Vettel (Ferrari) ne pouvait prétendre garder Valtteri Bottas (Mercedes) longtemps derrière lui. Pour avoir nier cette réalité au tour 43, il a lui opposé une résistance excessive. Au prix d'un plat qui a peut-être accéléré la dégradation de son pneu avant gauche. Sans ça, il n'aurait peut-être pas perdu quatre places et 12 points. Pirelli a précisé que son problème et celui de son coéquipier étaient différents.

Le bonus : Le photo bombing de Daniel Ricciardo (Red Bull)

A l'heure où les selfies sont passés de mode, le pitre Dan a tourné la page des shoey pour nous sortir un bon vieux bombing sur l'interview de Valtteri Bottas avant le départ.

Le malus : La chaise vide de Lewis Hamilton (Mercedes)

"The winner takes it all", disent les Anglais. Et celui-ci peut tout se permettre. Comme un tour dans la foule au moment des interviews. Un peu "too much".

La question : La tendance est-elle en train de s'inverser ?

Le classement Pilotes donne encore un avantage à Sebastian Vettel mais c'est plus sûrement Lewis Hamilton qui a repris la main depuis trois courses. Sans un appui-tête défaillant à Bakou, il gagnait. Sans un changement de boîte de vitesses à Spieberg, il trônait sur le podium à la place de Valtteri Bottas.
Evidemment, la course n'est pas un monde idéal et les choses pourraient toujours être différentes avec des "si". Mais les stats parlent aussi : si Hamilton n'a pas passé plus de deux courses sans gagner cette année, Vettel reste sur quatre meetings sans succès.

L'échange radio : Valtteri Bottas en mode Kimi Räikkönen

Quand Bottas passe Vettel au tour 43 pour P3, son ingénieur Tony Ross s'emballe. "Great job", lui crie-t-il. "Minimal talking", lui répond le Finlandais, aussi chaud qu'un glaçon.

La déclaration : Sergio Pérez (Force India)

L'équipe a bien fait de ne pas intervenir. Ocon a fait un meilleur travail que moi et il m'a battu à la loyale, tout simplement.
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