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Grand Prix de Grande-Bretagne - Ce que Max Verstappen (Red Bull) doit à Lewis Hamilton (Mercedes)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/06/2022 à 16:10 GMT+2

GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNE - A Sakhir ou à Djeddah déjà, Max Verstappen (Red Bull) a livré quelques chaudes batailles à Charles Leclerc (Ferrari), avec une retenue qu'on ne lui connaissait pas. Qui du moins changent avec ce qu'il avait montré dans les roues de Lewis Hamilton (Mercedes) l'an passée. Et dont il a appris.

30 millions d'euros pour Verstappen, 45 pour Hamilton : le salary cap les menace

Un an après ce fameux crash au premier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne, la relation est apaisée. Peut-être parce que Max Verstappen et Lewis Hamilton ne se côtoient plus vraiment en piste. La Red Bull et la Mercedes n'appartiennent plus au même monde et on a parfois l'impression que le Néerlandais et l'Anglais ne courent pas dans la même catégorie comme à Imola, en avril dernier, lorsque le champion du monde en titre avait rejeté son ancien rival à un tour.
Le Batave n'avait pas apprécié de prendre une secouée de 51 G contre une rangée de pneus au fond Copse, victime d'une attaque un peu hasardeuse de son adversaire. Et encore moins la célébration maladroite de sa victoire, pendant qu'il était à l'hôpital pour une série d'examens, heureusement rassurants.
"Quand un gars est à l'hôpital et que l'autre agite son drapeau (ndlr : l'Union Jack) comme si de rien n'était, qu'il a poussé un gars dans un mur… et la réaction de l'équipe (Mercedes), en plus de cela. Ce n'est pas comme ça qu'on fête une victoire, comme ils l'ont obtenue. C'est ce que j'ai trouvé vraiment irrespectueux", s'était offusqué Verstappen, au bout de l'indignation.
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"Mercedes améliorée, moral boosté... Hamilton peut gagner dans son jardin"

Un héritage inconscient

Tout à l'euphorie de sa huitième victoire dans son Grand Prix national - un nouveau record -, Lewis Hamilton n'avait pas pris de ses nouvelles tout de suite. Et c'est sans doute par représailles que Max Verstappen n'avait pas montré d'inquiétude à son égard lorsque les deux s'étaient retrouvés dans un bac à graviers du côté de Monza, deux mois plus tard. Une roue de la monoplace autrichienne avait quand même heurté le casque du Britannique.
Leurs routes se sont séparées à Abou Dhabi, en décembre dernier. Max Verstappen caracole en tête du championnat du monde 2022, Lewis Hamilton navigue à 88 points du n°1 mondial hollandais mais il n'est pas pour autant devenu un adversaire comme les autres. "Super Max" roule avec l'héritage de son adversaire, fort de tous les enseignements de ses combats contre le pilote de la Flèche d'argent n°44. Il ne s'en rend peut-être pas exactement compte, ou trouve ça normal. Comme en son temps Lewis Hamilton n'avait pas réalisé ce que la tension entretenue par Fernando Alonso chez McLaren lui avait appris.
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"Russell qui domine Hamilton en qualifications, c'est la grosse surprise du début de saison"

"Il a vraiment construit sur son expérience de l'an passé"

Max Verstappen n'est pas le genre à entrer dans ce genre d'introspection et il faut écouter ses coéquipiers pour se rendre compte de ce virage qu'il a pris, si ce n'est la transformation qu'il a achevée. De débutant impulsif en 2015 à champion accompli capable de répéter ses exploits sans se plaire à diviser le paddock ou la communauté des supporters.
"Il a fait un boulot de dingue l'an passé, lâche Christian Horner, le directeur d'équipe de Red Bull Racing dans le podcast "F1 Nation". Je pense en particulier à des courses qu'il a conduites sous une immense pression comme Austin, qui ressort dans sa fin de campagne. Il a vraiment construit sur son expérience de l'an passé, et on peut voir que grâce à ce titre, il pilote avec encore plus de maturité."
Encore imprégné par cette rancune du tout-Mercedes, Chris Horner n'en dira pas plus sur ce niveau auquel son protégé a dû se hisser en 2021 pour parvenir au firmament, et y rester. En début de saison, il aimait vanter le style agressif de son champion mais c'était probablement un abus de langage. Certes, il y a les excès de Silverstone et de Monza, mais autour de ça tant de moments qui ont montré à Adrian Newey la nouvelle dimension de Max Verstappen.

"J'inclus Max dans cette catégorie"

L'Anglais de 63 ans, qui a côtoyé les plus grands pilotes chez Williams, McLaren et Red Bull, d'Alain Prost à Sebastian Vettel, en passant par Mika Häkkinen, sait très bien où se situe son poulain. "Max est tout en haut, assure le chef du Bureau technique à Milton Keynes, dans les colonnes de The Evening Standard. "Il est généralement très calme, très mesuré. Il a des réflexes sensationnels et c'est un plaisir de travailler avec lui."
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