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Bonus-malus : Vettel heureux, Hamilton majestueux, Magnussen vulgaire

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 31/07/2017 à 10:07 GMT+2

GRAND PRIX DE HONGRIE - Sebastian Vettel (Ferrari) pensait prendre 10 points à Lewis Hamilton (Mercedes) mais il en a hérité de trois autres grâce au Britannique, qui a respecté sa parole. Mais dimanche, aux antipodes du fair play, il y avait le triste Kevin Magnussen (Haas)…

Sebastian Vettel (Ferrari) et Fernando Alonso (McLaren) au Grand Prix de Hongrie 2017

Crédit: Getty Images

La note : 1/5

Le tracé raté du Hungaroring n'aide déjà pas, mais quand l'équipe leader impose le statu quo, ça devient compliqué de trouver un intérêt. On a cru à un rebondissement lorsque la Ferrari de Vettel a commencé à tirer des bords en ligne droite et quand Mercedes a lancé Hamilton aux trousses de Räikkönen. On s'est lourdement trompé.

Le vainqueur : Sebastian Vettel (Ferrari)

Patron de la course et leader d'une Scuderia sûre de ses prérogatives. En difficulté avec la direction de sa SF70-H dès le 10e tour, il n'a même pas eu peur que son coéquipier l'attaque.
Pour finir, Lewis Hamilton (Mercedes) lui a offert trois points sur un plateau. Un dimanche parfait.
Résultat du Grand Prix de Hongrie 2017

Le performer : Fernando Alonso (McLaren)

Sixième, avec le meilleur tour en course, c'est coquet ! Se prélasser dans un transat au pied du podium, c'est le luxe ultime.

Le dépassement : Fernando Alonso (McLaren) sur Carlos Sainz (Toro Rosso)

L'extérieur pour P8 au tour 38, un régal !

Le perdant : Lewis Hamilton (Mercedes)

Il ne faisait pas ouvertement de la 68e pole position ni de la prise de pouvoir au championnat des obsessions, heureusement pour lui... Il a perdu la course samedi et on se demande encore comment une équipe comme Mercedes ne vérifie pas l'équilibrage des roues montées par Pirelli. Un championnat peut se jouer à des détails comme celui-là. Malheureusement, la course lui a donné raison : passer les Ferrari, même en rythme de croisière, était impossible.
Quatorze points, ce n'est pas énorme mais il continue de courir après Vettel depuis le début de championnat. Arrivé avec un point de retard sur son coéquipier en Hongrie l'an dernier, il était au moins parvenu à enfin prendre la tête du Mondial.

Le minable : Kevin Magnussen (Haas)

Ses méthodes de voyou en piste ne suffisent pas, alors il se vautre dans une vulgarité extrême, indigne d'un type respectable, et encore moins d'un pro de la Formule 1. Le petit Danois a proféré des propos orduriers à l'endroit de Nico Hülkenberg (Renault) après la passe d'arme de fin de Grand Prix qui lui a valu une pénalité. C'était pourtant clair mais c'est bien connu, certains osent tout. L'Allemand l'a taxé de "trou du cul". Plutôt poli vu le niveau où il avait placé le débat.

L'incorrigible : Max Verstappen (Red Bull)

Son coéquipier reste un adversaire comme un autre, il se permet de le négliger se sachant le préféré chez Red Bull. Une outrance ordinaire, une impulsivité inquiétante. En termes de maturité, il en est au même point. Même s'il a eu un éclair de lucidité en apprenant que les excuses, ça existe.
"C'est une erreur d'amateur, au mieux", a résumé Ricciardo. Il est cool Dan !

Ce qui aurait pu changer le cours du Grand Prix

Avec un Verstappen tranquille, Red Bull aurait eu deux belles cartes à abattre pour secouer la course.

Le bonus : Le geste de Lewis Hamilton (Mercedes)

C'est si rare de voir quelqu'un tenir une promesse dans le petit monde égocentrique de la Formule 1. On n'y croyait d'autant moins que la présence de Verstappen dans la proximité de Bottas était un prétexte largement suffisant pour se dédire. Dans les derniers tours, le Britannique a décroché derrière Räikkönen pour commencer à se renseigner régulièrement sur la position de son coéquipier, posté sept secondes derrière lui.
Restituer P3 dans le dernier virage au risque de voir Verstappen en profiter, c'est la grande classe !
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Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Hongrie 2017

Crédit: Getty Images

Le malus : La pénalité tardive de Max Verstappen (Red Bull)

Prononcer une peine sans exiger de la purger rapidement n'a pas de sens. Pire, ça devient antisportif quand Verstappen a tout son temps pour détruire la course d'Hamilton. On comprend que les 25 secondes d'un drive through soient jugées trop pénalisantes, mais 10 secondes ajoutées à un pitstop aux deux tiers d'une course, quand ça contrarie à peine la stratégie du fautif, c'est dérisoire.
Faut-il détourner le "tour joker" du WRX en pénalité en F1 pour résoudre le problème ? En tous les cas, il faut inventer quelque chose.

La question : Lewis Hamilton a-t-il calculé son geste ?

Non. En redonnant P3 à son coéquipier, il attesté sa loyauté et s'est assuré de pouvoir recommencer une autre fois, ailleurs. Quand il en aura peut-être plus besoin encore. Sur un circuit où il aura forcément plus de chances de réussite. On criera alors peut-être au génie.

La déclaration : Lewis Hamilton (Mercedes)

Je suis un homme de parole. J'ai essayé de toutes mes forces de rattraper les Ferrari. C'était dur de ralentir sept secondes pour laisser repasser Valtteri. J'espère qu'à la fin de l'année il n'y aura pas trois points de différence entre moi et Sebastian [Vettel].
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