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Panis vainqueur à Monaco en 1996 : les 10 raisons pour lesquelles c'est mémorable

Stéphane Vrignaud

Publié 28/05/2016 à 14:51 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - Olivier Panis (Ligier) reste l'incroyable vainqueur de l'édition 1996, à l'issue d'une course attaquée de la 14e place et qui fut sensationnel à bien des points de vue.

Olivier Panis (Ligier) au Grand Prix de Monaco 1996

Crédit: AFP

La pluie et un pari osé

Une averse, le dimanche matin après le warm-up (10h-10h30), redistribue les cartes. La piste sera encore mouillée au moment du départ, à 14h30. Les motoristes japonais de Mugen refont alors les calculs de consommation et voient que leur V10 n'aura pas besoin d'un ravitaillement si la course démarre par 26 tours sur le mouillé. Olivier Panis prend le pari de partir avec un plein de 145 litres pour les 78 tours.
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Olivier Panis (Ligier) au Grand Prix de Monaco 1996

Crédit: Panoramic

Des dépassements tous azimut

14e sur la grille, 12e à la fin du premier tour, le Grenoblois tombe sur quelques durs à cuire et les passent dans des endroits variés. Au 7e tour, il déborde Martin Brundle (Jordan), peut-être le plus retors du plateau, dans la montée de Beaurivage. Au 16e passage, il piège Mika Häkkinen (McLaren) dans la descente de Mirabeau. Au 25e tour, il passe Johnny Herbert (Sauber) à l'épingle.

Un pit stop qui change tout

Au 27e passage, Frentzen est le premier à passer des "slick", Hill l'imite un tour plus tard, tout comme Panis et Irvine. Le Français rétrograde de 7e à 9e mais ne va pas tarder à voir sa stratégie fonctionner. Son arrêt a en effet été rapide car il n'a monté que des pneus pendant que ses rivaux devaient prendre de l'essence. Après la vague de ravitaillements, il est 4e, derrière Hill, Alesi et Irvine.

En mode kamikaze sur Irvine

Sur sa Ligier, Olivier Panis continue de tailler la route avec une bonne dose de culot. Il a déjà surpris Herbert à l'épingle et a remarqué qu'Irvine s'écarte à chaque fois à cet endroit pour enrouler. Il suit de près le bouillant Nord-Irlandais depuis un tour et demi lorsqu'il lance l'assaut, au 36e tour. Au freinage, la Ligier bloque ses roues avant, la Ferrari aussi, et la tamponne au niveau du ponton. Le Britannique bloqué face au rail, le Français a juste une biellette de direction légèrement pliée. Autant dire un miracle ! Il est passé en force mais craint de gros dégâts sur son aileron avant. Son équipe le rassure : il n'en est rien.

Le Renault cassé de Hill, le coup de pouce improbable

Olivier Panis est 3e au 41e tour, quand Damon Hill essuie la casse de son moteur Renault dans le tunnel. Pareil désagrément n'était plus arrivé au motoriste de Viry-Châtillon depuis le Grand Prix d'Italie 1993, avec Alain Prost.

Une rare lucidité

En arrivant sur l'huile du Renault de Damon Hill, Olivier Panis glisse et file tout droit à la chicane du port. Dans toute cette tension, il a la présence d'esprit de faire un tête-à-queue volontaire pour revenir sur ses traces et revenir en piste à l'endroit exact où il l'a quittée. Il s'évite ainsi une pénalité.

59e tour, une bonne prise de tête

Le coup de théâtre ultime : le leader Jean Alesi (Benetton) rentre. Il sent quelque chose de bizarre à l'arrière. Il change de pneus et repart. Panis passe P1. Deux tours plus tard, l'Avignonnais rentre et abandonne, suspension pliée. Il insiste : il n'a pas touché de rail.

Final à l'économie

Dans les derniers tours, David Coulthard (McLaren) - qui court avec un casque de Michael Schumacher après avoir eu des problèmes de buée avec le sien - menace la Ligier mais son occupant ne cède pas.

Trois à l'arrivée, un record

Panis, Coulthard et Herbert sont les seuls à voir le drapeau à damier, soit le plus petit nombre de pilotes à l'arrivée de l'histoire. Frentzen, 4e à un tour, est à son stand. Irvine, Salo et Hakkinen, qui se sont rentrés dedans dans le dernier tour, sont les trois autres classés.

De P14 à P1, seul Watson a fait mieux - Alonso aussi, mais…

Parti 14e, Olivier Panis est l'auteur de la plus belle remontée de tous les temps à Monaco. Et seul John Watson a fait mieux sur un circuit urbain, par deux fois. En s'élançant de la 17e place à Detroit en 1982, et de la 22e à Long Beach en 1983. Fernando Alonso à Singapour en 2008 ? Sa victoire est entachée de l'action scandaleuse de son coéquipier d'alors, Nelson Piquet Jr, accidenté volontaire pour favoriser son succès de la 15e place.
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