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Daniel Ricciardo (Red Bull), une victoire mémorable

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 27/05/2018 à 21:04 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - En sursis pendant 50 tours dimanche, Daniel Ricciardo (Red Bull) est parvenu à effacer sa frustration de 2016 en gagnant dans la principauté.

Daniel Ricciardo (Red Bull) au Grand Prix de Monaco 2018

Crédit: Getty Images

"Je ne gagne apparemment pas des courses ennuyeuses !", avait lancé Daniel Ricciardo à son arrivée victorieuse, le 15 avril dernier à Shanghai. Après six succès retentissants, le 76e Grand Prix de Monaco a été une exception à la règle, dimanche. Pour tout le monde sauf pour lui, et il s'en serait bien passé.
La 6e manche du Mondial 2018 a été d'un ennui dramatique, il faut bien le dire : le Top 11 de la grille est resté identique dans le premier tour et "Dan The Man" a maintenu sa place de leader malgré un pit stop. Devant des Sebastian Vettel (Ferrari), Lewis Hamilton (Mercedes), Kimi Räikkönen (Ferrari) et autres Valtteri Bottas (Mercedes) pétrifiés à l'idée d'attaquer, sur la réserve en raison de pneus "hyper tendre" difficiles à gérer.
Comme depuis 2002, Daniel Ricciardo a, de sa pole position, viré en tête au virage n°1 après le départ, et il est devenu le 15e leader unique de l'épreuve depuis 1950. Mais s'inscrire dans la légende princière fut tout sauf facile pour lui.
Daniel Ricciardo (Red Bull) au Grand Prix de Monaco 2018

Un problème qui a duré 50 tours

"J'ai une perte de puissance", a-t-il signalé au 28e des 78 passages... D'un coup, il a vu fondre toute son avance sur Sebastian Vettel et on a pensé qu'il allait vite garer sa RB14 meurtrie. "J'ai vraiment pensé que c'était terminé à ce moment-là", a-t-il confié.
Son récupérateur d'énergie MGU-K défaillant, il a alors activé le "mode survie" pour tenter de compenser un déficit de deux à trois secondes au tour, en rechargeant le plus souvent possible ses batteries pour reprendre du champ sur l'Allemand de Maranello. Pas aisé, de surcroit, sur six rapports seulement.
Le problème d'ampleur, il le pensait passager. "Est-ce que ça va s'améliorer ?", a-t-il demandé à son ingénieur. "Négatif", lui a répondu Simon Rennie, sans hésitation. Réputé interminable, le Grand Prix de Monaco promettait de l'être encore plus pour lui.

La 250e course de Red Bull dignement fêtée

Mais l'impossibilité pour un poursuivant de s'approcher à moins de 1"5 sans risquer de dégrader ses pneus irrémédiablement a fait le reste. Confronté à une usure pneumatique avancée comme Lewis Hamilton, Sebastian Vettel s'est laissé décrocher pour finir à plus de sept secondes.
"Tu es récompensé de tes espoirs de 2016", lui a lancé Christian Horner, le directeur d'équipe de RBR. Parti de la pole position, "Honey Badger" avait à l'époque été crucifié au stand par un arrêt calamiteux. Et deux ans après sa première pole position à Monaco, samedi, #DR3 avait sans doute eu la vision rétrospective de ses mécaniciens "qui couraient comme des poulets sans tête" autour de lui, à la recherche de ses pneus...
Heureusement, il était l'homme de la situation dimanche, au secours d'une technique défaillante. C'était l'heure de la "rédemption". Quel que soit son avenir à présent - il est en négociation exclusive avec Ferrari pour un transfert en 2019 - l'inventeur du Shoey sur les podiums de Formule 1 peut se targuer d'avoir une place à part dans l'histoire des 250 Grands Prix désormais au compteur de Red Bull Racing. Une victoire mémorable et un clin d'œil aussi à Mark Webber, le compatriote auquel il avait succédé dans le baquet en 2014, vainqueur pour la 100e course de RBR, en Hongrie en 2010, et lauréat princier en 2010 et 2012.
Daniel Ricciardo (Red Bull) au Grand Prix de Monaco 2018
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