Abandon de Charles Leclerc (Ferrari) après un dépassement lumineux suivie d'une faute

Charles Leclerc n'avait rien à perdre. On l'a très vite compris. Quinzième sur la grille de son Grand Prix national après un loupé de Ferrari en qualification, quatorzième au premier tour, treizième après avoir piégé proprement Lando Norris (McLaren) à l'épingle au deuxième passage, le Monégasque a porté une attaque dans un trou de souris au virage n°18 - une "Bianchi" donc - sur Romain Grosjean (Haas) pour réussir un superbe dépassement.

Sans esprit de compromis, il a poursuivi en tentant la même manouvre sur Nico Hülkenberg (Renault) au 8e des 78 tours au programme de la 6e manche du Mondial. Avec moins de succès puisqu'il a clippé le rail intérieur et perdu le contrôle de l'arrière de sa SF90 dans ce virage situé en face du restaurant La Rascasse.

Il aurait pu en rester là, mais il a poursuivi avec une crevaison à l'arrière droit, jusqu'à déchaper. Et insister sur une grande partie du tour du circuit de la principauté, qu'il a constellé de morceaux de gommes et même de carbone issus de son fond plat déchiqueté.

La voiture de sécurité a dû intervenir, provoquant la rentrée au stand des leaders. Une parenthèse durant laquelle Red Bull a renvoyé négligemment Max Verstappen, alors troisième, dans Valtteri Bottas, rentré dans la pitlane en deuxième position. Au contact d'une bordure, la Mercedes du Finlandais a crevé à l'arrière droit et a dû rentrer une deuxième fois.

Lewis Hamilton (Mercedes) en tête devant Max Verstappen (Red Bull) et Sebastian Vettel (Ferrari), Charles Leclerc a fini par jeter l'éponge après le restart, dans l'impossibilité de maîtriser une "rossa" imprévisible et pour tout dire dangereuse car déséquilibrée par son fond plat endommagé.