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Bonus-malus : L'affront Mercedes, le show Verstappen (Red Bull), l'éclair Leclerc (Sauber)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 01/10/2018 à 09:06 GMT+2

GRAND PRIX DE RUSSIE - Le choix de Mercedes de changer le vainqueur de la course à Sotchi restera comme un dommage irréparable au sport. Heureusement, Max Verstappen (Red Bull) et Charles Leclerc (Sauber) étaient en grande forme.

Lewis Hamilton et Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix de Russie 2018

Crédit: Getty Images

La note : 1/5

Max Verstappen (Red Bull) a fait le show, Charles Leclerc (Sauber) a été épatant, mais ce Grand Prix a été totalement dévalorisé pour son résultat bricolé par l'équipe Mercedes. A oublier.

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Mauvais au départ, stratégie médiocre, mais dépassement rageur sur Sebastian Vettel (Ferrari). Mauvaise inspiration aussi sur le podium dans sa proposition d'échange des trophées avec Bottas.
Le Britannique ne méritait pas cette victoire qui restera comme une tache indélébile sur son palmarès et lui causera du tort très longtemps. Pour un bénéfice dérisoire qui ne changera de toute façon rien à l'issue du championnat.

Le sacrifié : Valtteri Bottas (Mercedes)

Le Finlandais savait que le moment tant redouté finirait par arriver. Il a vécu une injustice totale. On aurait encore compris s'il s'était retrouvé en tête sur un coup de dés. Mais après une splendide pole position, il a été impeccable au départ, dans la gestion de son arrêt au stand et sans faille sous la pression de Lewis Hamilton, qu'il a soigneusement tenu hors zone DRS. Que pouvait-il faire de plus ? Il a essuyé sans broncher l'explication vaseuse de la "petite cloque" qui menaçait de dégénérer sur un pneu de la n°44.
Il était au-dessus de tout ça et a été d'une parfaite dignité. Sans s'abaisser à maquiller la permutation en hésitation fatale. Il a au contraire offert une image sans ambiguïté. Pas dupe jusqu'au bout, il a checké le pneu arrière de la W09 gagnante pour voir si on l'avait baladé. Preuve d'une confiance relative en son équipe.
Sur ce circuit qui lui avait valu d'entrer dans le club des vainqueurs il y a un an, ce qu'il lui est arrivé est tout simplement moche !

Le grand perdant : Sebastian Vettel (Ferrari)

L'Allemand a optimisé ses chances à un niveau incroyable vu la sanction de la qualification face à la meilleure Mercedes (0'566). Il a été une menace permanente pour les Flèches d'argent et il a profité de l'erreur des Gris sur l'arrêt de Lewis Hamilton pour passer devant. C'est une ironie de réaliser que ce joli coup lui a finalement coûté sept points. Si on suit l'argumentaire développé par Toto Wolff, il aurait seulement encaissé trois points s'il avait roulé derrière le Britannique sans le menacer ; mais avec des "si"…
Autant il avait encore son destin en main avec 40 points à refaire en six courses, autant il lui échappe avec 50 points débiteurs à cinq épreuves du dénouement.

Le dépassement : Charles Leclerc sur Kevin Magnussen

C'est toujours un plaisir de voir un pilote classe rendre raison à un pilote aussi antisportif. L'extérieur dans la parabolique pour P5 au tour 2, ça s'appelle une humiliation.

Le performer : Charles Leclerc (Sauber)

Les Haas et Force India boys espéraient, les Renault boys fantasmaient… On avait oublié le prodige monégasque décidemment à la hauteur sportive et médiatique de sa promotion 2019. Septième, "meilleur des autres" pour la première fois. Chapeau !

Le showman : Max Verstappen (Red Bull)

Evidemment. P19 sur la grille, P13 au 1er tour, P4 au 13e passage, leader du 19e au 42e tour avec ses "tendre", le Néerlandais a peut-être fait sa plus belle course à coup d'"exter" dans la parabolique et de freinages imparables. Un beau cadeau le jour de ses 21 ans.

Le grand battu : Daniel Ricciardo (Red Bull)

Encore lui ! L'Australien avait jugé sa saison "étrange" avant même cette course. Les perfs répétées de Max Verstappen (Red Bull) l'ont rendu tout simplement fantomatique, autant qu'il avait lui-même rendu Sebastian Vettel chez Red Bull en 2014. Il avait les mêmes pneus, la même voiture que le Néerlandais au départ et partait une position plus haut. L'aileron endommagé n'explique pas tout. Il a quand même encaissé 49 secondes ! "J'ai vraiment oublié le goût du championnat", a-t-il soufflé.

Le malus : La défense de Sebastian Vettel (Ferrari)

Tenter de serrer un adversaire contre le mur, ça sera toujours vilain. Un acte désespéré même pas réprimé par les commissaires à travers le double changement de ligne opéré par la Ferrari.

Le bonus : Le dépassement de Lewis Hamilton (Mercedes)

La réponse que l'on attendait à l'affront vécu par le Britannique dans sa première tentative de dépassement sur Vettel.

Le chiffre : 3

Un troisième doublé pour Mercedes après Montmelo et Hockenheim. L'équipe allemande est pour l'heure la seule dans le registre en 2018.

La décla : Toto Wolff (Mercedes)

Il y avait sept points en jeu. En compter 43 ou 50 d'avance, ce n'est pas la même chose. Imaginez que Lewis fasse zéro au Japon (dimanche prochain). D'un coup, l'écart deviendrait bien plus difficile à gérer. Nous devons privilégier la course au titre.
Valtteri Bottas, Lewis Hamilton (Mercedes)
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