Bonus-malus : Hamilton (Mercedes) grignote, Räikkönen (Ferrari) et Verstappen (Red Bull) fulminent

Pas de quoi sauter au plafond… La cause fut entendue au départ quand Nico Rosberg (Mercedes) s'est rangé sur la droite pour éviter un possible freinage raté de Daniel Ricciardo (Red Bull) au virage n°1. L'Australien a crânement joué sa chance mais il est retourné dans les rétros de la W07 de l'Allemand faute d'arguments pneumatiques. On peut quand même remercier Fernando Alonso (McLaren) pour le surcroit d'action dans les dernières boucles.

Cette victoire n'a d'exceptionnel que son numéro 50, ce qui est déjà pas mal. Car pour le reste, le pilote Mercedes a déroulé tranquillement sa stratégie : il a vite creusé l'écart et s'est permis de prendre des "tendre" lors de son premier arrêt quand Nico Rosberg passait des "medium". Il a aussi eu droit à un arrêt de confort sous régime de voiture de sécurité virtuelle.

Cependant, le spectre de Sepang n'a jamais été loin. "J'ai eu peur pendant toute la course d'avoir un problème mécanique", a-t-il avoué. "J'y pensais tout le temps, j'étais inquiet car j'avais l'impression d'avoir moins de puissance moteur."

33 points à reprendre en 4 courses ou 26 en 3 courses, ça ne change pas grand-chose. Le Britannique a toujours besoin d'un mauvais résultat de son rival allemand pour revenir vraiment dans la partie.

Pit stop bâclé et finalement éliminatoire pour Kimi Räikkönen : Maurizio Arrivabene continue de manager à coups de tapes dans le dos chez Ferrari. On aimerait un peu moins de folklore de la part du patron des Rouges et un peu plus d'efficacité dans la préparation et l'exécution.

L'épreuve avait failli ne pas se remettre du fiasco météo de la deuxième journée, l'an passé. Avec 270.000 spectateurs sur l'ensemble du week-end, le Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique a chassé les nuages sombres qui planaient sur son avenir.

Le T-Rex était encore dans le public. La mascotte-star de la saison !

"Nando" en mode dégoupillé, on adore. Il s'est remis d'une stratégie peu inspirée de McLaren pour revenir comme une balle sur Felipe Massa (Williams) puis Carlos Sainz (Toro Rosso) dans les cinq derniers tours. Il a bien retenu que le Brésilien est en pré-retraite et n'a pas hésité. Il a ensuite lancé son assaut sur son compatriote au virage n°12, dernier endroit où c'était réaliste. Au prix d'un off, il est parvenu à rester devant. P5, comme à Monaco. Et dire que Ron Dennis ne verra pas la suite de la montée en puissance du stand McLaren l'an prochain...

Le premier virage de Daniel Ricciardo a été un petit chef d'oeuvre. L'Australien de Red Bull s'est jeté à l'intérieur puis il a gardé sa trajectoire pour n'offrir aucune porte de sortie à Nico Rosberg, coincé à l'extérieur derrière Lewis Hamilton.

L'équipe américaine ne méritait pas ce passage à vide de huit courses et le point inattendu de Romain Grosjean referme cette période au meilleur endroit. Parti en "super tendre", le Français s'est "fait plaisir avec une stratégie agressive et quelques beaux dépassements". Une belle pub pour la F1 made in USA.

Avait-on vraiment besoin de dégager la Red Bull de Max Verstappen, qui avait tout fait dans les règles de l'art en se garant à l'endroit réservé ? Ce vieil artifice de la course US visant à compacter le peloton pour relancer le suspense n'a eu qu'un impact négatif sur la course. La voiture de sécurité virtuelle a en effet fini de saccager la stratégie de Daniel Ricciardo et vérouillé le doublé des Gris.

Le retour en marche arrière de Kimi Räikkönen dans la pitlane. Enorme !

Premier abandon en carrière pour Nico Hülkenberg (Force India) dans un premier tour.

Vettel retrouve sa place dans le Top 5, en doublant d'un coup Räikkönen et Verstappen.

1-Rosberg 331 pts, 2-Hamilton 305 pts, 3-Ricciardo 227 pts, 4-Vettel 177 pts, 5-Räikkönen 170 pts

A Mexico, sur l'autodrome Frères Rodriguez, les 28, 29 et 30 octobre.